Brève histoire du groupe ORPEA
Fondée en 1989 par le Dr. Jean-Claude Marian, ORPEA s'est imposée comme un leader dans le secteur des maisons de retraite et des cliniques de soins.
Cette entreprise française, dédiée à la prise en charge de la dépendance, a connu une expansion significative, se développant bien au-delà de ses frontières initiales. Cet article retrace le parcours d'ORPEA, ses réussites, ainsi que les défis et controverses auxquels l'entreprise a dû faire face.
Ce cas par son caractére extrême est une illustration de certaines pratiques de gestion exclusivement centrées sur les résultats et les indicateurs financiers qui deviennent aujourd'hui à l'heure du Développement Durable et de son avatar l'Anthropocène un problème.
Fondée en 1989 par le Dr. Jean-Claude Marian, neuropsychiâtre, ORPEA a débuté avec une mission claire : offrir des soins de qualité aux personnes âgées dépendantes. Il en est président de 1989 à 2016. et demeure président d’honneur jusqu'en en 2017. Pour la petite histoire, il figure à cette date dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France.
En 1999, le groupe se diversifie dans les maisons de convalescence et les cliniques psychiatriques sous la marque Clinea
En 2002, le groupe est introduit en Bourse pour augmenter son capital et assurer sa croissance qui se fait essentiellement par rachat des concurrents comme Medica en France, Senevita en Suisse, de Silver Care en Allemagne et de SeneCura en Autriche.
La présence d'ORPEA sur le marché boursier a entraîné une plus grande visibilité et transparence, soumettant l'entreprise aux exigences réglementaires des marchés financiers. Cela comprend des rapports réguliers sur ses performances financières, ses stratégies de croissance et d'autres aspects importants de sa gestion. La cotation en bourse a également signifié que les actions d'ORPEA sont disponibles à l'achat et à la vente pour des investisseurs publics, y compris des fonds de pension et des investisseurs individuels.
En 2022, ORPEA Orpea rassemble 1 156 établissements soit un total d'hébergement de 116 514 lits.
Au fil des années, ORPEA a élargi son empreinte à l'international, pour devenir leader européen dans le domaine des soins aux personnes âgées.
Le groupe a connu une croissance constante de son chiffre d'affaires, reflétant son succès dans un marché en expansion: lié au vieillissement des populations occidentales qui n'a pas été suffisamment anticipé par les pouvoirs politiques en place...
Avec un nombre croissant d'établissements et de lits, ORPEA a renforcé sa position de leader dans l'industrie. Entre 2017 et 2022 son chiffre d'affaires est passé de 3, 138 Milliard d'euros à 4, 681 Milliard d'Euros avec des résultats nets allant sur la même période de 89 millions à 159 millions en 2020...
Suite aux révélations décrites dans le livre 'Les fossoyeurs" rédigé par Vincent Castenet, la valeur boursière de l'entreprise s'effondre, et 2022 l'entreprise se retrouve avec une perte de - 4, 027 Milliards et un endettement de 9,7 Milliards d'Euro.
Le 23 Février 2023, l'entreprise est dans l'obligation de déposer le bilan pour éviter la faillite. Pou sauver le groupe la Caisse des Dépôt des Consignations, le bras armé de l'état s' associe à plusieurs compagnies d'assurances (CNP, MAIF MACF), , pour prendre le contrôle du groupe avec plus de 50% des parts. Une grande partie des fournisseurs acceptent de convertir 3,8 milliards d'Euros de dettes en capital. L'accord prévoit également que des investisseurs apporteront 1,55 milliard d'euros d'argent frais au groupe.
Cependant le risque de défaillance est encore tres important. La valeur boursière de l'action d'ORPEA a perdu près de 99,8% de sa valeur initiale de capitalisation. Elle est coté aujourd'hui 5 janvier en bourse à 0, 017 Euros par action. La chute de la valeur boursière d'Orpea représente, en 2023, la plus forte baisse de l'indice SBF. .
Cette entreprise française, dédiée à la prise en charge de la dépendance, a connu une expansion significative, se développant bien au-delà de ses frontières initiales. Cet article retrace le parcours d'ORPEA, ses réussites, ainsi que les défis et controverses auxquels l'entreprise a dû faire face.
Ce cas par son caractére extrême est une illustration de certaines pratiques de gestion exclusivement centrées sur les résultats et les indicateurs financiers qui deviennent aujourd'hui à l'heure du Développement Durable et de son avatar l'Anthropocène un problème.
Fondée en 1989 par le Dr. Jean-Claude Marian, neuropsychiâtre, ORPEA a débuté avec une mission claire : offrir des soins de qualité aux personnes âgées dépendantes. Il en est président de 1989 à 2016. et demeure président d’honneur jusqu'en en 2017. Pour la petite histoire, il figure à cette date dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France.
En 1999, le groupe se diversifie dans les maisons de convalescence et les cliniques psychiatriques sous la marque Clinea
En 2002, le groupe est introduit en Bourse pour augmenter son capital et assurer sa croissance qui se fait essentiellement par rachat des concurrents comme Medica en France, Senevita en Suisse, de Silver Care en Allemagne et de SeneCura en Autriche.
La présence d'ORPEA sur le marché boursier a entraîné une plus grande visibilité et transparence, soumettant l'entreprise aux exigences réglementaires des marchés financiers. Cela comprend des rapports réguliers sur ses performances financières, ses stratégies de croissance et d'autres aspects importants de sa gestion. La cotation en bourse a également signifié que les actions d'ORPEA sont disponibles à l'achat et à la vente pour des investisseurs publics, y compris des fonds de pension et des investisseurs individuels.
En 2022, ORPEA Orpea rassemble 1 156 établissements soit un total d'hébergement de 116 514 lits.
Au fil des années, ORPEA a élargi son empreinte à l'international, pour devenir leader européen dans le domaine des soins aux personnes âgées.
Le groupe a connu une croissance constante de son chiffre d'affaires, reflétant son succès dans un marché en expansion: lié au vieillissement des populations occidentales qui n'a pas été suffisamment anticipé par les pouvoirs politiques en place...
Avec un nombre croissant d'établissements et de lits, ORPEA a renforcé sa position de leader dans l'industrie. Entre 2017 et 2022 son chiffre d'affaires est passé de 3, 138 Milliard d'euros à 4, 681 Milliard d'Euros avec des résultats nets allant sur la même période de 89 millions à 159 millions en 2020...
Suite aux révélations décrites dans le livre 'Les fossoyeurs" rédigé par Vincent Castenet, la valeur boursière de l'entreprise s'effondre, et 2022 l'entreprise se retrouve avec une perte de - 4, 027 Milliards et un endettement de 9,7 Milliards d'Euro.
Le 23 Février 2023, l'entreprise est dans l'obligation de déposer le bilan pour éviter la faillite. Pou sauver le groupe la Caisse des Dépôt des Consignations, le bras armé de l'état s' associe à plusieurs compagnies d'assurances (CNP, MAIF MACF), , pour prendre le contrôle du groupe avec plus de 50% des parts. Une grande partie des fournisseurs acceptent de convertir 3,8 milliards d'Euros de dettes en capital. L'accord prévoit également que des investisseurs apporteront 1,55 milliard d'euros d'argent frais au groupe.
Cependant le risque de défaillance est encore tres important. La valeur boursière de l'action d'ORPEA a perdu près de 99,8% de sa valeur initiale de capitalisation. Elle est coté aujourd'hui 5 janvier en bourse à 0, 017 Euros par action. La chute de la valeur boursière d'Orpea représente, en 2023, la plus forte baisse de l'indice SBF. .
Quelques faits pour illustrer les impacts d'une gestion par les coûts trop radicale
La recherche de la maximisation du profit repose une gestion radicale des coûts chez ORPEA, telle qu'elle a été exposée dans le livre "Les Fossoyeurs" de Victor Castanet et dans les médias. Pour reprendre une des expressions d'un directeur repenti: "Il fallait que ca crache". Cet acharnement à créer de la valeur financière s'est traduit par plusieurs tactiques concrètes qui ont mis à l'épreuve les résidents et le personnel Voici quelques exemples illustrant les dangers d'une gestion aveuglée par la seule recherche d'un profit à court terme :
Le paradoxe dans cette histoire c'est que cette gestion drastique ne trouve pas son origine dans les prix de journées payés par les familles qui étaient très élévés (On signale 6500 Euros par mois) mais dans la recherche éperdue du profit au service des marchés.
Ces faits illustrent qu' une approche de gestion exclusivement axée sur la maximisation des profits au détriment du bien-être des personnes et des conditions de travail du personnel est non seulement pathogène mais irresponsable. Ils soulèvent des questions éthiques et morales importantes dans la gestion des établissements de soins mais aussi dans la gestion en général.
Nos différentes recherches ont montré que ces formes de gestion quantophrénique se manifestent surtout dans les organisations caractérisées par la compétitivté prix. Cette observation ne s'applique pas au cas ORPEA puisque l'entreprise était déjà sur un modèle à forte marge. Le problème était ici ailleurs: il était dans l'absence de règles éthiques de la gouvernance exhaltée par les appétits sans limites des exigences irréalistes des actionnaires, compte tenu du secteur. .
Ces scandales totalement imprévisibles dans un secteur dont on pourrait penser à priori qu'il est par nature dans la bienveillance sont révélateurs d'un modèle de gestion qui devrait sérieusement être intérrogé quand il génère de la maltraitance chez ce qu'il faut bien appeler "les clients" et les salariés.
