Le modèle du " socialisme de marché " érigé en quatre décennies par la Chine populaire fascine les économistes de par ses logiques à la fois industrielle, financière et idéologique. La structure sociale confucianiste et communiste de la Chine populaire a longtemps entravé son industrialisation et fermé son marché aux échanges internationaux. La réforme post-maoïste engagée par Deng Xiaoping en 1978 – avec le programme des " quatre modernisations " puis l’ouverture des premières zones économiques spéciales – a bouleversé les structures économiques et sociales du pays. Les auteurs s’interrogent sur la nature du capitalisme et de l’économie de marché, qui, selon Fukuyama, marquerait " la fin de l’histoire ", depuis la chute du mur de Berlin. Ils considèrent que le capitalisme est un système de relations de pouvoir dont la régulation est assurée par des institutions sociales non soumises au marché. Ainsi mis en perspective historique, le capitalisme présente donc des formes diverses, dont l’économie chinoise constitue un exemple original. Les auteurs expliquent comment la réforme post-maoïste a permis de transformer conjointement les structures économiques et les institutions du pays. La réforme a visé l’" harmonie ", définie comme un " équilibre des forces ne menaçant pas l’intégrité de l’Etat unitaire ".
Michel Aglietta et Guo Bai soulignent l’ampleur des réformes de toutes natures qui restent à accomplir au cours de la prochaine décennie. S’inspirant des méthodes de l’historien Fernand Braudel, les auteurs retracent la dialectique de la réforme chinoise et concluent que son économie illustre une forme de " capitalisme sui generis ".
Michel Aglietta et Guo Bai soulignent l’ampleur des réformes de toutes natures qui restent à accomplir au cours de la prochaine décennie. S’inspirant des méthodes de l’historien Fernand Braudel, les auteurs retracent la dialectique de la réforme chinoise et concluent que son économie illustre une forme de " capitalisme sui generis ".
Source : Le Cercle Turgot