Résumé :
" Ouverture des prisons... Jusqu’à quel point ? " - Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Claude Veil, Dominique Lhuilier (2000), La prison en changement. Toulouse, Erès, 2000, pp. 69-99. Collection : Trajets.
En 1989, dans son rapport au Premier Ministre et au Garde des Sceaux, le député Gilbert Bonnemaison constatait les effets des modifications entraînées par ce qu’on appelle la politique de " décloisonnement " de l’administration pénitentiaire et encourageait son développement (Bonnemaison, 1989 : 43).
Cette politique a été amorcée après les événements de 1974, au début du septennat de Valéry Giscard d’Estaing ; elle a ensuite connu un période de pause, avant d’être réactivée à partir des années quatre-vingt, avec l’avènement de la Gauche au pouvoir. A partir de 1982, cette politique d’inspiration humaniste qui accroît le nombre d’intervenants externes dans les prisons et tend à les " ouvrir " vers des partenaires " locaux " extérieurs a été renforcée par la décentralisation (les collectivités territoriales se voyant confier un certain nombre d’activités dont l’Etat se désengageait). En faits de bons sentiments, on remarquera aussi que cette valorisation de la " société civile " - constituée principalement par les élus locaux et les responsables associatifs - peut être considérée " comme (un) remède aux limitations de l’Etat " (Donzelot, Estèbe, 1992 : 11).
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En 1989, dans son rapport au Premier Ministre et au Garde des Sceaux, le député Gilbert Bonnemaison constatait les effets des modifications entraînées par ce qu’on appelle la politique de " décloisonnement " de l’administration pénitentiaire et encourageait son développement (Bonnemaison, 1989 : 43).
Cette politique a été amorcée après les événements de 1974, au début du septennat de Valéry Giscard d’Estaing ; elle a ensuite connu un période de pause, avant d’être réactivée à partir des années quatre-vingt, avec l’avènement de la Gauche au pouvoir. A partir de 1982, cette politique d’inspiration humaniste qui accroît le nombre d’intervenants externes dans les prisons et tend à les " ouvrir " vers des partenaires " locaux " extérieurs a été renforcée par la décentralisation (les collectivités territoriales se voyant confier un certain nombre d’activités dont l’Etat se désengageait). En faits de bons sentiments, on remarquera aussi que cette valorisation de la " société civile " - constituée principalement par les élus locaux et les responsables associatifs - peut être considérée " comme (un) remède aux limitations de l’Etat " (Donzelot, Estèbe, 1992 : 11).
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