N'y aurait il pas là quelques travaux de recherche ou études à entreprendre sur lesquels les enseignants des grandes écoles pourraient se pencher pour avertir des risques possibles de pratiques gestionnaires inspirées par une hybris demesurée ?
1. Rationnements alimentaires :2 biscottes par jour et pas 3 par repas : Des rapports ont indiqué des restrictions sévères sur les budgets alimentaires dans certains établissements d'ORPEA, menant à une diminution de la qualité et de la quantité de la nourriture servie aux résidents. Ceci inclut parfois des repas répétitifs et peu nutritifs, ne répondant pas aux besoins diététiques des personnes âgées. Des fiches destinées aux cuisiniers auxquelles des journalistes du Monde ont eu accès révèlent en détail "Comment ORPEA rationnait ses Ehpad. L'apport protéinique était bien inférieur aux besoins des personnes agées. Dans un reportage sur TF1 du 25 Janvier 2022 le journaliste qui a enquêté explique qu'une aide soignante lui a confié que le matin, par exemple," pour le petit-déjeuner, elle devait rationner le nombre de biscottes. C’était deux biscottes et pas trois",
2. 3 couches / jour en moyenne par résident et si possible 2,1 : Il a été rapporté des cas où les établissements manquaient de fournitures essentielles comme des couches pour adultes, forçant le personnel à limiter leur utilisation ou les résidents à rester dans des conditions inconfortables pendant de longues périodes. Dans le chapitre de l'ouvrage de Vincent Castanet intitulé "L'incontinence d'un groupe" on y apprend que le nombre de change autorisé était de 3 couches par résident pour aller progressivement vers 2 à l'aide d' un logiciel de gestion des couches fourni par le fournisseur. ((2022:166). Dans certaines résidences, le groupe avait budgété 79 centimes par jour pour les dépenses de couche alors que chez un autre concurrent (Colisée) le forfait était fixé à 1, 59 Euros par jour.
3. Gestion flexible des effectifs et intensification du travail : De nombreux témoignages ont souligné un sous-effectif chronique dans certains établissements ORPEA, entrainant une charge de travail excessive pour le personnel. Cela n'est pas bien sûr sans répercussions sur la qualité des soins et l'attention accordée à chaque résident. Il faut savoir qu'il existe des normes établies par l'Assurance maladie qui définit un nombre de postes par catégorie de soignants selon le nombre de résidents et leur degré de dépendance. Ces normes sont évidemment régulièrement controlées au moins une fois par an mais "dès que les inspecteurs de l'ARS ont tourné le dos, on va baisser les effectifs" confie un ancien directeur. La gestion des effectifs est semble t- il dans le système ORPEA une variable déterminante pour la rentabilité du groupe. La plupart des directeurs d'établissement étaient surveillés de tres près sur ce point et pouvaient donner lieu à de véritables séances d'humiliations en comité régional lorsque que ces derniers ne respectaient pas les ratios imposés. La règle était simple : " On devait baisser le personnel jusqu'à ce que l'établisssement "crache" un maximum de fric" (2022:150)
4. Maximiser le coût des parthologies pour gagner plus: "L'idée c'est d'augmenter tous les éléments qui vont faire augmenter le prix le degré de sévérité de la pathologie" (2022:151) dans le but d'obtenir le financement le plus élévé. "Vous pouvez facilement augmenter de 10% votre chiffre d'affaires sur un an. Avec les mêmes actes, juste en les facturant de manière plus intelligente. Il y avait chez ORPEA un service spécialisé qui supervisait toutes les facturations dans le but de les reformuler de façon à obtenir le remboursement maximum (la DIM).
5. Mise en place d'un système "de Remises de Fin d'Année (RFA)" de la part des fournisseurs: Dans leurs négociations, les gestionnaires d'ORPEA imposaient à leurs fournisseurs des rétrocessions pouvant aller de 5 à 20% du chiffre d'affaires réalisés dans le seul but d'augmenter la création de valeur. Ces derniers pris en otage se trouvant dans l'obligation d'accepter ce type de marché s'ils voulaient continuer à être des fournisseurs habilités. Cette méthode de gestion a été d'ailleurs généralisée non seulement auprès des gros fournisseurs mais aussi des prestataires de service intervenant auprès des résidents comme des coiffeurs, des kinésithérapeutes, etc....
6. Réduction des Activités et Services Annexes : Les activités récréatives et sociales, essentielles au bien-être des résidents, ont souvent été limitées ou supprimées en raison de contraintes budgétaires.
