L’auteur analyse les multiples dispositifs mis en place depuis 1970 par les gouvernements successifs de la Ve République, afin de lutter contre le chômage. Il constate que le sous-emploi constitue le problème majeur des pays occidentaux, car il pèse sur la croissance économique et il accroît les inégalités et les tensions sociales. La contre-performance récurrente de notre pays en matière d’emploi est-elle due à un " mal " ou à un " blocage " spécifiquement français ? Ses causes sont de natures diverses, mais, selon l’auteur, elles résident principalement dans la vulnérabilité de l’industrie française face aux dérives du capitalisme moderne et à l’aveuglement des gouvernements qui cherchent vainement un retour rapide au plein emploi, en stigmatisant certaines catégories de population (les immigrés, les jeunes, les femmes, les seniors…) et en expérimentant, par diverses mesures contre-productives, des théories économiques inadaptées et des modèles difficilement transposables (successivement japonais, " rhénan ", scandinave, italien, anglo-saxon…). Après s’être livré à une analyse critique des catalogues de recettes appliquées par les pouvoirs publics, l’auteur prône un retour aux fondamentaux de notre économie : une meilleure adaptation du système éducatif au marché du travail et un développement des gisements productifs que recèlent notamment les industries du luxe et du tourisme, les " économies vertes ", mais surtout les filières de la santé.
L’ouvrage présente l’intérêt d’analyser en profondeur la relation entre croissance et emploi dans le cadre de l’économie et de la société française. Il montre a posteriori l'inefficience de la plupart des mesures prises depuis 40 ans pour lutter contre le chômage.
Source : Cercle Turgot