L’ouvrage présente la " géofinance " – ou " globalisation financière " – comme une activité symbolique de l’ère postindustrielle. Elle s’est développée depuis l’abandon du système des changes fixes, et notamment depuis l’abandon en 1971 du dollar-or. Sa nature est instable car elle recouvre moins l’échange d’argent sous diverses formes que des informations incomplètes ou incertaines. En vertu de la théorie des anticipations rationnelles, la " géofinance " " surréagit " aux annonces de déséquilibres ou de dérives de l’économie réelle. Elle est sensible aux comportements spéculatifs – parfois passionnels et irrationnels – des acteurs des marchés financiers. Elle est affectée par les biais psychologiques qui brouillent les perceptions des marchés par les acteurs financiers. Malgré ses insuffisances, l’organisation de ces marchés n’en demeure pas moins préférable à des formes de marchés apparemment plus démocratiques comme le microcrédit. La finance moderne, comme les technologies de l’information et de la communication, engendre des images équivoques, des discours contradictoires et des comportements paradoxaux, en raison de l’attraction et des craintes qu’elle suscite. Malgré la sophistication de ses modèles, la géofinance demeure encore méconnue de ses " apprentis sorciers " et de l’opinion publique.
L’ouvrage délivre un message prémonitoire à la communauté financière. Le livre est rédigé dans un style intuitif et puissant qui renforce la portée du message délivré par son auteur. Il présente un caractère visionnaire.
Source : Cercle Turgot