2. 3 couches / jour en moyenne par résident et si possible 2,1 : Il a été rapporté des cas où les établissements manquaient de fournitures essentielles comme des couches pour adultes, forçant le personnel à limiter leur utilisation ou les résidents à rester dans des conditions inconfortables pendant de longues périodes. Dans le chapitre de l'ouvrage de Vincent Castanet intitulé "L'incontinence d'un groupe" on y apprend que le nombre de change autorisé était de 3 couches par résident pour aller progressivement vers 2 à l'aide d' un logiciel de gestion des couches fourni par le fournisseur. ((2022:166). Dans certaines résidences, le groupe avait budgété 79 centimes par jour pour les dépenses de couche alors que chez un autre concurrent (Colisée) le forfait était fixé à 1, 59 Euros par jour.
3. Gestion flexible des effectifs et intensification du travail : De nombreux témoignages ont souligné un sous-effectif chronique dans certains établissements ORPEA, entrainant une charge de travail excessive pour le personnel. Cela n'est pas bien sûr sans répercussions sur la qualité des soins et l'attention accordée à chaque résident. Il faut savoir qu'il existe des normes établies par l'Assurance maladie qui définit un nombre de postes par catégorie de soignants selon le nombre de résidents et leur degré de dépendance. Ces normes sont évidemment régulièrement controlées au moins une fois par an mais "dès que les inspecteurs de l'ARS ont tourné le dos, on va baisser les effectifs" confie un ancien directeur. La gestion des effectifs est semble t- il dans le système ORPEA une variable déterminante pour la rentabilité du groupe. La plupart des directeurs d'établissement étaient surveillés de tres près sur ce point et pouvaient donner lieu à de véritables séances d'humiliations en comité régional lorsque que ces derniers ne respectaient pas les ratios imposés. La règle était simple : " On devait baisser le personnel jusqu'à ce que l'établisssement "crache" un maximum de fric" (2022:150)
4. Maximiser le coût des parthologies pour gagner plus: "L'idée c'est d'augmenter tous les éléments qui vont faire augmenter le prix le degré de sévérité de la pathologie" (2022:151) dans le but d'obtenir le financement le plus élévé. "Vous pouvez facilement augmenter de 10% votre chiffre d'affaires sur un an. Avec les mêmes actes, juste en les facturant de manière plus intelligente. Il y avait chez ORPEA un service spécialisé qui supervisait toutes les facturations dans le but de les reformuler de façon à obtenir le remboursement maximum (la DIM).
5. Mise en place d'un système "de Remises de Fin d'Année (RFA)" de la part des fournisseurs: Dans leurs négociations, les gestionnaires d'ORPEA imposaient à leurs fournisseurs des rétrocessions pouvant aller de 5 à 20% du chiffre d'affaires réalisés dans le seul but d'augmenter la création de valeur. Ces derniers pris en otage se trouvant dans l'obligation d'accepter ce type de marché s'ils voulaient continuer à être des fournisseurs habilités. Cette méthode de gestion a été d'ailleurs généralisée non seulement auprès des gros fournisseurs mais aussi des prestataires de service intervenant auprès des résidents comme des coiffeurs, des kinésithérapeutes, etc....
6. Réduction des Activités et Services Annexes : Les activités récréatives et sociales, essentielles au bien-être des résidents, ont souvent été limitées ou supprimées en raison de contraintes budgétaires.
Le paradoxe dans cette histoire c'est que cette gestion drastique ne trouve pas son origine dans les prix de journées payés par les familles qui étaient très élévés (On signale 6500 Euros par mois) mais dans la recherche éperdue du profit au service des marchés.
Ces faits illustrent qu' une approche de gestion exclusivement axée sur la maximisation des profits au détriment du bien-être des personnes et des conditions de travail du personnel est non seulement pathogène mais irresponsable. Ils soulèvent des questions éthiques et morales importantes dans la gestion des établissements de soins mais aussi dans la gestion en général.
Nos différentes recherches ont montré que ces formes de gestion quantophrénique se manifestent surtout dans les organisations caractérisées par la compétitivté prix. Cette observation ne s'applique pas au cas ORPEA puisque l'entreprise était déjà sur un modèle à forte marge. Le problème était ici ailleurs: il était dans l'absence de règles éthiques de la gouvernance exhaltée par les appétits sans limites des exigences irréalistes des actionnaires, compte tenu du secteur. .
Ces scandales totalement imprévisibles dans un secteur dont on pourrait penser à priori qu'il est par nature dans la bienveillance sont révélateurs d'un modèle de gestion qui devrait sérieusement être intérrogé quand il génère de la maltraitance chez ce qu'il faut bien appeler "les clients" et les salariés.
N'y aurait il pas là quelques travaux de recherche ou études à entreprendre sur lesquels les enseignants des grandes écoles pourraient se pencher pour avertir des risques possibles de pratiques gestionnaires inspirées par une hybris demesurée ?
Chronologie des scandales qui ont marqué l'histoire de l'entreprise
Au cours de cette histoire qui démontre une performance économique indéniable, plusieurs scandales ont défrayé la chronique:
2012 : Révélation de l'espionnage de salariés: L'affaire est dévoilée par le magazine L'Expansion, révélant l'emploi de comédiens pour espionner les salariés dans les établissements d'ORPEA.
