Résumé :
" Racialisation ? Le cas de la colorisation coloniale des rapports sociaux " - Un article publié dans la revue Faire savoirs, Sciences humaines et sociales en région PACA, n° 6, mai 2007, pp. 37-46. Numéro intitulé : " L’ethnicisation et la racisation des rapports sociaux en question ". 103 p.
Dans la structuration des rapports sociaux par les processus identitaires, la " race " occupe une place particulière. Catégoriser et situer les individus dans l'échelonnement des prestiges ou des pouvoirs à partir de leur apparence physique ou de leur ascendance, n'est pas chose évidente, même si la marque utilisée semble naturelle et s'imposer d'elle-même. Le classement des individus, et a fortiori leur hiérarchisation les uns par rapport aux autres, impliquent en fait deux dispositifs successifs : le premier, d'ordre cognitif, utilise l'apparence et/ou l'ascendance comme signes distinctifs ; le second, d'ordre idéologique, installe à partir de cette distinction préalable un ordre discriminant. D'où vient cette superposition, et quelle est sa finalité ? Les attendus généraux de la notion de race sont examinés dans un premier temps (en matière de perception, de catégorisations, de représentations de l'hérédité et de naturalisation de la différence) ; le cas exemplaire de la colorisation coloniale de la société est ensuite décrit (liens entre l'esclavagisme et le développement du préjugé, autonomisation de la " race " à partir des contradictions mêmes du système, ligne de couleur et catégories de métissage…). Une attention particulière est portée à la rémanence du biologique par rapport aux évolutions sociales, du fait des propriétés mêmes d'un référent inscrit dans l'hérédité, qui contribue à cristalliser l'ordre social originel : la remarquable vitalité des catégorisations raciales s'en trouve ainsi éclairée.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales
Dans la structuration des rapports sociaux par les processus identitaires, la " race " occupe une place particulière. Catégoriser et situer les individus dans l'échelonnement des prestiges ou des pouvoirs à partir de leur apparence physique ou de leur ascendance, n'est pas chose évidente, même si la marque utilisée semble naturelle et s'imposer d'elle-même. Le classement des individus, et a fortiori leur hiérarchisation les uns par rapport aux autres, impliquent en fait deux dispositifs successifs : le premier, d'ordre cognitif, utilise l'apparence et/ou l'ascendance comme signes distinctifs ; le second, d'ordre idéologique, installe à partir de cette distinction préalable un ordre discriminant. D'où vient cette superposition, et quelle est sa finalité ? Les attendus généraux de la notion de race sont examinés dans un premier temps (en matière de perception, de catégorisations, de représentations de l'hérédité et de naturalisation de la différence) ; le cas exemplaire de la colorisation coloniale de la société est ensuite décrit (liens entre l'esclavagisme et le développement du préjugé, autonomisation de la " race " à partir des contradictions mêmes du système, ligne de couleur et catégories de métissage…). Une attention particulière est portée à la rémanence du biologique par rapport aux évolutions sociales, du fait des propriétés mêmes d'un référent inscrit dans l'hérédité, qui contribue à cristalliser l'ordre social originel : la remarquable vitalité des catégorisations raciales s'en trouve ainsi éclairée.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales