Pour l’auteur, la France, bien qu’en crise, n’est pas en faillite. Mais, à l’instar de l’Allemagne et des pays anglo-saxons, son économie doit maintenir un certain rythme de croissance sous peine de conséquences incontrôlables. Ce changement de rythme implique une réforme radicale de la politique économique française, notamment à travers l’adoption de nouveaux principes – basés sur la flexibilité – en matière monétaire, budgétaire et fiscale. Il faut créer un " double choc " : un choc de la demande, en redynamisant la consommation, l’investissement et les exportations, et un choc de l’offre, avec des réformes profondes des structures du marché du travail, de l’éducation, de la recherche, de la réglementation économique… Après avoir exploré les différentes voies envisageables (statu quo, fédéralisme…), l’auteur ne trouve pas d’autre issue que " souverainiste ". Il préconise, dans la mesure où les tentatives de réforme de la gouvernance européenne se révèlent impossibles, que la France remette en cause son appartenance à la zone euro pour retrouver une souveraineté monétaire. L’aventure du " Frexit " serait le prix à payer pour enrayer le déclin.
Jean-Pierre Vesperini fait preuve d’optimisme en affirmant que la France détient encore la capacité à demeurer dans le cercle des grandes puissances. Il fait preuve d’audace – sinon de témérité – en prônant sa sortie de l’eurozone. Il soutient des raisonnements qui seront repris dans les ouvrages consacrés en 2016 au Brexit.
Source : Cercle Turgot