Economie (304)

La Chine, banquier du monde


L’auteur montre que la deuxième économie mondiale demeure vulnérable pour un ensemble de raisons : un système bancaire archaïque, une monnaie trop forte et inconvertible, une pénurie en ressources naturelles, des entreprises insuffisamment internationalisées, un tissu de PME fragile… Mais le pays dispose d’indéniables avantages concurrentiels : une main d’œuvre abondante et bon marché, une " colossale " épargne publique et privée, une balance commerciale largement excédentaire… Afin de pallier ces handicaps, l’Etat-Parti s’efforce de " réaliser le rêve chinois ", selon le mot d’ordre lancé par le nouveau président Xi Jinping. En pratique, afin de répondre aux exigences d’une croissance soutenable, le gouvernement tente de construire une solide plateforme internationale d’exportations, d’investissements directs et de placements financiers, suivant l’exemple du Japon au cours des années 1970. Le Japon et la Chine sont désormais situés aux deux extrémités de la chaîne de valeur asiatique : le premier apporte la technologie et le second la main-d’œuvre, mais les deux pays financent les déficits américain et européen. Si, à l’horizon 2030, la Chine aura accédé au rang de première puissance industrielle et commerciale mondiale, qu’en sera-t-il de son économie financière ? La libéralisation du système bancaire, l’ouverture du marché financier chinois, la convertibilité du yuan sont des conditions préalables – encore très hypothétiques – de la reconnaissance internationale du pays. 
 
Claude Meyer dresse un bilan à la fois précis et complet de l’expansion financière de la République populaire de Chine, depuis sa transformation en " économie socialiste de marché " en 1978.
 


Source : Le Cercle Turgot
 

Lu 95 fois
4TM