Résumé :
" La politique économique canadienne 1968-1984 - II " - Un article publié dans la revue Conjonctures et politique. Revue québécoise d’analyse et de débat, no 6 (La politique en excursion), printemps 1985, Etudes et documents. (pp. 157 à 181). Montréal : Les Editions Saint-Martin.
La politique économique restera, durant la période 1968-1984, typique des périodes de transition qu'ont toujours été, rappellons-le, en économie capitaliste, les crises. Les incertitudes quant à l'avenir et les risques toujours présents de rupture feront que la fonction économique et sociale de l'Etat telle que définie dans l'après-guerre ne subira que des changements à la marge ; et ceci, en dépit des contradictions croissantes que ne pouvaient manquer d'entraîner sur les finances de l'Etat le maintien de programmes de soutien, dans un contexte de conjoncture déclinante, en dépit aussi de la crise de légitimité d'un Etat impuissant devant la crise qui secoue le Canada. La volonté d'un changement dans la condition des affaires économiques est néanmoins demeurée présente. Elle conduira à la création en 1982 d'une Commission royale d'enquête sur l'union économique et les perspectives économiques du Canada. Il faut aussi noter que, des " ajustements ad hoc ", rendus nécessaires par l'évolution de l'économie et les impasses des politiques antérieures, émergent déjà certaines tendances, caractéristiques d'un nouveau type de gestion de l'économie. Les contraintes de compétitivité qu'imposent l'interdépendance et l'ouverture montrent notamment la nécessité d'une flexibilité plus grande des prix et des salaires, et des conditions de travail. Elles poussent aussi à remplacer les politiques existantes de sécurité du revenu par des politiques de régulation et de soutien ex-post, moins perturbatrices. Elles poussent enfin, sur le plan économique, le gouvernement à être plus sélectif et plus discriminant dans ses politiques de subvention.
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La politique économique restera, durant la période 1968-1984, typique des périodes de transition qu'ont toujours été, rappellons-le, en économie capitaliste, les crises. Les incertitudes quant à l'avenir et les risques toujours présents de rupture feront que la fonction économique et sociale de l'Etat telle que définie dans l'après-guerre ne subira que des changements à la marge ; et ceci, en dépit des contradictions croissantes que ne pouvaient manquer d'entraîner sur les finances de l'Etat le maintien de programmes de soutien, dans un contexte de conjoncture déclinante, en dépit aussi de la crise de légitimité d'un Etat impuissant devant la crise qui secoue le Canada. La volonté d'un changement dans la condition des affaires économiques est néanmoins demeurée présente. Elle conduira à la création en 1982 d'une Commission royale d'enquête sur l'union économique et les perspectives économiques du Canada. Il faut aussi noter que, des " ajustements ad hoc ", rendus nécessaires par l'évolution de l'économie et les impasses des politiques antérieures, émergent déjà certaines tendances, caractéristiques d'un nouveau type de gestion de l'économie. Les contraintes de compétitivité qu'imposent l'interdépendance et l'ouverture montrent notamment la nécessité d'une flexibilité plus grande des prix et des salaires, et des conditions de travail. Elles poussent aussi à remplacer les politiques existantes de sécurité du revenu par des politiques de régulation et de soutien ex-post, moins perturbatrices. Elles poussent enfin, sur le plan économique, le gouvernement à être plus sélectif et plus discriminant dans ses politiques de subvention.
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