Intrioduction
L'article publié en anglais en novembre 2024 dans la Revue Scandinavian Journal of Management , sous le titre "Quand les méta-organisations s’endorment : Le processus de dormance", co écrit par Sophie Michel & Renaud Muller, professeurs affiliés à l'EM Strasbourg a retenu notre attention. Il développe un concept original et tres novateur qui présente une réelle utilité pour mieux comprendre le phénomène organisationnel et ses comportements.
Rappelons qu' une organisation est une entité sociale structurée et coordonnée, composée de personnes ou de groupes ayant des rôles et des responsabilités définis, qui travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs ou poursuivent une mission spécifique. Comme tout organisme vivant, elle peut connaître des changements selon les évolutions qu'elles traversent. L'état de dormance constitue un de ces états explorés par les auteurs.
L'article s'appuie sur le suivi d'une expérience d'innovation menée dans le cadre d'un "Projet Alimentaire Territorial" initiée par le Réseau Partaage". Les projets alimentaires territoriaux sont des démarches de terrain, volontaires et collectives. Les acteurs intéressés par la question de l’alimentation se regroupent, établissent un diagnostic du territoire, cherchent et mettent en œuvre des solutions concrètes pour répondre à des problématiques locales.
L'étude à l'orgine de l'article que les auteurs nous proposent s'est déroulée dans le cadre d'une association sans but lucratif , reconnue d'interêt publique: L’Association pour le Logement des Sans-Abri, connu sous le nom d'"ALSA", Cette association apporte son aide à des personnes en situation de rupture sociale, pour la plupart bénéficiaires des minimas sociaux. Son objectif est de fournir un accompagnement social adapté, en face à face et par des actions collectives, afin de permettre aux personnes de s’ancrer dans un temps et un lieu qui leur permettent de retrouver une appartenance sociale. Elle se définit comme "une anse accueillante et sécurisante, où des bateaux à la dérive, qui ont essuyé quelques coups de vent, peuvent venir s’abriter".
Les activités qu'elle proposent visent à favoriser l'insertion professionnelle des personnes dans les métiers de la restauration, du second œuvre bâtiment, de la manutention et du nettoyage des locaux.
Notre propos n'est pas de rentrer dans le détail de cette expérience, aussi intéressante soit -elle, mais de faire résonnance ('raisonnance") sur le concept qu'elle fait émerger : La dormance organisationnelle est un concept encore peu étudié qui peut offrir une compréhension inédite des phénomènes organisationnels.
Dans ce texte qu'il faut considérer comme un effort heuristique, nous nous proposons de commencer par un résumé de l' article de Sophie Michel et Renaud Muller pour dans un deuxième temps tenter de pousser un peu loin l'exploration de ce concept prometteur.
Rappelons qu' une organisation est une entité sociale structurée et coordonnée, composée de personnes ou de groupes ayant des rôles et des responsabilités définis, qui travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs ou poursuivent une mission spécifique. Comme tout organisme vivant, elle peut connaître des changements selon les évolutions qu'elles traversent. L'état de dormance constitue un de ces états explorés par les auteurs.
L'article s'appuie sur le suivi d'une expérience d'innovation menée dans le cadre d'un "Projet Alimentaire Territorial" initiée par le Réseau Partaage". Les projets alimentaires territoriaux sont des démarches de terrain, volontaires et collectives. Les acteurs intéressés par la question de l’alimentation se regroupent, établissent un diagnostic du territoire, cherchent et mettent en œuvre des solutions concrètes pour répondre à des problématiques locales.
L'étude à l'orgine de l'article que les auteurs nous proposent s'est déroulée dans le cadre d'une association sans but lucratif , reconnue d'interêt publique: L’Association pour le Logement des Sans-Abri, connu sous le nom d'"ALSA", Cette association apporte son aide à des personnes en situation de rupture sociale, pour la plupart bénéficiaires des minimas sociaux. Son objectif est de fournir un accompagnement social adapté, en face à face et par des actions collectives, afin de permettre aux personnes de s’ancrer dans un temps et un lieu qui leur permettent de retrouver une appartenance sociale. Elle se définit comme "une anse accueillante et sécurisante, où des bateaux à la dérive, qui ont essuyé quelques coups de vent, peuvent venir s’abriter".
Les activités qu'elle proposent visent à favoriser l'insertion professionnelle des personnes dans les métiers de la restauration, du second œuvre bâtiment, de la manutention et du nettoyage des locaux.
Notre propos n'est pas de rentrer dans le détail de cette expérience, aussi intéressante soit -elle, mais de faire résonnance ('raisonnance") sur le concept qu'elle fait émerger : La dormance organisationnelle est un concept encore peu étudié qui peut offrir une compréhension inédite des phénomènes organisationnels.
Dans ce texte qu'il faut considérer comme un effort heuristique, nous nous proposons de commencer par un résumé de l' article de Sophie Michel et Renaud Muller pour dans un deuxième temps tenter de pousser un peu loin l'exploration de ce concept prometteur.
Résurmé de l'article sur la dormance co -écrit par Sophie Michel et Renaud Muller
1. Introduction
Les méta-organisations (MO) regroupent diverses entités autonomes pour influencer leur environnement de manière collective. Cependant, elles peuvent entrer dans une phase de dormance, un état marqué par une réduction significative de leurs activités. Cette étude examine ce processus à travers le cas d’une MO française, le "Projet Alimentaire Alsa" (PAA), visant la durabilité alimentaire. La recherche explore trois phases : l’entrée, le maintien et la sortie de dormance, en mettant en lumière les mécanismes internes et temporels qui régissent ces transitions.
2. Les méta-organisations et la dormance
Les MO jouent un rôle clé dans les changements sociaux et économiques, mais leur fonctionnement horizontal et leur dépendance au consensus peuvent engendrer des conflits et ralentir leur dynamique. La dormance peut être une stratégie défensive face à des pressions externes, mais elle peut également résulter d’un manque de coordination et d’objectifs clairs.
Définition de la dormance : Une interruption substantielle des activités principales, qui peut inclure des actions internes minimales. La dormance n’est pas nécessairement négative et peut offrir un temps de réflexion stratégique.
Contexte du Plan D'Action Alimentaire Territorial : Créée en 2016, cette MO regroupait acteurs publics, privés et associatifs pour transformer le système alimentaire local. Après une phase initiale active (2016-2018), elle est entrée en dormance à partir de 2019.
3. Les trois phases de la dormance
Phase 1 : Entrée en dormance
Caractéristiques : Une paradoxale hyperactivité marquée par une augmentation d’actions symboliques au détriment des actions substantielles. Les pressions externes pour des résultats rapides ont conduit à une accélération des interactions, mais sans alignement sur les objectifs à long terme.
Mécanismes :
Phase 2 : Maintien de la dormance
- Caractéristiques : Une diminution drastique des interactions et des activités. Cette phase est marquée par l’épuisement, la centralisation excessive des décisions et un déni collectif des problèmes structurels.
Mécanismes :
Phase 3 : Sortie de dormance
Caractéristiques : Une décélération contrôlée permet une introspection et une refonte de la gouvernance. Cette phase prépare la réactivation des activités substantielles.
Mécanismes :
4. Contributions et implications
Cette étude apporte des éclairages sur :
- La nature multifacette de la dormance des MO, où la passivité apparente cache souvent des dynamiques internes complexes.
- L’importance de mécanismes temporels pour comprendre et gérer les transitions entre activité, dormance et réactivation.
- Les risques liés à l’hyperactivité symbolique et à la centralisation, tout en soulignant les bénéfices d’une décélération contrôlée pour maintenir la viabilité des MO.
5. Conclusion
La dormance est un processus évolutif, non un état figé. Les MO doivent équilibrer actions symboliques et substantielles pour éviter les pièges de la dormance durable. Le cas du Planction Alimentaire Territorial illustre comment une gouvernance flexible et des moments de réflexion stratégique peuvent transformer une période de passivité en une opportunité de renaissance.
Pour ceux qui souhaiterit lire l'article en français , voir le fichier joint associé
Les méta-organisations (MO) regroupent diverses entités autonomes pour influencer leur environnement de manière collective. Cependant, elles peuvent entrer dans une phase de dormance, un état marqué par une réduction significative de leurs activités. Cette étude examine ce processus à travers le cas d’une MO française, le "Projet Alimentaire Alsa" (PAA), visant la durabilité alimentaire. La recherche explore trois phases : l’entrée, le maintien et la sortie de dormance, en mettant en lumière les mécanismes internes et temporels qui régissent ces transitions.
