Après le déluge issu de la crise de la mondialisation, Nicolas Baverez porte un diagnostic sur les causes de ce désastre et propose de " cesser de creuser le trou ", comme avant lui Keynes l’avait préconisé, pour sortir l’économie de sa situation dramatique. Il ne se résout pas pour autant à condamner le libéralisme et conseille de " panser les blessures provoquées par les folies collectives de ce début du siècle ". Il est primordial d’éviter avant tout le retour à l’ordre ancien du business as usual. Tirer le capitalisme mondialisé est la condition de sa préservation avec le nouveau pouvoir de la mondialisation : le G20. Nicolas Baverez exprime ses réserves sur " une politique économique qui a évité de justesse l’effondrement du système bancaire et la déflation, mais qui pourrait retrouver ses certitudes, avec des risques de retour des économies de " bulles pour les uns, ou d’économie fermée pour les autres " ". L’auteur revient sur le big bang de la mondialisation et ce qu’il qualifie de " salut par la politique économique avec une sortie de crise de tous les dangers ". Le capitalisme mondialisé doit sortir transformé de cet épisode avec un nouvel ordre mondial : la revanche de l’Asie avec un nouveau directoire mondial entre la Chine et les Etats-Unis, et de grands perdants, la France et l’Europe.
Conviction ultime : le capitalisme mondialisé ne pourrait supporter une nouvelle crise de même ampleur, et pourtant il y en aura d’autres.
Source : Le Cercle Turgot