Economie (304)

Le Commerce des promesses


L’auteur analyse les vices et les vertus de la finance, en mettant en scène un dialogue imaginaire entre trois économistes dont l’un est libéral, l’autre est keynésien et le troisième est néomarxiste. Il montre l’utilité de la finance dans une économie monétaire de marché : c’est un instrument à la fois de paiement, de rémunération du capital financier et de couverture des risques. La finance facilite les paris des entrepreneurs sur l’avenir. L’auteur se livre à une critique acérée de la croyance libérale dans les forces autoré- gulatrices des marchés. Il analyse chaque innovation financière en expliquant le contexte qui lui a donné naissance, à qui elle profite et qui en supporte les coûts. Il insiste sur la responsabilité des régulateurs dans ces évolutions et montre comment le développement des fonds de pension a aussi répondu aux intérêts des baby-boomers. Les titres dématérialisés et les écritures comptables ne sont que les " promesses " de pouvoir acquérir des richesses présentes ou futures. L’enjeu est leur partage, sur la base de promesses sujettes aux fluctuations suscitées par les humeurs et croyances de ceux qui en font le " commerce ". L’auteur est volontiers iconoclaste : la spéculation est nécessaire ; les marchés ne sont pas aussi court-termistes qu’on le pense ; la taxe Tobin n’est pas la bonne solution… 
 
Pierre-Noël Giraud critique la " pensée unique " libérale sur l’efficience des marchés, les modèles de couverture des risques et les " martingales " des placements. Il retrace la généalogie des innovations financières en en identifiant les gagnants et les perdants. Il souligne la responsabilité des Etats et des baby-boomers, soucieux de défendre leurs intérêts, mais il ne tombe jamais dans le repli national.
 


Source : Le Cercle Turgot
 

Lu 220 fois
4TM