Economie (304)

Le Droit de noter : Les agences de notation face à la crise


L’auteur analyse les logiques de la crise immobilière américaine et de la crise des subprimes, survenues en 2007, puis de la crise de l’euro, traversée depuis  2011. Il dénonce les défaillances successives des principaux acteurs des systèmes de régulation des marchés – gouvernements, autorités de contrôle, banques centrales, banques privées, experts économiques et agences de notation – qui ont conduit à la plus grave crise financière internationale depuis  1929. Il déplore l’attitude de certains gouvernements visant à reporter la responsabilité de la crise sur certains acteurs, et notamment sur les agences de notation. Il rappelle le rôle essentiel de « tiers de confiance » indépendant exercé par ces dernières et les multiples dispositions qu’elles ont prises afin d’éviter les conflits d’intérêt et les erreurs de notation. La crise de 2007 est surtout due à l’inconséquence du gouvernement américain, qui a favorisé au cours des années 2000 l’accès à la propriété des ménages les plus fragiles et qui n’a pas encadré l’innovation financière. La crise de 2011 est principalement imputable à l’absence de gouvernance européenne, incapable de résorber les écarts de compétitivité entre les économies des États membres. 
 
Marc Ladreit de Lacharrière s’efforce de répondre aux critiques formulées à l’encontre des agences de notation à la suite de l’affaire Enron puis de la crise des subprimes. Il conclut au caractère inéluctable de crises financières, dont les agences ne sont que les baromètres.
 


Source : Le Cercle Turgot
 

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