Philosophie (360)

Léviathan

Auteur :
Thomas Hobbes


Résumé :

Léviathan - Traité de la matière, de la forme et du pouvoir de la république ecclésiastique et civile

A coup sûr, l'une et l'autre formule sont vraies, qui déclarent : l'une, que l'homme est un dieu pour l'homme, l'autre, que l'homme est un loup pour l'homme.
Celle-là est vraie si l'on considère les concitoyens entre eux, celle-ci si l'on considère les cités. Là, l'homme accède à la ressemblance avec Dieu par la justice et la charité, les deux vertus de la paix. Ici, en raison de la dépravation des méchants, même les bons doivent avoir recours, s'ils veulent se défendre, aux deux vertus de la guerre, la force et la ruse, c'est-à-dire à la capacité des fauves.
Bien sûr, chacun le conteste à grands cris, chacun se regardant, par une coutume innée, comme dans un miroir, et voyant ses propres actes dans les actes d'autrui, et prenant sa main gauche pour sa main droite, et sa droite, pour sa gauche. Le droit naturel cependant, au nom de la nécessité de se conserver soi-même, ne définit certes pas cela comme un vice. Qu'au coeur d'un homme à la sagesse aussi célèbre que Caton, la haine puisse l'emporter sur le jugement et la passion sur la raison au point de lui faire penser que ce qui est juste pour son peuple c'est cela même qui est injuste lorsque les rois le font, d'autres peut-être pourront s'en étonner.
Léviathan, l'oeuvre majeure de Thomas Hobbes, a été publiée pour la première fois, en langue anglaise, en 1651. Après plusieurs tentatives inachevées, la première et seule traduction française intégrale, établie par François Tricaud, est parue en 1971 aux éditions Sirey, Cet ouvrage reproduit à l'identique le texte de 1971.

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