L'exercice de l'autorité n'est jamais simple. Le manager est au carrefour du réel et de l'imaginaire. Il est, à la fois, porteur d'exigences et doit proposer à ses collaborateurs un rêve à réaliser. Pour que cette alchimie soit possible, une certaine conscience de son rôle est nécessaire. Cela suppose une lucidité sur soi-même et des autres.
Mais l'exercice du pouvoir peut aliéner celui qui le détient. Pour résoudre une souffrance personnelle, dont les analystes, estiment qu'elle remonte à l'enfance, le manager peut être tenté d'utiliser les autres pour se réparer. Ce faisant, le collaborateur n'existe plus, comme un sujet servant un grand dessein mais devient un objet du fantasme de l'autre. C'est évidemment beaucoup moins exaltant.
Le concept de " névrose ", emprunté à la psychologie clinique pour qualifier cet état, pourra surprendre, voir choquer. Il s'avère, pourtant, très utile pour comprendre " la toxicité " que ce type d'attitude " inconsciente " peut avoir sur la motivation des collaborateurs, et sur les décisions stratégiques. Car, en effet, la névrose managériale ne se limite pas au champ relationnel. Elle peut avoir des conséquences économiques importantes et parfois définitives pour la survie de l'entreprise.
Ce numéro s'attachera à explorer, en profondeur, cette problématique à travers un article du même nom que le titre de cette lettre. La version complète de cet article (42 pages) sera exclusivement réservée à nos abonnés payants.
2 articles sur la question des réunions, tant au niveau de la pertinence du système de réunion que dans la manière de les animer seront également présentés.
Enfin, un article d’Alexandre Asselineau, professeur en stratégie au groupe ESC Clermont, nous encourage, une nouvelle fois, à sortir des conceptions communes de la stratégie par les coûts, à travers une réflexion sur les " règles du jeu" qui ont conditionné, jusqu'à ce jour, notre mode d'analyse.
Dans ce numéro apparaîtra, sans doute de façon plus lisible, notre intention pédagogique qui vise à éclairer les pratiques et les méthodes de management à la lumière des sciences humaines, en particulier de l'anthropologie.
Un site intéressant à consulter sur la responsabilité sociale de l'entreprise
Mais l'exercice du pouvoir peut aliéner celui qui le détient. Pour résoudre une souffrance personnelle, dont les analystes, estiment qu'elle remonte à l'enfance, le manager peut être tenté d'utiliser les autres pour se réparer. Ce faisant, le collaborateur n'existe plus, comme un sujet servant un grand dessein mais devient un objet du fantasme de l'autre. C'est évidemment beaucoup moins exaltant.
Le concept de " névrose ", emprunté à la psychologie clinique pour qualifier cet état, pourra surprendre, voir choquer. Il s'avère, pourtant, très utile pour comprendre " la toxicité " que ce type d'attitude " inconsciente " peut avoir sur la motivation des collaborateurs, et sur les décisions stratégiques. Car, en effet, la névrose managériale ne se limite pas au champ relationnel. Elle peut avoir des conséquences économiques importantes et parfois définitives pour la survie de l'entreprise.
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