L’ouvrage aborde le capitalisme par une approche pragmatique qui tranche des débats académiques entre ultralibéralisme et socialisme. Le capitalisme idéal souhaité par l’auteur sera construit par la jeune génération. C’est son " devoir moral ". Elle l’édifiera armée d’une certitude : le capitalisme a gagné, et " c’est vraiment la fin de l’histoire ". L’auteur dénonce les " caciques intellectuels " qui voyaient dans la crise une opportunité de retour à la théorie socialiste, même si demeure en suspens l’énigme chinoise de l’économie socialiste de marché. Il faut améliorer " le capitalisme par le capitalisme " et lui donner " du corps et de l’esprit ". L’auteur se livre à une analyse sans concession des " joies et misères du capitalisme ", avec des éléments de réponse pour réconcilier l’efficacité économique et le sens moral ouvrant la voie à " une troisième révolution industrielle ". Les grands défis du capitalisme ont pour noms la santé, l’écologie et l’eau. L’auteur met en scène " une tragédie des biens communs " qui, selon Garett Hardin, veut que, sans droits de propriété, la consommation progresse plus vite que la production. " Si le capitalisme est un système imparfait, il n’en est que plus perfectible. " Nicolas Bouzou s’efforce de montrer que le " capitalisme idéal " est à portée de main : il sera " plus féminin, plus sobre ", un " capitalisme de la raison avec plus de solidarité, de justice et d’innovation ", ce qui suppose " avant tout de nous changer nous-mêmes ".
On connaissait le chroniqueur, on découvre avec ce livre " l’honnête homme " (au sens du xviiie siècle) qui puise ses réflexions à la source d’une large culture : un voyage à la recherche du " capitalisme idéal ", à travers le temps et l’espace, de l’Amérique précolombienne en passant par le Moyen Âge français.
Source : Cercle Turgot