Résumé :
“ La crise et le gouvernement du parti québécois ” - Un article publié dans la revue Les Cahiers du Socialisme, Montréal, no 4, automne 1979, pp. 4-42.
Il n'y a pas de conjoncture économique ou, plus exactement, il n'y a pas de conjoncture qu'économique, au sens que prend aujourd'hui le mot économie. Car ce mot renvoie, dans le discours dominant, à un mécanisme naturel dont les lois s'imposeraient aux hommes, contraignant leurs choix. Il fut un temps où Dieu exerçait cette contrainte et où les prêtres en étaient les interprètes et modelaient l'idéologie dominante. Ce rôle est aujourd'hui tenu par les économistes, théoriciens des contraintes que la rareté impose aux choix des hommes.
La conjoncture renvoie à l'ensemble des rapports de force en jeu dans une société, à un moment donné. Elle ne peut être comprise qu'en relation avec l'ensemble des dimensions sociales. L'évolution des " variables économiques ", salaires, prix, profits, taux d'intérêt et taux de chômage, renvoie aux luttes sociales, plus précisément aux luttes entre classes sociales, et non pas à une quelconque " loi naturelle ". La conjoncture actuelle est caractérisée par une tendance " dépressive " de la plupart de ces indices. Cette tendance renvoie à des phénomènes plus profonds, à d'importants bouleversements dans les pays capitalistes, à des luttes sociales qui ont imprimé une marque particulière aux années qui ont suivi la croissance économique d'après-guerre, quasi ininterrompue jusqu'en 1965.
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Il n'y a pas de conjoncture économique ou, plus exactement, il n'y a pas de conjoncture qu'économique, au sens que prend aujourd'hui le mot économie. Car ce mot renvoie, dans le discours dominant, à un mécanisme naturel dont les lois s'imposeraient aux hommes, contraignant leurs choix. Il fut un temps où Dieu exerçait cette contrainte et où les prêtres en étaient les interprètes et modelaient l'idéologie dominante. Ce rôle est aujourd'hui tenu par les économistes, théoriciens des contraintes que la rareté impose aux choix des hommes.
La conjoncture renvoie à l'ensemble des rapports de force en jeu dans une société, à un moment donné. Elle ne peut être comprise qu'en relation avec l'ensemble des dimensions sociales. L'évolution des " variables économiques ", salaires, prix, profits, taux d'intérêt et taux de chômage, renvoie aux luttes sociales, plus précisément aux luttes entre classes sociales, et non pas à une quelconque " loi naturelle ". La conjoncture actuelle est caractérisée par une tendance " dépressive " de la plupart de ces indices. Cette tendance renvoie à des phénomènes plus profonds, à d'importants bouleversements dans les pays capitalistes, à des luttes sociales qui ont imprimé une marque particulière aux années qui ont suivi la croissance économique d'après-guerre, quasi ininterrompue jusqu'en 1965.
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