Chroniques impertinentes & constructives

Le détournement bien caché de la rémunération indirecte du travail ...


L'économie française semble à la peine malgré les apparences depuis quelques années. Il y a plusieurs explications à ce sujet..

Nous pensons que cet essouflement est avant tout lié à l'acharnement des acteurs économiques encouragés par les  pouvoirs publics à rester dans le modèle de la compétitité prix. Les mesures qui sont généralement proposées considèrent toujours le travail comme un coût et proposent généralement de diminuer son coût  en réduisant les cotisations sociales.

En réalité avec ces mesures , les pouvoirs publics financent un modèle obsolète et qui plus est,  en puisant dans la rémunération indirecte des salariés. Il est en effet légitime de considérer que la part des cotisations sociales fait partie de la plus value réalisée par le travail. Cette part a toujours été considérée depuis son histoire comme servant en France à assurer la protection sociale collective, en considérant que celle - ci est un bien commun. 

On peut d'une certaine façon parler "d'un détrournement institué"  d'une partie de la rémunération qui en théorie appartient à la communauté, pusque c'est ainsi qu'on peut considérer la part indirecte du salaire. 

Plutot que baisser le cout du travail, demandons nous comment créer plus de valeur ajoutée. La puissance du paradigme gestionnaire dominant est encore peu sensible à ces arguments. N'est il pas temps de sortir de cette conception inspirée par l'imaginaire institué ?

La transition écologique, l'importance croissante des services par rapport à l'industrie, et l'émergence de nouvelles formes d'économie (comme l'économie de partage ou l'économie circulaire) peuvent offrir aussi d'autres opportunités pour repenser la manière dont nous concevons la création de valeur et la compétitivité.

Il est maintenant urgent de sortir de ce paradigme prescriptif qui guide encore beaucoup trop nos choix stratégiques. Il en existe un autre à développer : c'est comment créer plus de valeur en travaillant moins et surtout en étant utile à la planète. De quoi bouleverser les fondements des sciences de gestion...




 

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