Résumé :
" La sécurité privée : le phénomène, la controverse, l'avenir " - Un article publié dans la revue Criminologie, vol. 31, no 2, 1998, pp. 31-46. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal.
Les criminologues ne se rendent pas tous compte jusqu'à quel point les effectifs de la sécurité privée sont présents dans la prévention de la délinquance et des incivilités. En effet, ils font face aux vols, fraudes, actes de vandalisme et désordres publics, dans les supermarchés, les grands magasins, les centres commerciaux, les hôpitaux. Dans ces espaces où se pressent des milliers de gens, il leur incombe de gérer les problèmes posés par les personnes ivres, les vandales et les malades mentaux en crise. Quand les commerçants et les administrateurs ont pris conscience de la menace que représentait l'augmentation des larcins, des fraudes et des incivilités, il leur a paru évident que la police publique se consacrait à des problèmes plus graves et ne pouvait leur offrir les services sur mesure qu'ils en attendaient. La sécurité privée apparut alors comme un recours. Ainsi s'imposa, au cours du XXe siècle, un mode de contrôle social inédit qui, parce qu'il était soumis aux règles de l'économie de marché, devait pratiquer des prix compétitifs et répondre aux attentes du client sans interférer dans ses opérations. Motivés par la demande et talonnés par la concurrence, les experts en sécurité ont alors inventé une version empirique de prévention situationnelle.
La sécurité privée reste une nébuleuse mal comprise et mal jugée. D'abord, il importe d'en appréhender la nature. Ensuite, on montrera que c'est le marché qui lui fournit sa dynamique propre. Puis, on fera le point sur les inquiétudes qu'elle suscite. Enfin, seront évoquées deux tendances porteuses d'avenir dans le secteur.
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Les criminologues ne se rendent pas tous compte jusqu'à quel point les effectifs de la sécurité privée sont présents dans la prévention de la délinquance et des incivilités. En effet, ils font face aux vols, fraudes, actes de vandalisme et désordres publics, dans les supermarchés, les grands magasins, les centres commerciaux, les hôpitaux. Dans ces espaces où se pressent des milliers de gens, il leur incombe de gérer les problèmes posés par les personnes ivres, les vandales et les malades mentaux en crise. Quand les commerçants et les administrateurs ont pris conscience de la menace que représentait l'augmentation des larcins, des fraudes et des incivilités, il leur a paru évident que la police publique se consacrait à des problèmes plus graves et ne pouvait leur offrir les services sur mesure qu'ils en attendaient. La sécurité privée apparut alors comme un recours. Ainsi s'imposa, au cours du XXe siècle, un mode de contrôle social inédit qui, parce qu'il était soumis aux règles de l'économie de marché, devait pratiquer des prix compétitifs et répondre aux attentes du client sans interférer dans ses opérations. Motivés par la demande et talonnés par la concurrence, les experts en sécurité ont alors inventé une version empirique de prévention situationnelle.
La sécurité privée reste une nébuleuse mal comprise et mal jugée. D'abord, il importe d'en appréhender la nature. Ensuite, on montrera que c'est le marché qui lui fournit sa dynamique propre. Puis, on fera le point sur les inquiétudes qu'elle suscite. Enfin, seront évoquées deux tendances porteuses d'avenir dans le secteur.
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