2. Les méta-organisations et la dormance
Les MO jouent un rôle clé dans les changements sociaux et économiques, mais leur fonctionnement horizontal et leur dépendance au consensus peuvent engendrer des conflits et ralentir leur dynamique. La dormance peut être une stratégie défensive face à des pressions externes, mais elle peut également résulter d’un manque de coordination et d’objectifs clairs.
Définition de la dormance : Une interruption substantielle des activités principales, qui peut inclure des actions internes minimales. La dormance n’est pas nécessairement négative et peut offrir un temps de réflexion stratégique.
Contexte du Plan D'Action Alimentaire Territorial : Créée en 2016, cette MO regroupait acteurs publics, privés et associatifs pour transformer le système alimentaire local. Après une phase initiale active (2016-2018), elle est entrée en dormance à partir de 2019.
3. Les trois phases de la dormance
Phase 1 : Entrée en dormance
Caractéristiques : Une paradoxale hyperactivité marquée par une augmentation d’actions symboliques au détriment des actions substantielles. Les pressions externes pour des résultats rapides ont conduit à une accélération des interactions, mais sans alignement sur les objectifs à long terme.
Mécanismes :
- Piège à vitesse : Les exigences externes favorisent des résultats immédiats, sacrifiant la profondeur stratégique.
- Perte de repères : Les membres délaissent la vision initiale et se concentrent sur des tâches ritualisées, telles que des événements pléniers superficiels.
- Perte de repères : Les membres délaissent la vision initiale et se concentrent sur des tâches ritualisées, telles que des événements pléniers superficiels.
Phase 2 : Maintien de la dormance
- Caractéristiques : Une diminution drastique des interactions et des activités. Cette phase est marquée par l’épuisement, la centralisation excessive des décisions et un déni collectif des problèmes structurels.
Mécanismes :
- Ghetto temporel : Une perte de temporalité et d’énergie, alimentée par un manque de gouvernance proactive.
- Immobilisation organisationnelle : Les conflits implicites et le tabou autour de la centralisation du pouvoir bloquent toute initiative.
- Immobilisation organisationnelle : Les conflits implicites et le tabou autour de la centralisation du pouvoir bloquent toute initiative.
Phase 3 : Sortie de dormance
Caractéristiques : Une décélération contrôlée permet une introspection et une refonte de la gouvernance. Cette phase prépare la réactivation des activités substantielles.
Mécanismes :
- Moments de résonance : Des événements catalyseurs poussent les membres à reconnaître les défis et à repenser les structures internes.
- Flexibilité organisationnelle : Adoption d’une gouvernance partagée et alignement des temporalités des membres.
- Flexibilité organisationnelle : Adoption d’une gouvernance partagée et alignement des temporalités des membres.
4. Contributions et implications
Cette étude apporte des éclairages sur :
- La nature multifacette de la dormance des MO, où la passivité apparente cache souvent des dynamiques internes complexes.
- L’importance de mécanismes temporels pour comprendre et gérer les transitions entre activité, dormance et réactivation.
- Les risques liés à l’hyperactivité symbolique et à la centralisation, tout en soulignant les bénéfices d’une décélération contrôlée pour maintenir la viabilité des MO.
5. Conclusion
La dormance est un processus évolutif, non un état figé. Les MO doivent équilibrer actions symboliques et substantielles pour éviter les pièges de la dormance durable. Le cas du Planction Alimentaire Territorial illustre comment une gouvernance flexible et des moments de réflexion stratégique peuvent transformer une période de passivité en une opportunité de renaissance.
Pour ceux qui souhaiterit lire l'article en français , voir le fichier joint associé
La dormance en biologie végétale et animale
Les auteurs font référence à la metaphore de dormance, essentiellement dans les termes que l'envisage la biologie végétale et animale (Stephenson, 1970). Dans ce contexte, il désigne un état temporaire de réduction d'activité ou de métabolisme permettant à un organisme de survivre dans des conditions environnementales défavorables. La dormance est un état dans lequel un organisme suspend ou ralentit ses fonctions vitales pour résister à des conditions hostiles, comme le froid, la sécheresse ou la pénurie de nourriture.
On le retrouve dans la description de l'évolution des graines et des plantes : Les graines entrent en dormance pour éviter de germer dans des conditions non favorables. Ce mécanisme protège l'espèce en retardant la germination jusqu'à ce que l'environnement soit propice.
