Résumé :
Les dernières dizaines d'années de l'évolution humaine ont vu se produire, dans toutes les couches sociales, un mouvement, une agitation des esprits se manifestant chaque jour avec plus d'intensité. Il a surgi une foule de questions sur la solution desquelles on a discuté dans les deux sens. Celle que l'on appelle la question des femmes est à coup sûr une des plus importantes.
Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, pouvant donner l'entière mesure de son activité, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C'est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l'oppression, à l'exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre, une société en pleine santé tant au point de vue physique qu'au point de vue social. Ce que l'on nomme la question des femmes ne constitue donc qu'un côté de la question sociale générale. Celle-ci agite en ce moment toutes les têtes et tous les esprits ; mais la première ne peut trouver sa solution définitive qu'avec la seconde.
Les femmes, les plus directement intéressées dans celle question, formant - tout au moins en Europe - plus de la moitié de la société humaine, une étude spéciale de ce sujet se justifie d'elle-même. Elle mérite bien un peu de " sueur de noblesse. " - Auguste Bebel
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Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, pouvant donner l'entière mesure de son activité, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C'est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l'oppression, à l'exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre, une société en pleine santé tant au point de vue physique qu'au point de vue social. Ce que l'on nomme la question des femmes ne constitue donc qu'un côté de la question sociale générale. Celle-ci agite en ce moment toutes les têtes et tous les esprits ; mais la première ne peut trouver sa solution définitive qu'avec la seconde.
Les femmes, les plus directement intéressées dans celle question, formant - tout au moins en Europe - plus de la moitié de la société humaine, une étude spéciale de ce sujet se justifie d'elle-même. Elle mérite bien un peu de " sueur de noblesse. " - Auguste Bebel
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