Résumé :
" Pêche et contrôle militaire. Effets économiques et contrainte politique sur les pêcheries du Québec " - Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 5 no 1, 1981, pp. 135-163. Numéro intitulé : “ Les sociétés de pêcheurs ”. Québec : Département d'anthropologie, Université Laval.
Avec les événements d'octobre '70, plusieurs québécois ont constaté que la présence de l'armée canadienne au Québec a pour but principal de protéger l'intégrité du territoire du Canada, d'affermir le pouvoir du gouvernement fédéral et d'assurer le déploiement comme le maintien de l'économie capitaliste canadienne. Les diverses tentatives du gouvernement provincial du Québec pour lever le voile sur les pratiques militaires canadiennes sur son territoire ont clairement révélé que ce gouvernement n'a aucun pouvoir en ce domaine, l'armée canadienne n'ayant de compte à rendre qu'aux autorités fédérales. Or, s'il est une dimension fondamentale dans le déploiement des modes de production, c'est bien celle du territoire comme l'a souligné Allies (1980). Sous le capitalisme, le territoire est même devenu, aux dires de cet auteur, l'appareil d'Etat servant d'assises à la pénétration de ce mode de production. Les luttes pour son appropriation ou son intégration aux zones d'influence des grandes puissances témoignent presque quotidiennement que le capital ne se reproduit qu'à l'intérieur d'espaces contrôlés par un Etat. Dès lors, tout pouvoir politique qui ne détient pas ce contrôle ne saurait assurer une telle reproduction. Il ne peut, comme c'est le cas du gouvernement du Québec, que subir les effets du déploiement des modes de production privilégiés par l'Etat qui contrôle le territoire où se manifeste ce pouvoir.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales
Avec les événements d'octobre '70, plusieurs québécois ont constaté que la présence de l'armée canadienne au Québec a pour but principal de protéger l'intégrité du territoire du Canada, d'affermir le pouvoir du gouvernement fédéral et d'assurer le déploiement comme le maintien de l'économie capitaliste canadienne. Les diverses tentatives du gouvernement provincial du Québec pour lever le voile sur les pratiques militaires canadiennes sur son territoire ont clairement révélé que ce gouvernement n'a aucun pouvoir en ce domaine, l'armée canadienne n'ayant de compte à rendre qu'aux autorités fédérales. Or, s'il est une dimension fondamentale dans le déploiement des modes de production, c'est bien celle du territoire comme l'a souligné Allies (1980). Sous le capitalisme, le territoire est même devenu, aux dires de cet auteur, l'appareil d'Etat servant d'assises à la pénétration de ce mode de production. Les luttes pour son appropriation ou son intégration aux zones d'influence des grandes puissances témoignent presque quotidiennement que le capital ne se reproduit qu'à l'intérieur d'espaces contrôlés par un Etat. Dès lors, tout pouvoir politique qui ne détient pas ce contrôle ne saurait assurer une telle reproduction. Il ne peut, comme c'est le cas du gouvernement du Québec, que subir les effets du déploiement des modes de production privilégiés par l'Etat qui contrôle le territoire où se manifeste ce pouvoir.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales