Résumé :
La mise en place des 35 heures semble aboutir à une situation paradoxale : le temps de travail " légal " est réduit, à la grande satisfaction de la majorité des salariés ; les jours de congés s'allongent, mais la stagnation des effectifs, la suppression systématique des pauses, le développement du travail en équipes, alourdissent la charge de travail.
A la racine du mal, le conflit entre le travail en mutation, de plus en plus complexe, de moins en moins prévisible, et les mesures capitalistes de la productivité toujours centrées sur le temps de travail taylorisé. Alors qu'ils sont au coeur de la créativité et de l'efficacité du nouveau travail, les temps de formation, de concertation, de réflexion sont toujours des " temps morts " pour les normes de rentabilité.
Contrairement à ce qu'ont dit les médias, il ne s'agit pas seulement d'un problème de cadres ; la grande majorité des salariés est concernée par la nouvelle organisation du travail qui utilise la RTT et les nouveaux outils informatiques pour éliminer les emplois administratifs considérés comme " improductifs " et les transférer sur les " opérationnels ". Ingénieurs, enseignants, personnels de santé, travailleurs sociaux, mais aussi ouvriers polyvalents des ateliers robotisés font aujourd'hui l'expérience des surcharges de travail provoquées par la logique de la rentabilité.
Les auteurs s'appuient sur des expérimentations syndicales concrètes pour proposer une refonte complète des dispositifs de réduction du temps de travail. A une relation purement individuelle entre le salarié et sa hiérarchie, les auteurs proposent de substituer une intervention concertée des salariés et de l'encadrement dans les institutions représentatives du personnel (et d'abord les CHSCT), à tous les niveaux de l'entreprise, pour mesurer et définir les charges de travail selon de nouveaux critères d'efficacité fondés sur la qualité des services rendus aux usagers.
Fiche de lecture, cliquez ici
A la racine du mal, le conflit entre le travail en mutation, de plus en plus complexe, de moins en moins prévisible, et les mesures capitalistes de la productivité toujours centrées sur le temps de travail taylorisé. Alors qu'ils sont au coeur de la créativité et de l'efficacité du nouveau travail, les temps de formation, de concertation, de réflexion sont toujours des " temps morts " pour les normes de rentabilité.
Contrairement à ce qu'ont dit les médias, il ne s'agit pas seulement d'un problème de cadres ; la grande majorité des salariés est concernée par la nouvelle organisation du travail qui utilise la RTT et les nouveaux outils informatiques pour éliminer les emplois administratifs considérés comme " improductifs " et les transférer sur les " opérationnels ". Ingénieurs, enseignants, personnels de santé, travailleurs sociaux, mais aussi ouvriers polyvalents des ateliers robotisés font aujourd'hui l'expérience des surcharges de travail provoquées par la logique de la rentabilité.
Les auteurs s'appuient sur des expérimentations syndicales concrètes pour proposer une refonte complète des dispositifs de réduction du temps de travail. A une relation purement individuelle entre le salarié et sa hiérarchie, les auteurs proposent de substituer une intervention concertée des salariés et de l'encadrement dans les institutions représentatives du personnel (et d'abord les CHSCT), à tous les niveaux de l'entreprise, pour mesurer et définir les charges de travail selon de nouveaux critères d'efficacité fondés sur la qualité des services rendus aux usagers.
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