Au-delà du mythe, attaché à la success story des business angels, ou à l’opacité de ses techniques financières, le capital-investissement – ou private equity – recouvre une prise de participation au capital des entreprises, à des stades différents de leur vie, de la naissance au développement en passant par la transmission ou les " crises de croissance ". Son originalité réside à la fois dans la dimension privée des capitaux apportés par des associés (" capitalinvestisseurs "), mais aussi dans la destination de ces fonds, exclusivement vers le haut de bilan. Ce procédé spécifique de financement complète ou se substitue à d’autres opérateurs – banques, État, marchés – qui, suivant leurs propres logiques, se montrent temporairement inopérants à des moments-clés de la vie de l’entreprise. Il ne fait pas de doute que les restrictions de crédit aux PME, l’aversion aux risques, les difficultés d’accès aux marchés financiers ont accéléré la promotion du capital-investissement comme levier majeur du financement des entreprises (près de 20 % des fusions-acquisitions en 2006). La nature ayant horreur du vide, il semble que ce marché de " capitaux non cotés " ait su mieux répondre aux attentes de ses clients, tant en amont – les investisseurs qui apportent l’épargne – qu’en aval – les entreprises demandeuses de capitaux sans garantie. Ce marché privé s’est progressivement donné des règles, des pratiques et un formalisme universellement appliqués. Toutefois, la mesure des performances reste encore subjective faute de disposer d’outils de mesure adaptés.
L’ouvrage montre que le capital-investissement demeure une aubaine pour les entreprises familiales qui accueillent des fonds de private equity dans leur capital en dépit de la lourdeur de ces opérations.
Source : Le Cercle Turgot