Dans l'observation du monde animal, certains mammifères, comme les ours ou les hérissons, entrent dans une phase de dormance en hiver pour économiser leur énergie et survivre lorsque les ressources alimentaires sont rares.
En biologie cellulaire, les bactéries et autres micro-organismes peuvent former des spores ou des états de dormance pour survivre à des conditions extrêmes.
La dormance en biologie végétale comme animale peut se caractériser par 3 éléments :
- Réversibilité : L’organisme peut redevenir actif dès que les conditions s’améliorent.
- Adaptabilité : La dormance est une réponse stratégique aux contraintes environnementales.
- Économie d'énergie : Les processus métaboliques sont minimisés pour préserver les ressources.
En transposant cette métaphore dans les sciences de gestion, l'article fait donc clairement référence à une phase où une entité (organisation, communauté, projet) réduit ses activités, tout en conservant son potentiel pour une reprise future.
Pour une entreprise, c'est une période où on s'efforce de faire preuve d'une grande sobriété en attendant que les conditions redeviennent favorables. Les organisations en dormance peuvent relancer leurs opérations grâce à la résilience qu'elle ont pu opérer durant la période de dormance.
On le retrouve dans la description de l'évolution des graines et des plantes : Les graines entrent en dormance pour éviter de germer dans des conditions non favorables. Ce mécanisme protège l'espèce en retardant la germination jusqu'à ce que l'environnement soit propice.
Dans l'observation du monde animal, certains mammifères, comme les ours ou les hérissons, entrent dans une phase de dormance en hiver pour économiser leur énergie et survivre lorsque les ressources alimentaires sont rares.
En biologie cellulaire, les bactéries et autres micro-organismes peuvent former des spores ou des états de dormance pour survivre à des conditions extrêmes.
La dormance en biologie végétale comme animale peut se caractériser par 3 éléments :
- Réversibilité : L’organisme peut redevenir actif dès que les conditions s’améliorent.
- Adaptabilité : La dormance est une réponse stratégique aux contraintes environnementales.
- Économie d'énergie : Les processus métaboliques sont minimisés pour préserver les ressources.
En transposant cette métaphore dans les sciences de gestion, l'article fait donc clairement référence à une phase où une entité (organisation, communauté, projet) réduit ses activités, tout en conservant son potentiel pour une reprise future.
Pour une entreprise, c'est une période où on s'efforce de faire preuve d'une grande sobriété en attendant que les conditions redeviennent favorables. Les organisations en dormance peuvent relancer leurs opérations grâce à la résilience qu'elle ont pu opérer durant la période de dormance.
La dormance en neurophysiologie du sommeil
Le concept de dormance pourrait aussi renvoyer à une dimension qui n'est pas explorée par les auteurs; c'est celle du sommeil.
Selon Pierre Fluchaire (1984), le sommeil est composé de cycles dans lesquels on peut distinguer plusieurs phases:
Selon Pierre Fluchaire (1984), le sommeil est composé de cycles dans lesquels on peut distinguer plusieurs phases:
1. La phase dite du "marchand de sable": c'est la phase d'endormissement qui se caractérise par une envie irrépréssible de dormir. Elle se manifeste sous forme de réactions neuro-végétatives: baillements, yeux qui pleurent, etc...Mais à ce stade, en cas de besoin, le sujet peut , s'il le décide , rester éveillé. Sa volonté n'est donc pas altérée.
2. S'il accepte d'y succomber, il rentre alors dans une deuxième phase, qui est celle de l'assoupissement. Celle - ci se caractérise par une diminution de la conscience, une réduction des réponses sensorielles. Le sujet perd alors provisoirement le contact avec le réel. Son jugement critique et ses capacités d'analyse rationnelle sont provisoirement suspendues.
3. Viennent ensuite les phases 3 et 4 où cours de laquelle le sujet va rentrer dans un sommeil profond entrainant alors une perte de conscience quasi totale avec l'environnement. Ce sont des phases dites de récupération, qui sont surtout profondes dans les deux premiers cycles du sommeil.
4. Puis vient ensuite une phase brève dite de "sommeil paradoxal" où le sujet est profondément endormi mais connait paradoxalement une activité cérébrale intense: C'est la phase du rêve. Cette phase a une double vocation; celle de permettre une réparation biologique au niveau des cellules et une réparation psychologique où l'individu pourra laisser libre cours à son imagination et échapper à la censure; permettant ainsi une régulation émotionnelle et pulsionnelle salutaire.