2014 : Plainte de la CGT: La CGT porte plainte contre X pour "un système visant à infiltrer le syndicat", suite à l'espionnage révélé en 2012.
2015 : Accusations de maltraitance et proposition d'accord secret
La publication du livre " Les Fossoyeurs" a provoqué une onde de choc en France et à l'international, conduisant à des enquêtes gouvernementales et à un examen public des normes dans le secteur des soins aux personnes âgées. Le gouvernement français a lancé des audits et des inspections dans les établissements d'ORPEA et d'autres opérateurs de maisons de retraite, soulignant la nécessité de réformes pour assurer la qualité des soins et la transparence dans la gestion des fonds.
Suite à ces révélations, ORPEA a fait face à une crise de réputation majeure. La confiance des familles, des investisseurs et des autorités de régulation a été ébranlée. L'entreprise a dû répondre à ces accusations et prendre des mesures pour réformer ses pratiques, bien que la route vers la réhabilitation semble longue et complexe.
"Les Fossoyeurs" de Victor Castanet est un appel à une prise de conscience sur les réalités parfois sombres du secteur des soins aux personnes âgées. Il met en avant la nécessité d'une surveillance accrue et d'une réglementation plus stricte pour protéger les droits et la dignité des personnes âgées.
Ce livre a joué un rôle crucial dans la mise en lumière des problèmes systémiques dans le secteur des maisons de retraite et a initié un débat sur la manière dont les sociétés traitent leurs membres les plus vulnérables.
2012 : Révélation de l'espionnage de salariés: L'affaire est dévoilée par le magazine L'Expansion, révélant l'emploi de comédiens pour espionner les salariés dans les établissements d'ORPEA.
2014 : Plainte de la CGT: La CGT porte plainte contre X pour "un système visant à infiltrer le syndicat", suite à l'espionnage révélé en 2012.
2015 : Accusations de maltraitance et proposition d'accord secret
- Des rapports dans la presse dénoncent les mauvaises conditions d'accueil des personnes âgées chez ORPEA.
- ORPEA propose un accord secret à la CGT, comprenant des améliorations des conditions de travail, mais la proposition est refusée.
2016 : Allégations de maltraitance et de mauvaises Conditions de Travail au Mans et à Schiltigheim - ORPEA propose un accord secret à la CGT, comprenant des améliorations des conditions de travail, mais la proposition est refusée.
- À l'établissement « Les Sablons » au Mans, des salariés dénoncent des conditions de travail dégradées.
- À Schiltigheim, des soupçons de maltraitance sont rapportés par France 3 Alsace.
2017 : Grèves et expression du mécontentement des familles à Niort et Échillais - À Schiltigheim, des soupçons de maltraitance sont rapportés par France 3 Alsace.
- Des critiques émergent concernant l'EHPAD de Sevret à Niort et à Échillais, soulignant le manque de personnel et la maltraitance des résidents.
2018 : Dysfonctionnements et mauvais traitements à Neuilly-sur-Seine (Reportage d'Envoyé Spécial) - Mediapart rapporte des dysfonctionnements à l'EHPAD « Les Bords de Seine » à Neuilly-sur-Seine.
- Envoyé spécial diffuse un reportage sur les conditions dans les EHPAD privés, incluant ORPEA et Korian.
2021 : Enquête préliminaire du Parquet National Financier - Envoyé spécial diffuse un reportage sur les conditions dans les EHPAD privés, incluant ORPEA et Korian.
- Une enquête est ouverte sur des soupçons de fraude fiscale et de blanchiment d'argent liés à l'achat d'une maison de retraite par ORPEA.
2022 : Publication du Livre "Les Fossoyeurs" et enquête sur Clinea** - Le livre accuse ORPEA de maltraitance et de négligence envers les résidents de ses établissements. Il détaille des cas où les besoins fondamentaux des personnes âgées n'étaient pas correctement pris en charge.
- Ces allégations incluent la négligence en matière de soins, des restrictions sur les produits de première nécessité comme la nourriture et les couches, et un manque général d'attention aux besoins des résidents.
- Ces allégations incluent la négligence en matière de soins, des restrictions sur les produits de première nécessité comme la nourriture et les couches, et un manque général d'attention aux besoins des résidents.
La publication du livre " Les Fossoyeurs" a provoqué une onde de choc en France et à l'international, conduisant à des enquêtes gouvernementales et à un examen public des normes dans le secteur des soins aux personnes âgées. Le gouvernement français a lancé des audits et des inspections dans les établissements d'ORPEA et d'autres opérateurs de maisons de retraite, soulignant la nécessité de réformes pour assurer la qualité des soins et la transparence dans la gestion des fonds.
