Résumé :
" Le libre-échange nord-américain : le joker des Etats-Unis ? ” - Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Christian Deblock et Diane Ethier, Mondialisation et régionalisation. La coopération économique internationale est-elle encore possible ? (pp. 21 à 74) Montréal : Les Presses de l’Université du Québec, 1992, 386 pages.
Du fait qu'elles vont à l'encontre du principe de non-discrimination qui doit guider les relations commerciales, les ententes économiques régionales ont toujours suscité les plus vives réserves. Le problème est à la fois d'ordre économique et d'ordre politique.
D'ordre économique tout d'abord, dans la mesure où les ententes économiques régionales sont toujours susceptibles d'entraîner certaines formes de détournement de commerce au profit des pays concernés et certaines formes de protectionnisme de zone à l'encontre des pays tiers (Viner, 1950). D'ordre politique ensuite, dans la mesure où elles répondent à des préoccupations d'autonomie collective qui, tout en créant une situation plus favorable à la poursuite d'objectifs communs, n'en sont pas moins susceptibles de développer une vision purement régionale de la sécurité collective et, ce faisant, de conduire à des formes plus ou moins délibérées de décrochage des grands courants de l'économie mondiale (Emmerij, 1989). Et à cet égard, l'expérience de l'entre-deux-guerres a montré avec suffisamment d'évidence jusqu'où pouvait conduire le protectionnisme de zone ou l'instauration de systèmes de préférences pour qu'on ne voit pas dans les ententes économiques régionales une menace permanente au développement des échanges et à la stabilité des relations internationales quelle que soit la forme qu'elles prennent. Par contre, et c'est l'autre dimension du problème, il est difficile de ne pas y voir aussi de nombreux avantages.
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Du fait qu'elles vont à l'encontre du principe de non-discrimination qui doit guider les relations commerciales, les ententes économiques régionales ont toujours suscité les plus vives réserves. Le problème est à la fois d'ordre économique et d'ordre politique.
D'ordre économique tout d'abord, dans la mesure où les ententes économiques régionales sont toujours susceptibles d'entraîner certaines formes de détournement de commerce au profit des pays concernés et certaines formes de protectionnisme de zone à l'encontre des pays tiers (Viner, 1950). D'ordre politique ensuite, dans la mesure où elles répondent à des préoccupations d'autonomie collective qui, tout en créant une situation plus favorable à la poursuite d'objectifs communs, n'en sont pas moins susceptibles de développer une vision purement régionale de la sécurité collective et, ce faisant, de conduire à des formes plus ou moins délibérées de décrochage des grands courants de l'économie mondiale (Emmerij, 1989). Et à cet égard, l'expérience de l'entre-deux-guerres a montré avec suffisamment d'évidence jusqu'où pouvait conduire le protectionnisme de zone ou l'instauration de systèmes de préférences pour qu'on ne voit pas dans les ententes économiques régionales une menace permanente au développement des échanges et à la stabilité des relations internationales quelle que soit la forme qu'elles prennent. Par contre, et c'est l'autre dimension du problème, il est difficile de ne pas y voir aussi de nombreux avantages.
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