Philosophie (360)

Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant


Résumé :

Le projet des Réflexions a sa source dans une remarque de Montaigne : " Si j'estoy faiseur de livres, je feroy un registre commenté des morts diverses.
Qui apprendroit les hommes à mourir, leur apprendroit à vivre " (Essais, I, XX). Mais le premier livre d'André-François Deslandes - publié anonymement - n'est pas pour autant une simple compilation d'anecdotes. On y voit, bien sûr, défiler des hommes et des femmes célèbres qui ont eu une attitude remarquable au moment de mourir, mais ce n'est pas tout. En effet, ces exemples visent principalement à prouver qu'il existe une philosophie susceptible de réconcilier la vie et la mort sans avoir recours à la religion.
A La Bruyère qui demandait sarcastiquement : " Les esprits forts savent-ils qu'on les appelle ainsi par ironie ? " - sous-entendant par là que " l'esprit fort, c'est l'esprit faible " - les Réflexions répondent que les esprits forts pratiquent une sagesse exigeante et gaie. Ceux dont Deslandes fait l'éloge ne sont pas des fanfarons. S'ils ont continué jusqu'à la fin à plaisanter et à faire des bons mots, c'est parce qu'ils avaient compris qu'il ne faut jamais renoncer à " sa gaieté ordinaire ".
Le thème, les anecdotes et le style de Deslandes ont assuré en son temps le succès de cet ouvrage, attesté par le nombre des éditions et des traductions. Comme d'autres, il a ensuite été oublié. La présente édition - la première depuis le XVIIIe siècle - permet de redécouvrir, dans un texte savoureux, le courant de pensée dont le jeune Deslandes prend la défense pour mieux s'y insérer.

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