L’auteur s’inspire de la thèse de Lavoisier pour analyser l’avenir du domaine dans lequel il exerce de hautes responsabilités bancaires. La banque doit changer, ne serait-ce que pour s’adapter à la " prise de pouvoir " de ses clients, " plus informés, plus exigeants et plus connectés ". L’auteur y ajoute une double conviction personnelle. Les banques ne seront plus jamais les mêmes, en raison des leçons douloureuses tirées des excès des années 2000, des logiques court-termistes aux terribles conséquences sur la confiance des épargnants dans les réseaux bancaires. Il dénonce les comportements opportunistes de quelques " banquiers voyous ", notamment anglo-saxons. Il déplore certaines évolutions sociétales et économiques d’un monde où les règles du jeu sont devenues internationales. Le modèle coopératif et mutualiste au " cœur de la diversité " fait preuve de résilience. Il paraît devoir mieux s’adapter à l’évolution des attentes de la société et des clients des banques, par la détention du capital (et du pouvoir) par les clients sociétaires, par une gouvernance partagée entre élus et techniciens, par son organisation et son ancrage territorial, mais aussi par ses valeurs. L’auteur n’en plaide pas moins pour le maintien d’une diversité dans le modèle bancaire dès lors que cette cohabitation reste harmonieuse et que la pression réglementaire demeure supportable et équitable. La banque poursuit une mutation profonde, elle se recentre sur ses fondamentaux et sur son lien de confiance avec ses clients ; elle restera très engagée dans l’économie réelle.
Un plaidoyer optimiste pour la banque d'aujourd'hui et de demain particulièrement bienvenu au moment où la sortie de crise appelle un nouvel accompagnement du système bancaire trop souvent décrié, tant il est vrai " qu’il n’y a pas de pays prospère sans banque prospère ".
Source : Le Cercle Turgot