1. Le "caractère " est une manière d'être ici et maintenant qui est aussi le résultat de l' histoire personnelle réelle ou imaginaire...
Le moi fonctionne en tant que médiateur entre le monde intra-psychique et le monde extérieur. Il en résulte que l'individu acquiert finalement une façon habituelle de concilier les exigences internes (impulsions du Ça, jugement du Surmoi et modèles du Moi-Idéal) et la réalité extérieure, ce qui constitue le caractère.
Le caractère vient d'un mot grec qui signifie " ce qui est gravé, signé " ou encore " empreinte ". Il représente notre manière d'être au monde. Il structure nos comportements de façon fondamentalement permanente. Ne dit-on pas : " Il est comme cela, mais on ne le changera pas " ? C'est surtout le psychanalyste dissident Wilhelm Reich (1949) qui a mis en évidence son importance. Celui-ci a en effet constaté qu'en aidant ses patients à prendre conscience non pas du contenu de leurs discours (comme Lacan), mais de la manière qu'ils avaient de relater un événement, il provoquait des " insights " ayant des effets très libérateurs. Il a fait de cette pratique la première étape de sa démarche thérapeutique, qui n'est d'ailleurs pas sans ressembler à l'approche gestaltiste puisqu'ici, l'analyste s’appuie sur ce qui se passe ici et maintenant face à lui.
Selon Reich, le caractère a en priorité une fonction défensive, c'est à dire de protection. Sa fonction est triple : il permet d'éviter de ressentir la souffrance, de se protéger du retour à la conscience des émotions refoulées (notamment l'angoisse) et de maintenir un équilibre psychique ( fut-il névrotique).
Le caractère est donc ce qui permet de maintenir, de " refouler " les émotions infantiles et les conflits inachevés liés à l 'histoire du sujet dans sa rencontre avec l'autorité, rencontre faite à la fois de crainte, d'admiration, de respect et d'envie. Le caractère perpétue d'une certaine façon le drame de cette rencontre initiale sous forme de comportements et de réactions automatiques inconscientes.
Mais Reich découvre également à travers sa pratique d'analyste que le caractère n'est pas qu'un ensemble de comportements répétitifs souvent confondus avec la personnalité ; il a aussi une base somatique. Lorsque l'enfant a dû refouler ses émotions pour être accepté, il l'a fait en contractant ses muscles, qui sont devenus peu à peu ce que Reich a appelé " la cuirasse musculaire " (composée selon lui de 7 anneaux). Pour se protéger, le sujet va donc fabriquer une écorce, une carapace qui lui permet de continuer à échanger avec l'environnement selon les règles que celui-ci lui impose. Chaque induration chronique du muscle est le signe qu'une défense a été mise en place (à relier au fait que chaque trait caractériel apparaît lorsqu'un refoulement a réussi).
La cuirasse musculaire permet ainsi de contenir l'énergie des pulsions contrariées qui n'ont pu être satisfaites. Le maintient inconscient de celle-ci consomme une partie de l'énergie de l'individu. D'une certaine façon, on peut considérer que le corps contient une mémoire inconsciente des émotions refoulées. C'est cette conception qui explique que Reich, dans la deuxième partie du travail qu'il propose, interviendra sur cette cuirasse pour tenter non pas de la dissoudre mais de l'assouplir en cherchant à restaurer une certaine motilité. Cette cuirasse est en lien direct avec l'histoire réelle et imaginaire du sujet, car les réactions émotionnelles d'un enfant dépendent non seulement du comportement de l'autre mais aussi de sa perception.
Le caractère vient d'un mot grec qui signifie " ce qui est gravé, signé " ou encore " empreinte ". Il représente notre manière d'être au monde. Il structure nos comportements de façon fondamentalement permanente. Ne dit-on pas : " Il est comme cela, mais on ne le changera pas " ? C'est surtout le psychanalyste dissident Wilhelm Reich (1949) qui a mis en évidence son importance. Celui-ci a en effet constaté qu'en aidant ses patients à prendre conscience non pas du contenu de leurs discours (comme Lacan), mais de la manière qu'ils avaient de relater un événement, il provoquait des " insights " ayant des effets très libérateurs. Il a fait de cette pratique la première étape de sa démarche thérapeutique, qui n'est d'ailleurs pas sans ressembler à l'approche gestaltiste puisqu'ici, l'analyste s’appuie sur ce qui se passe ici et maintenant face à lui.
