L’ouvrage cherche à intégrer la comptabilité économique classique et les comptabilités sociale, sociétale et environnementale. Cette intégration implique des actions concrètes de la part de tous les acteurs socio- économiques. La nouvelle " comptabilité universelle " vise à enrichir le modèle comptable de pilotage des entreprises, afin de valoriser les externalités positives et négatives de leurs pratiques. Cette révolution comptable ne sera cependant possible que si les décideurs disposent de représentations rendues concrètes et pertinentes par un " reporting intégré ", destiné à " modéliser les impacts de leurs choix ". Elle a pour vocation de servir de base à une nouvelle analyse de la valeur et à l’investissement socialement responsable. Elle vise à élargir le champ de la gestion comptable en l’étendant de la mesure de la valeur au processus de valorisation, en comptabilisant à la fois les ressources financières et les autres ressources (eau, terre, biodiversité, santé humaine…), en introduisant les notions de bonus et de malus, d’actif et de passif humain et environnemental. La comptabilité universelle est fondée sur des principes simples de nonexhaustivité des mesures comptables, d’hétérogénéité des périmètres de consolidation, de remise en cause de l’annualisation des comptes, de valorisation des stocks et des flux aux coûts actuels (fair value) par les parties prenantes des organisations, de non-consolidation de tous les comptes et de non-identité entre le bilan de clôture et le bilan d’ouverture.
Jacques de Saint-Front, Pauline de Saint-Front, Gérard Schoun et Michel Veillard s’efforcent de mesurer les coûts de renouvellement des ressources consommées, à la fois humaines, naturelles et financières. Cela exige une restauration de l’éthique des affaires. L’application des principes comptables est illustrée par de nombreux exemples pratiques.
Source : Le Cercle Turgot