Sciences politiques (142)

" L’appareil judiciaire "


Résumé :

" L’appareil judiciaire " - Un texte publié dans l'ouvrage sous la direction de Gérard Bergeron et Vincent Lemieux, L'Etat du Québec en devenir, chapitre 5, pp.147-189. Montréal : Les editions du Boréal Express, 1980, 413 pp.

De l'activité juridictionnelle et de l'organisation judiciaire, il en est au Québec comme partout ailleurs : ce sont sujets dont les recherches de science politique ne s'occupent guère et sans même sentir le besoin d'une justification. Cet abandon, qui ferait penser à une exclusion du domaine propre de la science politique, se comprendrait assez bien pour l'ensemble des relations juridiques qualifiées habituellement de " privées " et ressortissant, pour leur plus grande part, au domaine du droit dit " civil ". Encore que, et c'est là un phénomène marquant en notre époque, il y ait de moins en moins de matières indiscutablement privées ou civiles, l'État ayant plutôt tendance à publiciser ou à politifier de plus en plus les relations juridiques qu'on avait traditionnellement considérées comme privées et interpersonnelles, ou purement contractuelles.
Mais la mutuelle ignorance où se tiennent les travaux spécifiquement de droit public et ceux d'une science politique à objet institutionnel (et les établissements d'enseignement et foyers de recherche correspondants) s'explique beaucoup moins bien. Ce qui est patent par ailleurs en l'un et l'autre domaine, c'est que leurs travaux généraux les plus valables présentent toujours quelque aspect incomplet, tronqué même, surtout s'ils sont faits à l'enseigne générale de l'Etat. On passera vite sur le fait, peut-être causal mais révélateur à coup sûr, des bornages disciplinaires que les traditions et intérêts acquis universitaires ont jalousement délimités. On peut même trouver un certain avantage à cette non-communicabilité de deux disciplines, pourtant à ce point apparentées que l'une devrait être considérée comme le verso de l'autre : n'est-ce pas ce qui permet d'ailleurs à chacune d'elle de dire le plus qu'elle peut selon son angle propre, sans avoir à recourir au visionnement particulier de l'autre.

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