Best-seller de la littérature économique, l’ouvrage de Thomas Piketty a fait l’objet de nombreuses critiques. Les économistes libéraux français – comme Alain Madelin, Henri Lepage et Nicolas Baverez – ont contesté des hypothèses, des raisonnements, les chiffres et les graphiques présentés par l’auteur. Piketty s’efforce de démontrer l’inégalité fondamentale qu’engendre une rentabilité du capital supérieure au taux de croissance de l’économie (r > g). Le collectif dirigé par Nicolas Lecaussin et Jean-Philippe Delsol regroupe une vingtaine d’économistes, historiens et fiscalistes, dont un ancien conseiller économique du président des États-Unis. Ils considèrent que la thèse de Piketty est plus politique qu’économique. Leur mérite est de montrer que les inégalités n’ont pas explosé. Au contraire, elles se sont réduites à de nombreux égards (éducation, santé) et les riches ne " mangent pas le pain des pauvres ", mais leur en donnent, en prenant des risques et en créant des millions d’emplois. Le patrimoine ne peut, indéfiniment, se développer plus vite que la croissance économique, et une taxation excessive ne résout pas les problèmes mais les aggrave. Selon les auteurs, les données de Piketty paraissent utilisées pour servir des conclusions idéologiques.
Le collectif propose " une argumentation raisonnée et raisonnable " opposée à l’idéologie " d’essence marxiste " de Thomas Piketty, en lui opposant des critiques académiques et des faits contradictoires. Ils rappellent les principales critiques scientifiques à l’encontre de la " Pikettymania ". Ils en dénoncent les thèses simplistes et populistes.
Source : Cercle Turgot