" Le conflit avec la Chine totalitaire n’est pas à venir, il est déjà présent. " C’est cet éclairage sans concession que les auteurs projettent sur la stratégie chinoise. Une " stratégie hégémonique " visant à l’" impérialisme économique " subtilement présentée par le Parti communiste chinois, dans une communication particulièrement cynique : " comme celle d’un petit pays peu développé ayant besoin d’une croissance forte pour sortir de son sous-développement ". En réalité, l’empire du Milieu est devenu, sous l’impulsion de la révolution silencieuse initiée en 1989 par Deng Xiaoping, la " nouvelle super-hyperpuissance mondiale ". Le grand mérite de ce duo d’auteurs, spécialistes de l’économie mondiale, tient au fait qu’ils lèvent le voile sur " l’énigme de l’économie socialiste de marché ". Les auteurs démontrent, à travers des analyses à la fois historiques, économiques et politiques, que, contrairement à l’idée généralement reçue, capitalisme et totalitarisme peuvent cohabiter et que le capitalisme totalitaire pourrait même se révéler – si le reste du monde n’y prend garde – comme supérieur aux autres formes existantes. Aussi, contrairement à une conviction répétée mais jamais démontrée, la Chine bien que capitaliste n’est pas inévitablement sur la voie de la démocratie. Les auteurs s’interrogent sur l’étrange passivité des pays développés et proposent des pistes pour faire échec à la Chine avec comme ultime solution pour l’Occident de quitter l’OMC actuelle pour en créer une nouvelle.
Une réflexion originale sur le capitalisme sans démocratie.
Source : Le Cercle Turgot