Selon Reich, le caractère a en priorité une fonction défensive, c'est à dire de protection. Sa fonction est triple : il permet d'éviter de ressentir la souffrance, de se protéger du retour à la conscience des émotions refoulées (notamment l'angoisse) et de maintenir un équilibre psychique ( fut-il névrotique).
Le caractère est donc ce qui permet de maintenir, de " refouler " les émotions infantiles et les conflits inachevés liés à l 'histoire du sujet dans sa rencontre avec l'autorité, rencontre faite à la fois de crainte, d'admiration, de respect et d'envie. Le caractère perpétue d'une certaine façon le drame de cette rencontre initiale sous forme de comportements et de réactions automatiques inconscientes.
Mais Reich découvre également à travers sa pratique d'analyste que le caractère n'est pas qu'un ensemble de comportements répétitifs souvent confondus avec la personnalité ; il a aussi une base somatique. Lorsque l'enfant a dû refouler ses émotions pour être accepté, il l'a fait en contractant ses muscles, qui sont devenus peu à peu ce que Reich a appelé " la cuirasse musculaire " (composée selon lui de 7 anneaux). Pour se protéger, le sujet va donc fabriquer une écorce, une carapace qui lui permet de continuer à échanger avec l'environnement selon les règles que celui-ci lui impose. Chaque induration chronique du muscle est le signe qu'une défense a été mise en place (à relier au fait que chaque trait caractériel apparaît lorsqu'un refoulement a réussi).
La cuirasse musculaire permet ainsi de contenir l'énergie des pulsions contrariées qui n'ont pu être satisfaites. Le maintient inconscient de celle-ci consomme une partie de l'énergie de l'individu. D'une certaine façon, on peut considérer que le corps contient une mémoire inconsciente des émotions refoulées. C'est cette conception qui explique que Reich, dans la deuxième partie du travail qu'il propose, interviendra sur cette cuirasse pour tenter non pas de la dissoudre mais de l'assouplir en cherchant à restaurer une certaine motilité. Cette cuirasse est en lien direct avec l'histoire réelle et imaginaire du sujet, car les réactions émotionnelles d'un enfant dépendent non seulement du comportement de l'autre mais aussi de sa perception.
2. Les stades de développement humain selon la psychanalyse
Les troubles névrotiques ont leur origine dans les conflits, les frustrations et gratifications de l'enfance. Une théorie de la croissance et du développement psychologique a été élaborée principalement à partir des processus physiologiques (-Freud, 1905). Selon cette conceptualisation, chaque phase de développement peut-être vue comme une progression et un dépassement des expériences et des crises du stade antérieur.
D'une manière générale, on peut diviser le développement humain en quatre stades principaux : 1° Première enfance, 2° Latence, 3° Adolescence, 4° Age adulte. Erik Erikson (1962) a développé cette classification, situant davantage la théorie du développement psycho-sexuel dans le contexte de l'environnement social. Cette théorie élargie est connue sous le nom de théories des stades psycho-sociaux de développement. Nous allons puiser largement dans ces concepts pour décrire le cycle de la vie humaine.
D'une manière générale, on peut diviser le développement humain en quatre stades principaux : 1° Première enfance, 2° Latence, 3° Adolescence, 4° Age adulte. Erik Erikson (1962) a développé cette classification, situant davantage la théorie du développement psycho-sexuel dans le contexte de l'environnement social. Cette théorie élargie est connue sous le nom de théories des stades psycho-sociaux de développement. Nous allons puiser largement dans ces concepts pour décrire le cycle de la vie humaine.
- Le stade oral :
La première enfance est la période qui a le plus d'influence sur la personnalité, c'est vraiment le moment où l'enfant vit le processus de séparation - individuation qui coupe le lien symbolique avec la mère (Mahler, 1975). La première enfance comprend les cinq premières années de la vie. Freud, a divisé cette période en trois stades de développement qu'il a nommées à partir des zones corporelles. Il soutenait - et d'autres l'ont appuyés - que l'excitation physique éprouvée par l'enfant joue finalement un rôle capital et rend ces zones érogènes très importantes.
Pendant le stade oral, qui dure habituellement un an et demi, la bouche est la zone d'activité la plus importante. Sucer et avaler sont le foyer de gratification, dont la source est la mère. Mais cette dernière peut refuser ces gratifications, particulièrement lorsque les dents poussent et que le fait de mordre devient une nouvelle source de plaisir pour l'enfant. Autant recevoir est gratifiant, autant le refus cause de la frustration. Selon Erikson, c'est la période où le sentiment de confiance mais aussi de méfiance se développe. Totalement dépendant, l'enfant percevra l'environnement humain comme un lieu chaleureux, amical et sécuritaire, capable de satisfaire les besoins, ou bien dans les situations de frustrations répétées, comme un lieu menacant et anxiogène. On peut faire l'hypothèse que des traits de personnalité, comme l'ouverture d'esprit, l'optimisme, une dépendance excessive, la cupidité et la suspicion sont des héritages de ce stade de développement.
C'est également au stade oral, qu'apparaît pour l'enfant l'ambivalence de la mère. Ne pouvant toujours être dans la gratification, l'enfant va découvrir que la mère n'est pas parfaite. Tantôt, elle sera perçue comme bonne; tantôt elle sera perçue comme mauvaise. Cette ambivalence sera pour lui une source d'anxiété (-M. Klein, ? ). Mais c'est un moment important qui va permettre le passage au stade anal.
La première enfance est la période qui a le plus d'influence sur la personnalité, c'est vraiment le moment où l'enfant vit le processus de séparation - individuation qui coupe le lien symbolique avec la mère (Mahler, 1975). La première enfance comprend les cinq premières années de la vie. Freud, a divisé cette période en trois stades de développement qu'il a nommées à partir des zones corporelles. Il soutenait - et d'autres l'ont appuyés - que l'excitation physique éprouvée par l'enfant joue finalement un rôle capital et rend ces zones érogènes très importantes.
Pendant le stade oral, qui dure habituellement un an et demi, la bouche est la zone d'activité la plus importante. Sucer et avaler sont le foyer de gratification, dont la source est la mère. Mais cette dernière peut refuser ces gratifications, particulièrement lorsque les dents poussent et que le fait de mordre devient une nouvelle source de plaisir pour l'enfant. Autant recevoir est gratifiant, autant le refus cause de la frustration. Selon Erikson, c'est la période où le sentiment de confiance mais aussi de méfiance se développe. Totalement dépendant, l'enfant percevra l'environnement humain comme un lieu chaleureux, amical et sécuritaire, capable de satisfaire les besoins, ou bien dans les situations de frustrations répétées, comme un lieu menacant et anxiogène. On peut faire l'hypothèse que des traits de personnalité, comme l'ouverture d'esprit, l'optimisme, une dépendance excessive, la cupidité et la suspicion sont des héritages de ce stade de développement.
C'est également au stade oral, qu'apparaît pour l'enfant l'ambivalence de la mère. Ne pouvant toujours être dans la gratification, l'enfant va découvrir que la mère n'est pas parfaite. Tantôt, elle sera perçue comme bonne; tantôt elle sera perçue comme mauvaise. Cette ambivalence sera pour lui une source d'anxiété (-M. Klein, ? ). Mais c'est un moment important qui va permettre le passage au stade anal.
- Le stade anal :
Le stade anal prédominera jusqu'à trois et demi environs. L'entraînement à la propreté est capital et peut tourner en lutte de pouvoir entre les parents et l'enfant. L'enfant découvre rapidement la dynamique entre contrôler et être contrôlé. L'apprentissage de la toilette devient une nouvelle source de manipulation et de comportement agressif. L'enfant réalise qu'il peut donner ou refuser , céder aux demandes de la société (symbolisées par les parents) ou se rebeller.
C'est une période durant laquelle le sens de l'autonomie se développe ainsi qu'un sentiment de honte ou de doute quant à ses propres capacités. Ce dernier point sera d'autant plus important que l'apprentissage aura été arrêté trop tôt. Un contrôle excessif exercé sur l'enfant peut mener au conformisme, une trop grande latitude à trop d'assurance. Des habitudes d'ordre, de propreté, d'entêtement, de ponctualité, de méticulosité et d'économie peuvent être considérés comme quelques-uns des héritages de cette période. Ces traits de comportement sont habituellement attribués à la personnalité obsessionnelle compulsive. Certaines de ces caractéristiques sont utiles pour bon nombre de tâches comme : le respect d'horaires précis, de processus informatisés, de procédures et de règles précises, etc...
Le stade anal prédominera jusqu'à trois et demi environs. L'entraînement à la propreté est capital et peut tourner en lutte de pouvoir entre les parents et l'enfant. L'enfant découvre rapidement la dynamique entre contrôler et être contrôlé. L'apprentissage de la toilette devient une nouvelle source de manipulation et de comportement agressif. L'enfant réalise qu'il peut donner ou refuser , céder aux demandes de la société (symbolisées par les parents) ou se rebeller.
C'est une période durant laquelle le sens de l'autonomie se développe ainsi qu'un sentiment de honte ou de doute quant à ses propres capacités. Ce dernier point sera d'autant plus important que l'apprentissage aura été arrêté trop tôt. Un contrôle excessif exercé sur l'enfant peut mener au conformisme, une trop grande latitude à trop d'assurance. Des habitudes d'ordre, de propreté, d'entêtement, de ponctualité, de méticulosité et d'économie peuvent être considérés comme quelques-uns des héritages de cette période. Ces traits de comportement sont habituellement attribués à la personnalité obsessionnelle compulsive. Certaines de ces caractéristiques sont utiles pour bon nombre de tâches comme : le respect d'horaires précis, de processus informatisés, de procédures et de règles précises, etc...
Le phénomène de hiérarchie entre les enfants d'une crèche (Vidéo - Cerimes sur Canal U)
- Le stade(phallique) œdipien :
Le stade phallique et le combat œdipien qui y est associé survient quand l'enfant a entre trois et six ans. La dyade symbiotique mère - enfant est en voie de se rompre. La vision du monde s'élargit alors qu'un troisième acteur principal va prendre de l'importance: le père. Le complexe d’œdipe fut nommé par Freud d'après la tragédie de Sophocle, Œdipe Roi, dans laquelle le roi de Thèbes tue son père et épouse sa mère. L'enfant mâle rêve de remplacer le père. Il ressent paradoxalement de l'angoisse par rapport à ses souhaits agressifs car il imagine que des représailles serait possibles. : " Ce que je te fais, me sera fait à moi-même ". C'est période est très importante pour la formation du Surmoi car les interdictions parentales sont intériorisées. Les frustrations et les gratifications rencontrées au cours de cette période vont contribuer à un équilibre entre l'initiative, la réalisation d'un coté et d'un autre l'inhibition et la culpabilité d'un autre. L'enfant résout le dilemme de la possession exclusive de l'autre parent du sexe opposé par l'identification. Réalisant qu'il ne peut posséder le parent préféré, il s'identifie, en général, au parent du même sexe, nourrissant ainsi le fantasme de la possession par l'identification.
Durant la première enfance apparaît la rivalité entre frères et sœurs, la compétition entre enfant pour gagner l'affection et les bonnes grâces des parents. L'enfant, typiquement, fait l'expérience de forts sentiments d'envie, de jalousie, et d'agressivité entre frères et sœurs. L'enfant est alors pris dans un dilemme très pénible. Ses désirs de détruire les rivaux ne sont refrénés que par sa crainte, qu'en agissant ainsi, il perde définitivement l'affection des parents. Cet apprentissage du contrôle de l'agressivité renforce le Surmoi de l'enfant. Et réciproquement, il peut en arriver à contrôler ses tendances agressives par le jeu des mécanismes de de défenses décrits plus haut. Par la formation réactionnelle; l'enfant se dira " je ne déteste pas le bébé, je l'aime " (Lorsqu'on observe les manifestations de ces réactions d'amour, on est souvent frappé par la façon agressive avec laquelle l'enfant montre son affection à son jeune frère ou sa jeune sœur. Il peut aussi rajouter " j'aime le bébé comme maman l'aime ". Il recourt alors à l'identification comme moyen pour résoudre le conflit.
La rivalité, qui se manifeste d'abord dans l'enfance, demeure un phénomène courant dans la vie quotidienne. De ce point de vue, le comportement humain dans les organisations constitue un champs d'observation très riche. Les conflits vécus dans l'enfance sont " rejoués " selon le mécanisme du transfert avec de nouveaux personnages. Ce processus qui consiste Le sujet à répéter et à revivre les émotions les plus intenses de l'enfance constitue le " scénario" de base".
La phase œdipienne est suivie d'une période de latence qui dure jusqu'à la puberté. L'intérêt sexuel devient moins perceptible, les sentiments de rivalité avec le parent du même sexe s'apaisent. Les phénomènes " culturels " deviennent plus importants, tandis que les phénomènes " biologiques " bien qu'ils demeurent capitaux, deviennent moins apparents. L'enfant s'éloigne peu à peu du milieu familial protecteur et entre davantage en contact avec le monde extérieur. L'école, le travail et le jeu retiennent la plus grande partie de l'intérêt de l'enfant. Il maîtrise des habilités et acquiert graduellement diverses aptitudes. Selon Erikson, c'est la période où se développe le sens du travail. La responsabilité du développement psycho-social de l'enfant ne repose plus seulement sur les parents : l'encouragement et les récompenses des instituteurs deviennent une nouvelle source importante de gratification. Durant cette phase, l'enfant a besoin de conseils et d'encouragement en vue de maîtriser et de prendre confiance en ses capacités. S'il est confronté à une carence de gratification positive, il peut développer, alors, un sentiment d'incompétence ou d'infériorité. L'origine des intérêts professionnels remonte à cette période.
Une façon pour l'enfant de résoudre les conflits interpersonnels peut consister à se replier sur lui-même et engager le moins possible d'interactions avec autrui, à développer ses connaissances et ses compétences techniques.C'est sa façon de trouver une certaine sécurité. Par ailleurs, on trouve aussi des individus qui tentent de surmonter de tels conflits en s'engageant par compensation en se sur impliquant dans l'action ou avec les autres. Les scientifiques et les ingénieurs sont de bons exemples du premier type, alors que les vendeurs et les politiciens représentent bien le second groupe.
Le stade phallique et le combat œdipien qui y est associé survient quand l'enfant a entre trois et six ans. La dyade symbiotique mère - enfant est en voie de se rompre. La vision du monde s'élargit alors qu'un troisième acteur principal va prendre de l'importance: le père. Le complexe d’œdipe fut nommé par Freud d'après la tragédie de Sophocle, Œdipe Roi, dans laquelle le roi de Thèbes tue son père et épouse sa mère. L'enfant mâle rêve de remplacer le père. Il ressent paradoxalement de l'angoisse par rapport à ses souhaits agressifs car il imagine que des représailles serait possibles. : " Ce que je te fais, me sera fait à moi-même ". C'est période est très importante pour la formation du Surmoi car les interdictions parentales sont intériorisées. Les frustrations et les gratifications rencontrées au cours de cette période vont contribuer à un équilibre entre l'initiative, la réalisation d'un coté et d'un autre l'inhibition et la culpabilité d'un autre. L'enfant résout le dilemme de la possession exclusive de l'autre parent du sexe opposé par l'identification. Réalisant qu'il ne peut posséder le parent préféré, il s'identifie, en général, au parent du même sexe, nourrissant ainsi le fantasme de la possession par l'identification.
Durant la première enfance apparaît la rivalité entre frères et sœurs, la compétition entre enfant pour gagner l'affection et les bonnes grâces des parents. L'enfant, typiquement, fait l'expérience de forts sentiments d'envie, de jalousie, et d'agressivité entre frères et sœurs. L'enfant est alors pris dans un dilemme très pénible. Ses désirs de détruire les rivaux ne sont refrénés que par sa crainte, qu'en agissant ainsi, il perde définitivement l'affection des parents. Cet apprentissage du contrôle de l'agressivité renforce le Surmoi de l'enfant. Et réciproquement, il peut en arriver à contrôler ses tendances agressives par le jeu des mécanismes de de défenses décrits plus haut. Par la formation réactionnelle; l'enfant se dira " je ne déteste pas le bébé, je l'aime " (Lorsqu'on observe les manifestations de ces réactions d'amour, on est souvent frappé par la façon agressive avec laquelle l'enfant montre son affection à son jeune frère ou sa jeune sœur. Il peut aussi rajouter " j'aime le bébé comme maman l'aime ". Il recourt alors à l'identification comme moyen pour résoudre le conflit.
La rivalité, qui se manifeste d'abord dans l'enfance, demeure un phénomène courant dans la vie quotidienne. De ce point de vue, le comportement humain dans les organisations constitue un champs d'observation très riche. Les conflits vécus dans l'enfance sont " rejoués " selon le mécanisme du transfert avec de nouveaux personnages. Ce processus qui consiste Le sujet à répéter et à revivre les émotions les plus intenses de l'enfance constitue le " scénario" de base".
La phase œdipienne est suivie d'une période de latence qui dure jusqu'à la puberté. L'intérêt sexuel devient moins perceptible, les sentiments de rivalité avec le parent du même sexe s'apaisent. Les phénomènes " culturels " deviennent plus importants, tandis que les phénomènes " biologiques " bien qu'ils demeurent capitaux, deviennent moins apparents. L'enfant s'éloigne peu à peu du milieu familial protecteur et entre davantage en contact avec le monde extérieur. L'école, le travail et le jeu retiennent la plus grande partie de l'intérêt de l'enfant. Il maîtrise des habilités et acquiert graduellement diverses aptitudes. Selon Erikson, c'est la période où se développe le sens du travail. La responsabilité du développement psycho-social de l'enfant ne repose plus seulement sur les parents : l'encouragement et les récompenses des instituteurs deviennent une nouvelle source importante de gratification. Durant cette phase, l'enfant a besoin de conseils et d'encouragement en vue de maîtriser et de prendre confiance en ses capacités. S'il est confronté à une carence de gratification positive, il peut développer, alors, un sentiment d'incompétence ou d'infériorité. L'origine des intérêts professionnels remonte à cette période.
Une façon pour l'enfant de résoudre les conflits interpersonnels peut consister à se replier sur lui-même et engager le moins possible d'interactions avec autrui, à développer ses connaissances et ses compétences techniques.C'est sa façon de trouver une certaine sécurité. Par ailleurs, on trouve aussi des individus qui tentent de surmonter de tels conflits en s'engageant par compensation en se sur impliquant dans l'action ou avec les autres. Les scientifiques et les ingénieurs sont de bons exemples du premier type, alors que les vendeurs et les politiciens représentent bien le second groupe.
- Le stade génital
La phase œdipienne est suivie d'une période de latence qui dure jusqu'à la puberté. L'intérêt sexuel devient moins perceptible, les sentiments de rivalité avec le parent du même sexe s'apaisent. Les phénomènes " culturels " deviennent plus importants, tandis que les phénomènes " biologiques " bien qu'ils demeurent capitaux, deviennent moins apparents. L'enfant s'éloigne peu à peu du milieu familial protecteur et entre davantage en contact avec le monde extérieur. L'école, le travail et le jeu retiennent la plus grande partie de l'intérêt de l'enfant. Il maîtrise des habilités et acquiert graduellement diverses aptitudes. Selon Erikson, c'est la période où se développe le sens du travail. La responsabilité du développement psycho-social de l'enfant ne repose plus seulement sur les parents: l'encouragement et les récompenses des instituteurs deviennent une nouvelle source importante de gratification. Durant cette phase, l'enfant a besoin de conseils et d'encouragement en vue de maîtriser et de prendre confiance en ses capacités. S'il est confronté à une carence de gratification positive, il peut développer, alors, un sentiment d'incompétence ou d'infériorité. L'origine des intérêts professionnels remonte à cette période.
La phase œdipienne est suivie d'une période de latence qui dure jusqu'à la puberté. L'intérêt sexuel devient moins perceptible, les sentiments de rivalité avec le parent du même sexe s'apaisent. Les phénomènes " culturels " deviennent plus importants, tandis que les phénomènes " biologiques " bien qu'ils demeurent capitaux, deviennent moins apparents. L'enfant s'éloigne peu à peu du milieu familial protecteur et entre davantage en contact avec le monde extérieur. L'école, le travail et le jeu retiennent la plus grande partie de l'intérêt de l'enfant. Il maîtrise des habilités et acquiert graduellement diverses aptitudes. Selon Erikson, c'est la période où se développe le sens du travail. La responsabilité du développement psycho-social de l'enfant ne repose plus seulement sur les parents: l'encouragement et les récompenses des instituteurs deviennent une nouvelle source importante de gratification. Durant cette phase, l'enfant a besoin de conseils et d'encouragement en vue de maîtriser et de prendre confiance en ses capacités. S'il est confronté à une carence de gratification positive, il peut développer, alors, un sentiment d'incompétence ou d'infériorité. L'origine des intérêts professionnels remonte à cette période.
-L'adolescence :
L'adolescence est une période de trouble. C'est une période durant laquelle l'individu doit découvrir qui il et ce qu'il veut être. Il doit intégrer et conceptualiser, pour allier le réel et l'idéal, pour assembler ses diverses impressions et perceptions de l'environnement en un tout conséquent et sensé.
C'est la période non seulement de la formation de l'identité mais aussi de la confusion des rôles. L'enfance se termine et la personne est confrontée à la tâche de combiner le passé avec le présent tout en intégrant les capacités acquises au cours des années précédentes. C'est aussi une période où se ranime " le roman familial " les premiers conflits œdipiens. L'individu doit apprendre à contrôler ses pulsions et les orienter vers des débouchés socialement acceptables. Un sentiment d'indépendance n'est pas acquis sans éprouver de l'ambivalence face à des questions de dominations et de soumission, de dépendance et d'autorité : tempête et poussée pulsionnelle, contestation et attitudes extrêmes. L'adolescence est la moratoire entre l'enfance et l'âge adulte durant lequel l'individu oscille entre le conformisme et la révolte en testant ses limites et en recherchant son identité.
L'adolescence est une période de trouble. C'est une période durant laquelle l'individu doit découvrir qui il et ce qu'il veut être. Il doit intégrer et conceptualiser, pour allier le réel et l'idéal, pour assembler ses diverses impressions et perceptions de l'environnement en un tout conséquent et sensé.
C'est la période non seulement de la formation de l'identité mais aussi de la confusion des rôles. L'enfance se termine et la personne est confrontée à la tâche de combiner le passé avec le présent tout en intégrant les capacités acquises au cours des années précédentes. C'est aussi une période où se ranime " le roman familial " les premiers conflits œdipiens. L'individu doit apprendre à contrôler ses pulsions et les orienter vers des débouchés socialement acceptables. Un sentiment d'indépendance n'est pas acquis sans éprouver de l'ambivalence face à des questions de dominations et de soumission, de dépendance et d'autorité : tempête et poussée pulsionnelle, contestation et attitudes extrêmes. L'adolescence est la moratoire entre l'enfance et l'âge adulte durant lequel l'individu oscille entre le conformisme et la révolte en testant ses limites et en recherchant son identité.
3. Les 3 âges de l'âge adulte selon Erikson
Erikson distingue trois stades de l'âge adulte. En tant que jeune adulte, l'individu s'est généralement découvert lui-même et sait ce qu'il veut être. Un sentiment d'identité personnelle s'est crée en même temps qu'un sentiment d'indépendance à l'égard des parents. C'est une période où l'on courtise, ou l'on fonde une famille et pendant laquelle prédominent l'amour mature et le travail. On parvient à l'intimité avec un partenaire de l'autre sexe, mais aussi, dans un lien plus large, en créant des liens étroits avec certaines personnes. Le travail devient central pour développer une identité professionnelle, sociale et personnelle. L'inverse débouche sur l'isolement, la marginalisation, voire la déviance.
