Citations par auteur

Gustave de Molinari


" S’il est une vérité bien établie en économie politique, c’est celle-ci : Qu’en toutes choses, pour toutes les denrées servant à pourvoir à ses besoins matériels ou immatériels, le consommateur est intéressé à ce que le travail et l’échange demeurent libres, car la liberté du travail et de l’échange a pour résultat nécessaire et permanent d’abaisser au maximum le prix des choses. "
 
" On rencontre des économistes qui établissent des exceptions plus nombreuses plus nombreuses à ce principe (libre concurrence) ; mais nous pouvons hardiment affirmer que ce ne sont pas des économistes purs. Les véritables économistes s’accordent généralement à dire, d’une part, que le gouvernement doit se borner à garantir la sécurité des citoyens ; d’une autre part, que la liberté du travail et de l’échange doit être, pour tout le reste, entière, absolue. "
 
" Une loi naturelle est partout et toujours, ou elle n’est pas. […] Or, je considère les lois économiques comme des lois naturelles, et j’ai autant de foi dans le principe de la liberté du travail et de l’échange que j’en puis avoir dans la loi de la gravitation universelle. Je pense donc que si ce principe peut subir des perturbations, en revanche, il ne comporte aucune exception. "
 
" Tout monopole s’appuie nécessairement sur la force. "
 
" L’intervention gouvernemental, dans toutes les industries où elle s’exerce, a le défaut capital de subordonner le consommateur au producteur. Tandis que dans les industries de concurrence, les producteurs sont obligés d’adapter leurs produits aux besoins des consommateurs, l’Etat leur impose les siens, et les contraint à les accepter comme tels. Ce sont ses propres convenances qu’il consulte, et non les leurs. "
 
" Parce que le Code de tous les Etats civilisés oblige les parents à nourrir leurs enfants, s’ensuit-il que l’Etat doive se faire boulanger. "
 
" A mesure que l’industrie progresse, la production indirecte se substitue à la production directe. On ne produit plus pour consommer les fruits de son industrie, on produit pour les échanger. "
 
" L’homme est un composé de matières et de forces. Ces matières et ces forces dans lesquelles réside la vie ne peuvent se conserver et se développer que par l’assimilation ou, pour nous servir de l’expression économique, par la consommation de matières et de forces adaptées à leur nature. De là le besoin. Le besoin se manifeste par une sensation pénible, une souffrance. "
 
" La productivité du travail s’accroît successivement par la séparation et la spécialisation des industries, la multiplication des capitaux et l’emploi des machines. "
 
" La concurrence, sous sa forme productive et économique, naît de l’échange, mais elle n’apparaît qu’après le monopole et c’est seulement lorsqu'elle a atteint un certain degré de développement qu’elle acquiert toute la puissance nécessaire pour remplir pleinement sa fonction de régulateur. "

" Comme les lois physiques, les lois économiques rencontrent des obstacles qui troublent leur opération régulatrice. Tels sont les monopoles naturels et artificiels. Telle est encore l’incapacité de l’homme à gouverner, conformément aux lois économiques, la production des denrées dont il ne peut se passer et sa propre reproduction. "
 
" Les divers et nombreux obstacles que rencontrent les lois de la concurrence et de la valeur dans l’exercice de leur fonction régulatrice ont pour effet de troubler l’équilibre de la production et de la consommation de la richesse et d’en fausser la distribution. Nous sommes loin encore de la constitution de ce « milieu libre » où les lois naturelles pourront remplir avec une pleine efficacité le rôle de régulateur. Mais nous nous y acheminons malgré tout. "
 
" Quel but se propose l’entrepreneur, qu’il soit individuel ou collectif ? C’est de réaliser un profit. "
 
" La limitation des marchés peut être causée par des obstacles naturels ou artificiels. Mais, dans les deux cas, elle a pour effet de constituer un monopole au profit du vendeur ou de l’acheteur. "
 
" C’est une gravitation économique qui ramène incessamment les prix du marché au niveau des frais de la production et de la transmission des produits, augmentés du profit nécessaire pour rétribuer les producteurs et les intermédiaires, ni plus ni moins. "
 
" Malgré les leçons de l’expérience, on n’a pas cessé d’attribuer aux faiseurs de lois le pouvoir magique de changer du tout au tout les conditions d’existence des sociétés. Sans doute, les lois exercent une influence tantôt utile, tantôt nuisible ; mais cette influence est limitée et ne se fait guère sentir qu’à la longue. "
 
 " L’esprit de monopole est un legs de l’ancien régime. "
 
" Qu’est-ce que le travail ? C’est la mise en œuvre du capital de forces productives de l’homme. "
 
" Les forces productives de l’homme constituent un capital sui generis, un capital personnel. C’est par la mise en œuvre de ce capital investi dans les personnes, auquel se joignent les capitaux investis dans les choses, capitaux fixes ou circulants, immobiliers ou mobiliers, que se produit la richesse. "
 
" Il y a un sentiment inné dans l’homme qui le fait souffrir de la souffrance de ses semblables et qui l’excite à leur venir en aide. "
 
" Toute dette a pour cause une créance. "
 
" A mesure que la quantité d’un produit offert à l’échange augmente ou diminue en raison arithmétique, la valeur de ce produit s’abaisse ou s’élève en raison géométrique. "
 
" Toute entreprise de production exige la coopération, dans une proportion déterminée par sa nature, d’un capital investi dans les choses. De tout temps, c’est aux propriétaires de celui-ci qu’à appartenu la direction des entreprises, et c’est à ce régime de production dite capitaliste que les socialistes attribuent l’asservissement et l’exploitation des travailleurs. C’est pourquoi ils veulent remettre aux ouvriers le gouvernement de la production, en subordonnant ainsi le capital au travail. En cela ils ne tiennent aucun compte des conditions naturelles d’existence des entreprises.  "
 
" Sous sa forme économique, la concurrence est née de la division du travail et de l’échange. "
 
" Les lois de l’économie des forces et de la concurrence sont les moteurs des progrès de l’industrie humaine. "
 
" Sous l’impulsion de la concurrence, l’industrie est continuellement excitée à réaliser les progrès qui augmentent sa puissance productive. Elle presse donc sur les limites de son marché et s’efforce de les étendre. C’est ainsi que, par une action réciproque, l’extension des marchés détermine l’augmentation de la puissance productive et que celle-ci provoque l’extension des marchés. "
 

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