Dans la phase 4, la conscience de l'individu est totalement absorbée par son imaginaire inconscient au point de croire que ce qu'il rêve est une expérience réelle. Il ne fait plus la distinction entre le réel et l'imaginaire. D'une certaine façon cela peut être momentanément assimilé à une expérience de type psychotique. Dans cette phase, le sujet est entièrement sous l'emprise de son imaginaire inconscient. Sa conscience a perdu toute autonomie puisqu'elle se confond avec les images du rêves au point de croire que ce sont des expériences réelles. Quand il se réveille, le sujet retrouve une marge d'autonomie car il redevient capacble de faire la distinction entre son imaginaire et le réel.
Durant les stades 1, 2 et 3, des recherches en neurophysiologie ont montré que les ondes cérébrales se ralentissaient. On parle alors d'ondes "Alpha" Bêta" et "Thêta" On a remarqué les mêmes phénomènes dans l'hypnose.
2. S'il accepte d'y succomber, il rentre alors dans une deuxième phase, qui est celle de l'assoupissement. Celle - ci se caractérise par une diminution de la conscience, une réduction des réponses sensorielles. Le sujet perd alors provisoirement le contact avec le réel. Son jugement critique et ses capacités d'analyse rationnelle sont provisoirement suspendues.
3. Viennent ensuite les phases 3 et 4 où cours de laquelle le sujet va rentrer dans un sommeil profond entrainant alors une perte de conscience quasi totale avec l'environnement. Ce sont des phases dites de récupération, qui sont surtout profondes dans les deux premiers cycles du sommeil.
4. Puis vient ensuite une phase brève dite de "sommeil paradoxal" où le sujet est profondément endormi mais connait paradoxalement une activité cérébrale intense: C'est la phase du rêve. Cette phase a une double vocation; celle de permettre une réparation biologique au niveau des cellules et une réparation psychologique où l'individu pourra laisser libre cours à son imagination et échapper à la censure; permettant ainsi une régulation émotionnelle et pulsionnelle salutaire.
Dans la phase 4, la conscience de l'individu est totalement absorbée par son imaginaire inconscient au point de croire que ce qu'il rêve est une expérience réelle. Il ne fait plus la distinction entre le réel et l'imaginaire. D'une certaine façon cela peut être momentanément assimilé à une expérience de type psychotique. Dans cette phase, le sujet est entièrement sous l'emprise de son imaginaire inconscient. Sa conscience a perdu toute autonomie puisqu'elle se confond avec les images du rêves au point de croire que ce sont des expériences réelles. Quand il se réveille, le sujet retrouve une marge d'autonomie car il redevient capacble de faire la distinction entre son imaginaire et le réel.
Durant les stades 1, 2 et 3, des recherches en neurophysiologie ont montré que les ondes cérébrales se ralentissaient. On parle alors d'ondes "Alpha" Bêta" et "Thêta" On a remarqué les mêmes phénomènes dans l'hypnose.
La dormance entre sommeil et hypnose
Le sommeil comme l'hypnose peuvent étre considérés comme des états modifiés de conscience. Les travaux scientifiques sur modifications ont été menés par deux courants scientifiques qui ont du mal à se rencontrer : d'un coté la neurophysiologie et d'un autre la psychanalyse.
Dans les deux cas, il existe des smilitudes évidentes entre les deux états de conscience qui font penser qu'il s'agit bien d'un même phénomène:
Dans les deux cas, il existe des smilitudes évidentes entre les deux états de conscience qui font penser qu'il s'agit bien d'un même phénomène:
- On constate un relâchement musculaire et une diminution de l'activité cérébrale consciente accompagnée d'une baisse de la vigilance
- Des ondes cérébrales similaires (alpha, bêtha et thêta) sont observées, particulièrement dans les phases de sommeil léger ou d’hypnose profonde.
- Les deux processus offrent un accès à l'imaginaire inconscient
- Le sujets présentent un haut degré de suggestibilité : Dans le sommeil, les rêves sont perçus comme réels tandis que dans l'hypnose, l'hypnotisé peut être amené à obéir à l'hynotiseur.
- Des ondes cérébrales similaires (alpha, bêtha et thêta) sont observées, particulièrement dans les phases de sommeil léger ou d’hypnose profonde.