Au milieu de l'âge adulte, l'action et la créativité sont les éléments essentiels. Quand une personne a trouvé sa propre identité et acquis une conscience claire de ses capacités, conseiller et en encourager la génération qui suit devient un nouvel intérêt. La socialisation organisationnelle, l'aide offerte aux nouveaux venus face aux frustrations de la vie organisationnelle est favorisée par le processus de générativité. C'est une disposition importante un responsable ayant à former ses collaborateurs.A l'autre bout de l'échelle, se trouve l'absorption en soi-même, la rumination, l'hostilité, provient souvent d'une immaturité affective d'un manque de ses de générativité ou de l'inaptitude à entrer en rapport avec la génération suivante.
Le dernier stade du cycle de la vie humaine, l'âge avancé, est un temps de réflexion. C'est une période pendant laquelle une personne est capable de prendre du recul, d'accepter les réalisations de sa vie, d'être à l'aise face à ses dernières et d'éprouver une certaine satisfaction du travail accompli. C'est seulement alors qu'il est possible d'atteindre un sentiment de sérénité. Si l'on ne parvient pas à cet état d'acceptation émotionnelle et si l'on perçoit sa vie comme une accumulation d'échecs ou d'occasions ratées, il se peut alors que l'amertume et le désespoir s'installent.
Au milieu de l'âge adulte, l'action et la créativité sont les éléments essentiels. Quand une personne a trouvé sa propre identité et acquis une conscience claire de ses capacités, conseiller et en encourager la génération qui suit devient un nouvel intérêt. La socialisation organisationnelle, l'aide offerte aux nouveaux venus face aux frustrations de la vie organisationnelle est favorisée par le processus de générativité. C'est une disposition importante un responsable ayant à former ses collaborateurs.A l'autre bout de l'échelle, se trouve l'absorption en soi-même, la rumination, l'hostilité, provient souvent d'une immaturité affective d'un manque de ses de générativité ou de l'inaptitude à entrer en rapport avec la génération suivante.
Le dernier stade du cycle de la vie humaine, l'âge avancé, est un temps de réflexion. C'est une période pendant laquelle une personne est capable de prendre du recul, d'accepter les réalisations de sa vie, d'être à l'aise face à ses dernières et d'éprouver une certaine satisfaction du travail accompli. C'est seulement alors qu'il est possible d'atteindre un sentiment de sérénité. Si l'on ne parvient pas à cet état d'acceptation émotionnelle et si l'on perçoit sa vie comme une accumulation d'échecs ou d'occasions ratées, il se peut alors que l'amertume et le désespoir s'installent.
Sitographie et Bibliographie
Présentation de l'auteur
Georges Trépo est Professeur à HEC, au Département Management et Ressources Humaines. Diplômé d'HEC, titulaire d'un MBA en finance de l'université de Chicago et d'un DBA de contrôle de gestion et de psychosociologie de la Harvard Business School, Georges Trepo étudie l'évolution des hommes et des structures ainsi que le développement des organisations et des ressources humaines. Très actif dans ses domaines de prédilection que sont le management et les ressources humaines, il réalise de nombreuses publications et recherches.
Georges Trepo a aussi co-écrit de nombreux ouvrages. Preuve de son expertise, il a été membre du Conseil d'Administration, secrétaire général puis Président de l'Association Francophone de Gestion des Ressources Humaines (AGRH) entre 1994 et 1998. Il a été responsable de la division " Management Consulting " de l'Académie of management (USA) de 2003 à 2006. Il est aujourd'hui Membre du Comité Editorial de Sciences de Gestion, de la Revue de Gestion des Ressources Humaines et de la Revue Française de Gestion. George Trepo consacre aussi son talent et son expérience à l'organisation de manifestations. Il a entre autre été animateur au prix Manpower de la meilleure thèse de GRH.
Georges Trepo a aussi co-écrit de nombreux ouvrages. Preuve de son expertise, il a été membre du Conseil d'Administration, secrétaire général puis Président de l'Association Francophone de Gestion des Ressources Humaines (AGRH) entre 1994 et 1998. Il a été responsable de la division " Management Consulting " de l'Académie of management (USA) de 2003 à 2006. Il est aujourd'hui Membre du Comité Editorial de Sciences de Gestion, de la Revue de Gestion des Ressources Humaines et de la Revue Française de Gestion. George Trepo consacre aussi son talent et son expérience à l'organisation de manifestations. Il a entre autre été animateur au prix Manpower de la meilleure thèse de GRH.