Résumé :
" Bretton Woods et l’ordre économique international d’après-guerre " - Un article publié dans la revue Interventions économiques. Pour une alternative sociale, no 26, automne 1994 - hiver 1995 (Dossier : De l’ordre des nations à l’ordre des marchés. Bretton Woods, cinquante ans plus tard.) (pp.9 à 42).
En préparant cet atelier sur les cinquante ans de Bretton Woods, nous nous étions donnés trois objectifs : le premier de nous pencher sur la nature et le contenu de l'ordre économique international qui a vu le jour à la faveur de la Seconde Guerre mondiale ; le second de prendre la mesure de la distance qui nous sépare aujourd'hui du projet qui en a été à l'origine ; et le troisième, sans doute le plus ambitieux et le plus difficile aussi, de voir quelles sont les avenues possibles qui s'offrent actuellement à nous en matière de coopération économique internationale.
Le moment est particulièrement propice pour ouvrir la discussion dans ces trois directions, d'autant qu'avec la signature officielle, le 15 avril dernier à Marrakech, de l'Acte final de la ronde Uruguay, la boucle s'est en quelque sorte nouée. Pièce maîtresse de l'ordre économique international d'après-guerre, le GATT rejoint ainsi le Fonds monétaire international (FMI) au rang des grandes institutions économiques internationales. Certains y verront là le point de départ véritable de ce nouvel ordre
économique international d'après-guerre que le président Bush, on s'en souviendra, appelait de ses voeux au moment de la Guerre du Golfe. Un ordre économique qui se voulait plus libéral, un ordre commercial plus ouvert et, dans les deux cas, des ordres économiques qui se prétendaient les garants et les promoteurs d'un ordre politique mondial plus démocratique, fondé sur les droits de l'Homme et la règle de droit. Dans quelle mesure convient-il de partager un tel optimisme, la question reste sans doute ouverte mais toujours est-il, que la conclusion tant de fois repoussée de la ronde Uruguay constitue à n'en pas douter un point tournant dans les relations économiques internationales, du moins dans le sens où, pour la première fois depuis la Guerre, on assiste à une sorte de découplage entre les institutions économiques internationales chargées d'assurer le bon fonctionnement des marchés internationaux d'un côté et le système de l'ONU, de l'autre.
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En préparant cet atelier sur les cinquante ans de Bretton Woods, nous nous étions donnés trois objectifs : le premier de nous pencher sur la nature et le contenu de l'ordre économique international qui a vu le jour à la faveur de la Seconde Guerre mondiale ; le second de prendre la mesure de la distance qui nous sépare aujourd'hui du projet qui en a été à l'origine ; et le troisième, sans doute le plus ambitieux et le plus difficile aussi, de voir quelles sont les avenues possibles qui s'offrent actuellement à nous en matière de coopération économique internationale.
Le moment est particulièrement propice pour ouvrir la discussion dans ces trois directions, d'autant qu'avec la signature officielle, le 15 avril dernier à Marrakech, de l'Acte final de la ronde Uruguay, la boucle s'est en quelque sorte nouée. Pièce maîtresse de l'ordre économique international d'après-guerre, le GATT rejoint ainsi le Fonds monétaire international (FMI) au rang des grandes institutions économiques internationales. Certains y verront là le point de départ véritable de ce nouvel ordre
économique international d'après-guerre que le président Bush, on s'en souviendra, appelait de ses voeux au moment de la Guerre du Golfe. Un ordre économique qui se voulait plus libéral, un ordre commercial plus ouvert et, dans les deux cas, des ordres économiques qui se prétendaient les garants et les promoteurs d'un ordre politique mondial plus démocratique, fondé sur les droits de l'Homme et la règle de droit. Dans quelle mesure convient-il de partager un tel optimisme, la question reste sans doute ouverte mais toujours est-il, que la conclusion tant de fois repoussée de la ronde Uruguay constitue à n'en pas douter un point tournant dans les relations économiques internationales, du moins dans le sens où, pour la première fois depuis la Guerre, on assiste à une sorte de découplage entre les institutions économiques internationales chargées d'assurer le bon fonctionnement des marchés internationaux d'un côté et le système de l'ONU, de l'autre.
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