- Les deux processus offrent un accès à l'imaginaire inconscient
- Le sujets présentent un haut degré de suggestibilité : Dans le sommeil, les rêves sont perçus comme réels tandis que dans l'hypnose, l'hypnotisé peut être amené à obéir à l'hynotiseur.
La dormance dans les expressions populaires
Il existe une grande variété d'expressions populaires pour caractériser la variété des modes de sommeil qui montre que le sommeil est loin d'être homogène.
Citions pour exemple cette rapide liste générée par l'IA:
Ce symptôme peut se manifester quand on conduit de longues heures au volant de sa voiture. En médecine, on rencontre aussi ce phénomène dans une pathologie appelée "hypersomnie idiopathique". Des publiocations récentes laissent à penser que certaines parties du cerveau pourraient « dormir » chez un sujet pourtant bien réveillé. La somnolence ne se résumerait donc pas seulement à des endormissements, mais comporterait aussi des états hybrides où le cerveau est partiellement endormi et partiellement éveillé (les yeux ouverts), mais pendant lesquels certaines fonctions sont touchées (moins attentif, plus impulsif, oublis etc..). .
Citions pour exemple cette rapide liste générée par l'IA:
- Dormir comme un loir : Dormir profondément, d’un sommeil très lourd.
- Dormir à poings fermés : Dormir profondément, sans être dérangé.
- Dormir sur ses deux oreilles : Être parfaitement tranquille, sans aucune inquiétude.
- Dormir debout : Être très fatigué, au point d’avoir du mal à rester éveillé.
- Dormir les yeux ouverts : Être dans un état d’inattention ou de rêverie, parfois utilisé pour décrire un sommeil superficiel.
- Dormir comme une souche : Dormir profondément, sans bouger.
- Dormir comme un bébé : Dormir paisiblement et profondément.
- Dormir d’un sommeil de plomb : Dormir profondément, d’un sommeil très lourd.
- Dormir sur le gaz : Être inattentif, manquer de réactivité.
- Dormir à la belle étoile : Dormir en plein air, sous les étoiles.
- Dormir du sommeil du juste : Dormir en paix, sans remords ni soucis.
- Ne pas fermer l’œil de la nuit : Ne pas réussir à dormir du tout.
- Tomber de sommeil : Être extrêmement fatigué et avoir besoin de dormir.
- Un sommeil de plomb : Un sommeil très profond et lourd.
- Un sommeil de chat : Un sommeil léger, facilement interrompu.
- Le sommeil du juste : Un sommeil paisible, souvent après une bonne action ou sans souci.
- Se coucher avec les poules : Aller dormir très tôt.
- Veiller au grain : Être attentif ou rester éveillé pour surveiller quelque chose.
- Faire un somme : Faire une sieste ou un petit moment de repos.
- Faire dodo : Terme enfantin pour dire dormir.
- Piquer un somme : Dormir un court moment, faire une sieste.
- Avoir un sommeil réparateur : Dormir de manière à récupérer énergie et bien-être.
- Compter les moutons : Essayer de s’endormir en imaginant des moutons sautant une barrière.
- Tomber comme une masse : S’endormir très rapidement et profondément.
- Faire la grasse matinée : Dormir tard le matin.
- Dormir en chien de fusil : Dormir en position recroquevillée.
- Avoir un sommeil de marmotte : Dormir beaucoup et profondément.
- Faire un rêve éveillé : Être plongé dans une rêverie ou une illusion en restant conscient.
- Dormir comme une pierre : Dormir très profondément, sans bouger.
- Dormir à la dure : Dormir dans des conditions inconfortables.
Ce symptôme peut se manifester quand on conduit de longues heures au volant de sa voiture. En médecine, on rencontre aussi ce phénomène dans une pathologie appelée "hypersomnie idiopathique". Des publiocations récentes laissent à penser que certaines parties du cerveau pourraient « dormir » chez un sujet pourtant bien réveillé. La somnolence ne se résumerait donc pas seulement à des endormissements, mais comporterait aussi des états hybrides où le cerveau est partiellement endormi et partiellement éveillé (les yeux ouverts), mais pendant lesquels certaines fonctions sont touchées (moins attentif, plus impulsif, oublis etc..). .
