L’Argent, la finance et le risque

Souvent incomprise, la finance serait-elle devenue mal aimée ? L’immatérialité et l’opacité des activités financières, le jargon ésotérique des spécialistes viennent s’ajouter à l’incompréhension plus fondamentale des mécanismes économiques : " la matière première " de la finance, c’est naturellement l’argent, mais c’est aussi le pouvoir qui lui est attaché et les scandales qu’elle suscite parfois, entretenus par certains hommes politiques, quelques financiers opportunistes et la plupart des médias. Le capitalisme financier globalisé est rendu responsable des maux qui frappent l’économie et la société occidentales. Tour à tour sont passées en revue, du point de vue des " acteurs " et des " utilisateurs ", l’utilité de la finance, la myopie de la Bourse ou encore les réalités du pouvoir financier et de son usage. Pour l’auteur, la finance reste une " affaire de risques " : elle est efficace si elle joue pleinement son rôle de régulateur du coût du capital. Mais si elle devient malade, elle peut faire monter la " fièvre " en accentuant ou en propageant les risques. 

 

Face aux critiques adressées à la finance, André Lévy-Lang s’attache à apporter non seulement des réponses pleines de finesse, mais aussi des éclairages plus personnels que lui autorise son exceptionnelle expérience de grand banquier, de scientifique et d’enseignant. Il rappelle que " comprendre la biologie du patient en bonne santé " permet de mieux prévenir les maladies et de les soigner. Les atouts de la finance sont donc bien réels et ses insuffisances nombreuses en particulier pour le financement de l’innovation.
 

L’Argent, la finance et le risque - Editions Odile Jacob, 2006, 236 pages (prix Turgot 2006)