Dans ce nouvel essai, Jean-Philippe Delsol explore les sources de l’injustice fiscale et les excès de l’État providence, afin de mieux les combattre. L’impôt peut-il être juste et raisonnable alors que les prélèvements fiscaux et sociaux menacent l’équilibre budgétaire du pays et la liberté des citoyens ? Contester l’importance des charges publiques revient à s’interroger sur les raisons qui ont conduit les États à " enfler jusqu'à l’impotence ". Quel processus les a incités à accaparer la vie civile et à sacraliser la notion de bien public, au point d’entraîner l’asphyxie de la société par des impôts excessifs et souvent injustes ? Dénonçant un système inique, l’auteur propose des voies permettant de retrouver la justice fiscale, " à l’aune de la responsabilité et de la liberté réelles laissées à chacun d’atteindre ses fins, de s’accomplir en redéfinissant un rôle plus limité de la collectivité ". La justice fiscale retrouverait sa finalité première : " le lien indéfectible de l’impôt et du bien commun ne saurait faire oublier que ce dernier n’existe pas pour lui-même, mais de permettre aux hommes de bien vivre ensemble ". La fiscalité n’est que le moyen d’un bien commun, dont on aimerait qu’il reste sujet d’appréciation et de discernement.
L’ouvrage a le mérite de dépasser la critique française habituelle sur l’hypertrophie, l’iniquité et l’imprévisibilité fiscales. Il s’interroge sur les notions d’Etat providence, de bien commun et de fiscalité au service du citoyen.
Source : Cercle Turgot