Economie (304)

Economie des extrêmes : Krachs, catastrophes et inégalités


A la suite de Mandelbrot (les " fractales ") et de Taleb (le " cygne noir "), l’auteur montre que certains événements extrêmes sont considérés comme " anormaux " et sont donc peu étudiés, mais qu’ils peuvent avoir des effets déterminants, dans un sens souvent défavorable (par exemple sous forme de krachs ou de crises), sur le fonctionnement d’une économie, sur l’équilibre d’une société ou simplement sur le patrimoine d’un particulier. Ces événements sont la conséquence inévitable du progrès technologique, de la croissance économique et de la concentration des richesses. Un producteur de films sait que neuf fois sur dix, il risque de perdre, mais qu’une fois sur dix, il pourra gagner beaucoup. Cette anticipation rationnelle condamne les petits producteurs, incapables de faire face à des pertes récurrentes. Les métiers de l’assurance, de la propriété industrielle, de la Bourse… font appel à ce type de raisonnement. Si les marchés d’actions et de matières premières sont en théorie " efficients ", ils n’en sont pas moins soumis aux biais psychologiques qui frappent certains investisseurs et traders. L’auteur constate que les économistes demeurent largement impuissants à appréhender ces phénomènes. C’est pourquoi il propose des outils d’analyse, d’évaluation et d’encadrement des risques extrêmes. 
 
Ce livre apparemment statistique est en réalité un remarquable ouvrage d’économie politique, dont la lecture permet de mieux comprendre les causes profondes des crises financières récurrentes depuis les années 2000.
 


Source : Cercle Turgot
 

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