Résumé :
“ Le motif : un problème d’interprétation sociologique ” - Un article publié dans Archives des sciences sociales des religions, no 40, juillet-décembre 1975, pp. 21-29. Paris : CNRS.
Les sociologues des religions n'ont pas toujours rendu explicite le statut qu'ils accordaient à l'étude du motif. Pourtant, il semble qu'à notre époque, ce soit là une question décisive pour comprendre autant le développement de la sociologie que celui des phénomènes religieux. Nous reconnaissons, en effet, que l'avènement des sociétés technologiques suscite des questions auxquelles les méthodes classiques nous ont peu habitués à répondre. Qui ne s'interroge pas de nos jours sur l'écart de plus en plus considérable qui se crée entre l'établissement de structures socio-économiques formelles et l'expérience subjective des gens appartenant à ces collectivités ? Nous assistons sans doute au retrait d'une sociologie des institutions et à l'annonce d'une sociologie du vécu. Le paradoxe est d'ailleurs frappant au sein même du soit-disant processus de sécularisation : d'une part, le motif religieux disparaît des univers sociaux ; d'autre part, la montée du néo-mysticisme redonne à l'interprétation religieuse une portée inattendue.
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Les sociologues des religions n'ont pas toujours rendu explicite le statut qu'ils accordaient à l'étude du motif. Pourtant, il semble qu'à notre époque, ce soit là une question décisive pour comprendre autant le développement de la sociologie que celui des phénomènes religieux. Nous reconnaissons, en effet, que l'avènement des sociétés technologiques suscite des questions auxquelles les méthodes classiques nous ont peu habitués à répondre. Qui ne s'interroge pas de nos jours sur l'écart de plus en plus considérable qui se crée entre l'établissement de structures socio-économiques formelles et l'expérience subjective des gens appartenant à ces collectivités ? Nous assistons sans doute au retrait d'une sociologie des institutions et à l'annonce d'une sociologie du vécu. Le paradoxe est d'ailleurs frappant au sein même du soit-disant processus de sécularisation : d'une part, le motif religieux disparaît des univers sociaux ; d'autre part, la montée du néo-mysticisme redonne à l'interprétation religieuse une portée inattendue.
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