Suite à ces révélations, ORPEA a fait face à une crise de réputation majeure. La confiance des familles, des investisseurs et des autorités de régulation a été ébranlée. L'entreprise a dû répondre à ces accusations et prendre des mesures pour réformer ses pratiques, bien que la route vers la réhabilitation semble longue et complexe.
"Les Fossoyeurs" de Victor Castanet est un appel à une prise de conscience sur les réalités parfois sombres du secteur des soins aux personnes âgées. Il met en avant la nécessité d'une surveillance accrue et d'une réglementation plus stricte pour protéger les droits et la dignité des personnes âgées.
Ce livre a joué un rôle crucial dans la mise en lumière des problèmes systémiques dans le secteur des maisons de retraite et a initié un débat sur la manière dont les sociétés traitent leurs membres les plus vulnérables.
Le cas ORPEA n'est pas unique ...
Le secteur des maisons de retraite et des établissements de soins pour personnes âgées a connu d'autres cas de problèmes similaires à ceux d'ORPEA, qui ont également fait la une des médias. Ces problèmes ne se limitent pas à une entreprise en particulier, mais reflètent un malaise plus global dans le secteur des soins aux personnes âgées. Voici quelques exemples notables :
Ces cas soulignent la nécessité d'une réforme globale dans le secteur des soins aux personnes âgées. Ils mettent en évidence des problèmes tels que le sous-effectif, la formation insuffisante du personnel, et le besoin de réglementations plus strictes pour assurer des soins de qualité et la dignité des personnes âgées. Ces enjeux appellent à une attention accrue de la part des gouvernements, des régulateurs, des professionnels de la santé et de la société dans son ensemble pour améliorer les conditions de vie et de soins dans ces établissements.
- Korian, un autre grand groupe de maisons de retraite en Europe, a également fait face à des critiques et des controverses. Des rapports ont parfois fait état de problèmes de sous-effectif, de qualité des soins insuffisante, et de conditions de vie préoccupantes pour les résidents dans certains de leurs établissements.
- Plusieurs établissements de soins locaux ou régionaux, gérés par des entités publiques ou privées, ont été sous les feux des projecteurs pour des raisons similaires, incluant la négligence envers les résidents, des conditions de vie inadéquates, et des problèmes de gestion. (Voir également le cas de l'Ephad de Bischwiller)
- Plusieurs établissements de soins locaux ou régionaux, gérés par des entités publiques ou privées, ont été sous les feux des projecteurs pour des raisons similaires, incluant la négligence envers les résidents, des conditions de vie inadéquates, et des problèmes de gestion. (Voir également le cas de l'Ephad de Bischwiller)
Ces problèmes ne sont pas exclusifs à la France. D'autres pays ont également connu des scandales dans des établissements de soins pour personnes âgées, soulignant des problèmes de maltraitance, de négligence et de gestion inadéquate en Autriche, en Italie et Allemagne.
Ces cas soulignent la nécessité d'une réforme globale dans le secteur des soins aux personnes âgées. Ils mettent en évidence des problèmes tels que le sous-effectif, la formation insuffisante du personnel, et le besoin de réglementations plus strictes pour assurer des soins de qualité et la dignité des personnes âgées. Ces enjeux appellent à une attention accrue de la part des gouvernements, des régulateurs, des professionnels de la santé et de la société dans son ensemble pour améliorer les conditions de vie et de soins dans ces établissements.
Est il possible de faire porter la gestion d'une problématique sociétale par les marchés ?
Ce qui est finalement devenu "un fait divers" soulève un point crucial concernant le financement et la gestion des soins aux personnes âgées, en particulier dans le contexte d'entreprises comme ORPEA. Voici quelques éléments de réflexion sur cette question :
En conclusion, le financement des soins aux personnes âgées par des fonds d'investissement soulève des questions importantes sur la manière dont les sociétés organisent et valorisent les soins de fin de vie. Cela met en lumière la nécessité d'équilibrer les impératifs économiques avec l'engagement envers des soins compassionnels et dignes pour les personnes âgées.
1. Est - il possible de faire financer par la bourse la gestion de la dépendance liée au grand âge: L'implication de fonds d'investissement dans le financement d'entreprises comme ORPEA introduit une dynamique où les attentes de rendement financier peuvent entrer en conflit avec l'objectif de fournir des soins de qualité aux personnes âgées. Cette situation peut créer un paradoxe où la rentabilité financière est privilégiée au détriment des soins et du bien-être des résidents.
2. Responsabilité publique et droits des Citoyens : La prise en charge des personnes âgées est souvent considérée comme une responsabilité sociale et un droit fondamental. La question se pose donc de savoir dans quelle mesure il est approprié de confier cette responsabilité à des entités privées orientées vers le profit, en particulier dans un domaine aussi sensible que la fin de vie.