La dormance en philosophie et en théologie
Nous avons abordé au départ la dormance à partir de la métaphore biologique, la philosophie et la théologie peuvent être aussi une source d'inspiration intéressante pour explorer cette question. Des figures aussi diverses que Platon, Saint Augustin, Nietzsche nous offre des pistes intéressantes de réflexion
La caverne de Platon : l’illusion initiale
Le voile de Māyā : l’illusion matérielle:
Māra dans le bouddhisme : la distraction des sens
Descartes et l’illusion des sens:
- Pour Descartes, les sens peuvent tromper, maintenant l’esprit dans une dormance perceptive. En doutant de tout, il cherche à s’éveiller à une certitude indubitable : le fameux « je pense, donc je suis ».
- Cette approche marque un passage de l’illusion à l’éveil rationnel.
Nietzsche et le sommeil grégaire:
Kant : la minorité intellectuelle
Que ce soit dans la caverne de Platon, sous le voile de Māyā, ou face aux illusions modernes décrites la dormance symbolise un état initial de conscience où l’homme est piégé par des perceptions erronées ou des structures imposées.
La caverne de Platon : l’illusion initiale
- Dans l’allégorie de la caverne, Platon décrit des prisonniers enchaînés, incapables de percevoir autre chose que des ombres projetées sur un mur. Ces ombres, pour eux, représentent la réalité. Mais cette réalité n’est qu’une illusion.
- Pour Platon, ces prisonniers illustrent une dormance intellectuelle, un état où les individus ne remettent pas en question ce qu’ils voient. L’éveil intervient lorsqu’un prisonnier sort de la caverne, accède à la lumière et comprend la véritable nature des choses.
- Pour Platon, ces prisonniers illustrent une dormance intellectuelle, un état où les individus ne remettent pas en question ce qu’ils voient. L’éveil intervient lorsqu’un prisonnier sort de la caverne, accède à la lumière et comprend la véritable nature des choses.
Le voile de Māyā : l’illusion matérielle:
- Dans la philosophie hindoue, Māyā représente le voile de l’illusion qui empêche les êtres de percevoir la réalité ultime, le Brahman. Cet état de distraction matérielle maintient l’être humain dans un cycle d’ignorance et d’attachement.
- La dormance spirituelle dépeinte ici trouve son éveil dans le moksha, la libération qui consiste à transcender l’illusion pour atteindre une vérité transcendante.
- La dormance spirituelle dépeinte ici trouve son éveil dans le moksha, la libération qui consiste à transcender l’illusion pour atteindre une vérité transcendante.
Māra dans le bouddhisme : la distraction des sens
- Le bouddhisme introduit Māra, une figure symbolisant les forces de distraction et d’illusion. Māra tente d’éloigner les êtres de l’éveil en les maintenant dans un cycle de désir et d'attachements.
- L'emprise de Mara représente la suggestion permanente qu'exerce l'imaginaire alienant sur la conscience.
Saint Augustin : le sommeil de l’âme: - L'emprise de Mara représente la suggestion permanente qu'exerce l'imaginaire alienant sur la conscience.
- Dans la théologie chrétienne, Saint Augustin associe le péché à un endormissement spirituel, où l’âme humaine se distrait des choses divines pour se perdre dans les plaisirs terrestres.
- L’éveil, dans cette perspective, consiste à revenir à Dieu par la grâce et la foi, restaurant une connexion spirituelle profonde.
- L’éveil, dans cette perspective, consiste à revenir à Dieu par la grâce et la foi, restaurant une connexion spirituelle profonde.
Descartes et l’illusion des sens:
- Pour Descartes, les sens peuvent tromper, maintenant l’esprit dans une dormance perceptive. En doutant de tout, il cherche à s’éveiller à une certitude indubitable : le fameux « je pense, donc je suis ».
- Cette approche marque un passage de l’illusion à l’éveil rationnel.
Nietzsche et le sommeil grégaire:
- Selon Nietzsche, les individus sont souvent piégés dans un sommeil collectif, conditionnés par des normes sociales établies. Il critique cette passivité, appelant à un éveil créatif où l’on forge ses propres valeurs.
- L’éveil, pour Nietzsche, consiste à surmonter cette dormance pour devenir un « surhomme », capable de créer un sens propre.
- L’éveil, pour Nietzsche, consiste à surmonter cette dormance pour devenir un « surhomme », capable de créer un sens propre.
