Economie (304)

L’Homme inutile : Du bon usage de l’économie


Pour contribuer à construire " une vie bonne ", pour " tous les Terriens " et combattre les inégalités, la science économique " autoréalisatrice, moquée, faillie " s’est par trop appuyée sur une mode de mathématisation. L’auteur tire de ses analyses la conviction qu’est infondée la grande peur malthusiennne d’une incapacité de la Terre à nourrir 10 milliards d’humains à l’horizon du XXIe siècle. L’autorégulation de la natalité et l’élévation du niveau de vie vont entraîner une décroissance démographique et inverser la courbe pour plonger à l’horizon du XXIIe siècle à 4 milliards d’habitants… A court terme, les capacités d’inventivité de produits substituables pour l’alimentation et l’énergie permettront de supporter le pic démographique. La triple globalisation – des firmes, du numérique et de la finance – met en concurrence deux catégories d’actifs : les " nomades ", que les États s’efforcent de fixer sur leurs sols pour leurs revenus élevés, et les " sédentaires ", qui apportent au plan local des services non délocalisables. L’inutilité prospère en cas de déséquilibres structurels entre ces deux populations. L’émergence de ces " hommes inutiles " n’est pas qu’une catastrophe sociale et morale ; c’est aussi une aberration. L’auteur apporte des éléments de réponse à cette situation complexe en préconisant de " penser autrement " nos politiques économiques pour fixer sur notre sol les emplois nomades, combattre les monopoles et s’épargner les tensions " de guerre civile ". 
 
L’ouvrage a le mérite de positionner le débat actuel sur le chômage à la fois dans sa perspective historique, dans un contexte international et dans un champ interdisciplinaire, économique, social et philosophique.
 


Source : Cercle Turgot
 

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