3. Problématique de la spéculation boursière : La gestion des soins aux personnes âgées étant soumise aux fluctuations et aux attentes du marché boursier, cela peut conduire à des décisions de gestion qui ne sont pas toujours alignées avec les meilleurs intérêts des personnes âgées. Cela soulève des inquiétudes éthiques sur la marchandisation des soins de fin de vie.
4. Débat sur le modèle de financement : Cette situation alimente un débat plus large sur le modèle de financement et de gestion des soins aux personnes âgées. Elle pose la question de savoir si les modèles alternatifs, tels que le financement public ou les partenariats public-privé, pourraient mieux garantir la qualité des soins et respecter la dignité des personnes âgées.
5. Appel à la réforme et à la régulation : Le cas d'ORPEA a renforcé l'appel à une réforme et à une régulation plus strictes du secteur des soins aux personnes âgées. Il est de plus en plus reconnu que la qualité des soins et le bien-être des personnes âgées doivent être protégés par des normes élevées, une surveillance adéquate et une responsabilité claire, indépendamment du modèle de financement.
2. Responsabilité publique et droits des Citoyens : La prise en charge des personnes âgées est souvent considérée comme une responsabilité sociale et un droit fondamental. La question se pose donc de savoir dans quelle mesure il est approprié de confier cette responsabilité à des entités privées orientées vers le profit, en particulier dans un domaine aussi sensible que la fin de vie.
3. Problématique de la spéculation boursière : La gestion des soins aux personnes âgées étant soumise aux fluctuations et aux attentes du marché boursier, cela peut conduire à des décisions de gestion qui ne sont pas toujours alignées avec les meilleurs intérêts des personnes âgées. Cela soulève des inquiétudes éthiques sur la marchandisation des soins de fin de vie.
4. Débat sur le modèle de financement : Cette situation alimente un débat plus large sur le modèle de financement et de gestion des soins aux personnes âgées. Elle pose la question de savoir si les modèles alternatifs, tels que le financement public ou les partenariats public-privé, pourraient mieux garantir la qualité des soins et respecter la dignité des personnes âgées.
5. Appel à la réforme et à la régulation : Le cas d'ORPEA a renforcé l'appel à une réforme et à une régulation plus strictes du secteur des soins aux personnes âgées. Il est de plus en plus reconnu que la qualité des soins et le bien-être des personnes âgées doivent être protégés par des normes élevées, une surveillance adéquate et une responsabilité claire, indépendamment du modèle de financement.
En conclusion, le financement des soins aux personnes âgées par des fonds d'investissement soulève des questions importantes sur la manière dont les sociétés organisent et valorisent les soins de fin de vie. Cela met en lumière la nécessité d'équilibrer les impératifs économiques avec l'engagement envers des soins compassionnels et dignes pour les personnes âgées.
Comment sécuriser les pratiques gestionnaires des EPHAD privés à but lucratif et les autres ...
Pour éviter la répétition de scandales comme celui d'ORPEA dans le secteur des soins aux personnes âgées, plusieurs mesures peuvent être prises. Ces mesures doivent viser à améliorer la qualité des soins, garantir la transparence et la responsabilité, et renforcer la réglementation et la surveillance. Voici quelques pistes d'action :
En adoptant ces mesures, il est possible de créer un environnement plus sûr, plus transparent et plus respectueux pour les personnes âgées, tout en évitant la répétition de scandales liés à la qualité des soins et à la gestion des établissements.
Mais plus globalement, quand on constate que l'ensemble du secteur et surtout des personnes qui y sont inscrites est en souffrance, on peut se demander si ce type de solutions est encore viable; du moins à cette échelle. Il existe de nombreuses solutions qui mériteraient d'être mieux connues ; ce qui permettrait ainsi de trouver des solutions plus personnalisées. La nouvelle tendance émergente serait d'aller vers des solutions domiciliaires. Nous renvoyons les lecteurs intéressés au site Aide-sociale.fr
1. Renforcement de la réglementation et de la surveillance : Mettre en place des réglementations plus strictes pour les maisons de retraite et les établissements de soins. Cela inclut des normes élevées pour la qualité des soins, l'alimentation, l'hygiène, et les qualifications du personnel.
2. Audits et inspections réguliers : Augmenter la fréquence et la rigueur des inspections des établissements de soins par des organismes indépendants pour s'assurer que les normes sont respectées. Ces audits existaient mais ils étaient biaisés car les directeurs d'établissements étaient prévenus de la visite des audteurs par des relations politiques de la direction générale....
3. Transparence financière et gestion éthique : Encourager une plus grande transparence dans la gestion financière des établissements de soins, et veiller à ce que les fonds alloués aux soins des résidents soient utilisés à cette fin et non détournés pour augmenter l'EBITDA si chère aux actionnaires.
