Economie (304)

Le nouveau XXIe siècle du siècle " américain " au retour des nations


L’auteur propose de retenir trois facteurs déterminants qui caractérisent la naissance du XXIe siècle. Le premier facteur est l’absence de puissance régulatrice (le siècle américain est révolu, usé, dévalué, incompris ; les Américains sont isolés diplomatiquement  ; leur image de victime après le 11 septembre 2001 s’est transformée en celle de Grand Satan après les guerres d’Irak, d’Afghanistan et la prison de Guantanamo qui sont comme des taches indélébiles). Le deuxième facteur est la montée d’un monde multipolaire, avec l’émergence de centres d’influence plus nombreux, Asie, Europe, Russie, tour à tour partenaires et rivaux. Le troisième facteur est le retour d’une souveraineté nationale comme axe-clé de la pensée politique. Dans ce nouveau monde, la Vieille Europe est en retard. Le traité de Rome repose sur des principes d’économie libérale, mais ses dispositions sont plus adaptées à une gouvernance fédérale, comme celle des Etats-Unis, qu’à une structure coopérative comme celle de la CEE puis de l’Union européenne. La première étape a bien permis la création d’une union douanière entre les six pays fondateurs, mais les étapes suivantes ont été contrariées par des forces centrifuges. En  1992, la signature du traité de Maastricht a constitué une étape décisive de la construction européenne, mais elle a entraîné un abandon de souveraineté monétaire de la part des 12, puis des 19 Etats membres de la zone euro. La succession des crises immobilière, grecque, bancaire, économique…, survenues à partir de 2008, a affecté les économies nationales les plus fragiles. 
 
Jacques Sapir suggère, pour l’Europe et la France, des voies nouvelles tirées des leçons de leur histoire du XXe siècle. Stratégies qui feront d’elles " des objets ou des sujets " du nouveau XXIe  siècle.
 


Source : Le Cercle Turgot
 

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