L' équipe comme communauté d'émotions
Cette double contrainte est amplifiée par le fait que le vécu subjectif du travail fait rarement l'objet d'un débat. Or c'est par une délibération collective, que, selon lui, les acteurs pourraient opérer les régulations nécessaires et initier les changements pour "libérer" le travail des "stupidités" organisationnelles.
Pour sortir de ce dilemme, Yves Clot estime qu'il est essentiel de rétablir un dialogue qui permette aux salariés de "parler" des difficultés qui les empêchent d'atteindre avec sérénité les objectifs. Les managers utilisent souvent la métaphore "des petits cailloux dans la chaussure" pour caractériser ce problème.
Il considère que le manager a un rôle essentiel à jouer pour permettre la construction de compromis sur l’organisation et les moyens nécessaires à la performance. Si le pilotage par les indicateurs de gestion est un aspect essentiel de sa mission, l'attention qu'il doit porter aux conditions nécessaires à la "bonne réalisation" du travail devrait l'être tout autant.
Il nous invite également à considérer la question de la fatigue sous un autre angle. Il distingue la bonne fatigue liée à un engagement qui débouche sur une action satisfaisante de la "mauvaise fatigue" résultant d'un empêchement permanent à l'efficacité de l'Action. Or celle - ci est trop fréquente. Et les termes de "stress" ou de "risques psycho-sociaux" constituent des écrans sémantiques qui ne permettent pas de régler le vrai problème : faire du travail une expérience où les salariés font l'expérience d leur "pouvoir d'agir".
Comment sondez l'humeur de son équipe avec Zest
Pour essayer Zest