4. Formation et soutien du personnel : Investir dans la formation continue du personnel soignant pour améliorer la qualité des soins et prévenir la maltraitance. Offrir un soutien adéquat pour éviter l'épuisement professionnel.
5. Participation des résidents et des familles à la gouvernance: Impliquer davantage les résidents et leurs familles dans les décisions concernant les soins, et établir des canaux clairs pour les retours d'information et les plaintes.
6. Modèles de financement alternatifs : Explorer des modèles de financement qui ne dépendent pas uniquement de la rentabilité économique, comme les partenariats public-privé ou les financements publics.
7. Promotion de la dignité et des droits des Personnes Âgées : Renforcer la sensibilisation et l'éducation sur les droits des personnes âgées, en mettant l'accent sur la dignité, le respect et l'autonomie dans les soins. ORPEA a été sommée par les pouvoirs publics de se définir comme une entreprise à mission et à rédiger une charte éthique.
8. Responsabilité pénale des dirigeants et des propriétaires : Imposer des sanctions et des pénalités plus sévères pour les dirigeants et les propriétaires d'établissements qui ne respectent pas les normes de soins.
9. Développement des soins de Longue durée de aualité : Encourager l'innovation et les meilleures pratiques dans les soins de longue durée, y compris l'adoption de nouvelles technologies et de modèles de soins centrés sur la personne.
10. Dialogue et collaboration Intersectorielle : Promouvoir un dialogue et une collaboration entre les gouvernements, les fournisseurs de soins, les organisations de défense des droits, et les chercheurs pour améliorer continuellement la qualité des soins aux personnes âgées.
2. Audits et inspections réguliers : Augmenter la fréquence et la rigueur des inspections des établissements de soins par des organismes indépendants pour s'assurer que les normes sont respectées. Ces audits existaient mais ils étaient biaisés car les directeurs d'établissements étaient prévenus de la visite des audteurs par des relations politiques de la direction générale....
3. Transparence financière et gestion éthique : Encourager une plus grande transparence dans la gestion financière des établissements de soins, et veiller à ce que les fonds alloués aux soins des résidents soient utilisés à cette fin et non détournés pour augmenter l'EBITDA si chère aux actionnaires.
4. Formation et soutien du personnel : Investir dans la formation continue du personnel soignant pour améliorer la qualité des soins et prévenir la maltraitance. Offrir un soutien adéquat pour éviter l'épuisement professionnel.
5. Participation des résidents et des familles à la gouvernance: Impliquer davantage les résidents et leurs familles dans les décisions concernant les soins, et établir des canaux clairs pour les retours d'information et les plaintes.
6. Modèles de financement alternatifs : Explorer des modèles de financement qui ne dépendent pas uniquement de la rentabilité économique, comme les partenariats public-privé ou les financements publics.
7. Promotion de la dignité et des droits des Personnes Âgées : Renforcer la sensibilisation et l'éducation sur les droits des personnes âgées, en mettant l'accent sur la dignité, le respect et l'autonomie dans les soins. ORPEA a été sommée par les pouvoirs publics de se définir comme une entreprise à mission et à rédiger une charte éthique.
8. Responsabilité pénale des dirigeants et des propriétaires : Imposer des sanctions et des pénalités plus sévères pour les dirigeants et les propriétaires d'établissements qui ne respectent pas les normes de soins.
9. Développement des soins de Longue durée de aualité : Encourager l'innovation et les meilleures pratiques dans les soins de longue durée, y compris l'adoption de nouvelles technologies et de modèles de soins centrés sur la personne.
10. Dialogue et collaboration Intersectorielle : Promouvoir un dialogue et une collaboration entre les gouvernements, les fournisseurs de soins, les organisations de défense des droits, et les chercheurs pour améliorer continuellement la qualité des soins aux personnes âgées.
En adoptant ces mesures, il est possible de créer un environnement plus sûr, plus transparent et plus respectueux pour les personnes âgées, tout en évitant la répétition de scandales liés à la qualité des soins et à la gestion des établissements.
Mais plus globalement, quand on constate que l'ensemble du secteur et surtout des personnes qui y sont inscrites est en souffrance, on peut se demander si ce type de solutions est encore viable; du moins à cette échelle. Il existe de nombreuses solutions qui mériteraient d'être mieux connues ; ce qui permettrait ainsi de trouver des solutions plus personnalisées. La nouvelle tendance émergente serait d'aller vers des solutions domiciliaires. Nous renvoyons les lecteurs intéressés au site Aide-sociale.fr
En tant que nouveau dirigeant d'ORPEA, quelle serait votre stratégie pour restaurer la réputation de l'entreprise et la confiance des parties prenantes : clients, salariés, actionnaires et état ?
La solution du cas sera présentée dans la prochaine newsletter... En attendant, utilisez la fonction "Commentaires" pour faire vos propositions