Résumé :
" Paradoxes et dilemmes de la ville " - Un article publié dans la revue Critère, no 19, automne 1977, pp. 205-211. Numéro intitulé : Vivre en ville.
Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir ... alors tout le monde s'en va en ville.
Pour plusieurs, la ville, c'est la jungle, l'enfer (alors qu'on cherche le ciel) ; pour d'autres, elle est le lieu de la communication, de la créativité, le seul lieu de la civilisation. Certains la quittent pour la banlieue, pour la frange urbaine, ou pour les bananiers ; d'autres y viennent, y reviennent ou en changent. Le résultat est le même : les villes croissent, croissent d'autant plus vite que les pays sont plus pauvres. On ne perçoit une diminution du taux d'accroissement des grandes métropoles, mais non du taux de l'urbanisation, qu'en Amérique du Nord et (pour d'autres raisons) dans les pays de l'Est. L'humanité est-elle si inconsciente ou si masochiste que, souhaitant le ciel, elle se dirige vers l'enfer et s'y établisse en très grande majorité ?
C'est un premier paradoxe dont ce colloque nous rend conscients. La tour de Babel est-elle un mythe ou un archétype que les hommes revivent constamment ?
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Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir ... alors tout le monde s'en va en ville.
Pour plusieurs, la ville, c'est la jungle, l'enfer (alors qu'on cherche le ciel) ; pour d'autres, elle est le lieu de la communication, de la créativité, le seul lieu de la civilisation. Certains la quittent pour la banlieue, pour la frange urbaine, ou pour les bananiers ; d'autres y viennent, y reviennent ou en changent. Le résultat est le même : les villes croissent, croissent d'autant plus vite que les pays sont plus pauvres. On ne perçoit une diminution du taux d'accroissement des grandes métropoles, mais non du taux de l'urbanisation, qu'en Amérique du Nord et (pour d'autres raisons) dans les pays de l'Est. L'humanité est-elle si inconsciente ou si masochiste que, souhaitant le ciel, elle se dirige vers l'enfer et s'y établisse en très grande majorité ?
C'est un premier paradoxe dont ce colloque nous rend conscients. La tour de Babel est-elle un mythe ou un archétype que les hommes revivent constamment ?
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