Résumé :
" Voyons d’abord les objections qui surgissent contre une telle tentative. N’est-ce point dénaturer forcément cet esprit que de sembler le ramener à des perspectives théoriques et critiques de l’ordre purement humain, en paraissant l’assimiler à d’autres doctrines proprement rationnelles, comme serait une histoire de l’esprit stoïcien ? Ensuite, ce terme d’esprit chrétien ne crée-t-il pas une équivoque entre deux significations, l’une relative à l’interprétation spéculative et dogmatique (tel un exposé de l’esprit spinoziste), l’autre ramenée aux applications qui procèdent, pour reprendre le titre de Chateaubriand, du " génie du christianisme " ? En outre, ne risque-t-on pas, soit que l’on suive l’une ou l’autre de ces orientations, de rompre la mystérieuse unité d’une vie dont le caractère surnaturel semble tenir à l’indissoluble unité et solidarité des vérités doctrinales et des préceptes pratiques ? " - Maurice Blondel -
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