Histoires et Metaphores

Deux souris curieuses

Une question de croyance en soi.


Une nuit, deux petites formes se faufilent à l'intérieur d'une fromagerie, attirées par une odeur alléchante. Ce sont deux petites souris bien curieuses.
Elles arrivent à grimper au sommet d'un bidon de lait et se penchent à l'intérieur. Mais le bord est tellement glissant que hop...elles tombent toutes les deux au fond du bidon dans un liquide froid.
La première se débat et crie : "Je me noie, je vais mourir, aide moi vite."
La deuxième lui répond : "Arrête de gémir. Fais comme moi. Agite tes pattes de devant, de derrière sans t'arrêter et tu tiendras."
- Non, je n'en peux plus... je n'ai plus de forces.  Elle finit par se dire : "A quoi bon me débattre ! Je suis trop fatiguée. D'ailleurs, je n'en sortirai jamais ; mieux vaut se laisser couler et en finir tout de suite. Au moins, je ne souffrirai pas longtemps." 

Le lendemain matin, le fromager, comme chaque jour, va prendre son bidon de lait mais là, stupeur, il découvre deux choses étranges au fond du bidon.
D'abord, une forme sombre immobile au fond du liquide blanc.
Et juste à côté, au dessus d'une motte de beurre, deux petits yeux au bout d'un museau tout rond...aussi étonnés que lui !
 

Une souris est morte, l'autre a survécu. Pourquoi ?

Ce n'est pas une question de force physique qui pourrait laisser croire que c'est la souris la plus forte, la plus résistante qui est restée en vie.
C'est davantage une question de croyance sur soi.
La première ne croit pas, dès le début, qu'elle va s'en sortir, elle est déjà perdante, noyée dans sa peur. En psychologie, on parle de croyance limitante.
La deuxième croit qu'elle peut s'en sortir, agit avec toutes ses ressources, et effectivement, elle s'en sort même très bien en fabriquant une motte de beurre avec le lait et la crème. C'est ce qu'on appelle une croyance ressource.

Cette histoire nous plonge, moins dans un bidon de lait, que dans un choix radical face à la vie : se battre avec persévérance et lucidité dans un contexte que nous n'avons pas choisi ou rendre les armes parce que nous croyons que nous sommes déjà perdants. Et n'oublions pas que si nos premières ressources (les pattes de devant) peuvent se révéler insuffisantes pour durer, il nous reste nos pattes arrières... nos ressources insoupçonnées.

Source : mister-aidant

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