Une grande variété de coopératives et de mutuelles de production, de consommation, d’assurance et de finance s’est implantée depuis 1945. Ces institutions n’ont cessé de prospérer auprès d’usagers séduits par les valeurs d’équité et de solidarité qu’elles incarnent (Munoz et al., 2009). Leur développement sur des marchés globalisés se heurte toutefois à des obstacles à la fois capitalistiques et économiques.Dans ce nouvel essai, Michel Roux analyse sans concession les défis technologiques, réglementaires et financiers qui pèsent sur la sphère financière : les FinTechs menacent les professions financières tandis que la pression de l’environnement (lois Hamon, Touraine…), comme les technologies digitales et Internet les projettent dans un " nouveau monde incertain ". Les banques coopératives et les sociétés d’assurances mutuelles sont doublement concernées par cette nouvelle donne : aux plans de leur gouvernance, de leur stratégie et de leurs relations clients, mais également à celui de leurs valeurs : comment en effet éviter une forme de banalisation des valeurs mutualistes et, " dans un cadre budgétaire contraint, [d’]être vassalisé par le marché ? "
Face au " grand basculement " bancaire, Michel Roux apporte des éléments de réponse pour " réserver et développer le mutualisme, vecteur d’une éducation démocratique et d’une pratique citoyenne ", et faire par l’innovation " correctement pilotée " un formidable levier pour réinventer la finance et le modèle de protection sociale de demain.
Source : Le Cercle Turgot