Kant : la minorité intellectuelle
- Dans son essai "Qu’est-ce que les Lumières ?", Kant décrit l’état de minorité intellectuelle comme une dormance volontaire, où les individus préfèrent suivre les dogmes plutôt que penser par eux-mêmes.
- Son appel à l’éveil est résumé dans le célèbre « Sapere aude ! » (« Ose savoir ! »).
- Son appel à l’éveil est résumé dans le célèbre « Sapere aude ! » (« Ose savoir ! »).
Que ce soit dans la caverne de Platon, sous le voile de Māyā, ou face aux illusions modernes décrites la dormance symbolise un état initial de conscience où l’homme est piégé par des perceptions erronées ou des structures imposées.
Dormance et imaginaire institué
Au terme de ce vagabondage heuristique, l'idée que la dormance ne se limiterait pâs seulement à une période de mise en sommeil de certaines activités organisationnelles, mais qu'elle pourrait être assimilée à une forme d'altération de la conscience qui perturberait l'accès au réel devient aussi envisageable.
Si le concept de "Dormance" a retenu notre attention c'est qu'il présente d'étrangers similitudes avec celui de paradigme et d'imaginaire institué proposé par Edgar Morin et Cornélius Castoriadis.
Pour Edgar Morin, un paradigme "prescrit et proscrit" tandis que que Castoriadis utilise le terme d'Imaginaire institué pour définir finalement l'état d'hypnose dans lequel les individus et les organisations fonctionnent. Nous croyons "avoir les yeux ouverts" mais en réalité, nous dormons nous l'emprise de normes inconscientes qui surdéterminent notre Esprit.
Le lien entre dormance, hypnose, dormir les yeux ouverts, et l’imaginaire institué de Cornelius Castoriadis repose sur leur capacité commune à suspendre la pleine activité consciente ou critique, tout en permettant une subordination à des dynamiques internes ou externes. Ces concepts convergent autour de l'idée d’un état où l’individu ou le collectif, bien que partiellement actif ou éveillé, est influencé ou contraint par des structures ou imaginaires dominants. L'expression populaire "dormir les yeux ouverts" résume finalement bien la situation.
N'est ce pas ce qui s'est passé depuis 50 ans , quand les méta organisations institutionnelles et politiques nous répétent de manière continue comme le ferait un hypnotiseur qu'il faut :
Si le concept de "Dormance" a retenu notre attention c'est qu'il présente d'étrangers similitudes avec celui de paradigme et d'imaginaire institué proposé par Edgar Morin et Cornélius Castoriadis.
Pour Edgar Morin, un paradigme "prescrit et proscrit" tandis que que Castoriadis utilise le terme d'Imaginaire institué pour définir finalement l'état d'hypnose dans lequel les individus et les organisations fonctionnent. Nous croyons "avoir les yeux ouverts" mais en réalité, nous dormons nous l'emprise de normes inconscientes qui surdéterminent notre Esprit.
Le lien entre dormance, hypnose, dormir les yeux ouverts, et l’imaginaire institué de Cornelius Castoriadis repose sur leur capacité commune à suspendre la pleine activité consciente ou critique, tout en permettant une subordination à des dynamiques internes ou externes. Ces concepts convergent autour de l'idée d’un état où l’individu ou le collectif, bien que partiellement actif ou éveillé, est influencé ou contraint par des structures ou imaginaires dominants. L'expression populaire "dormir les yeux ouverts" résume finalement bien la situation.
N'est ce pas ce qui s'est passé depuis 50 ans , quand les méta organisations institutionnelles et politiques nous répétent de manière continue comme le ferait un hypnotiseur qu'il faut :
- Baisser le coût du travail en allégeant les cotisations sociales au risque de compremettre la protection du même nom
- Travailler plus alors que la productivité des salariés reste parmi les meilleurs dumonde
- Chasser les coûts alors qu'il faudrait inventer d'autres sources de création de valeur...
- Travailler plus alors que la productivité des salariés reste parmi les meilleurs dumonde
- Chasser les coûts alors qu'il faudrait inventer d'autres sources de création de valeur...
C'est seulement depuis quelques temps que la recherche académique commencent à avancer d'autres hypothèses proches de celles que nous defendons depuis plus de 20 ans. Pour ceux qui voudrait en savoir plus, nous recommandons la lecture attentive d'un article écrit par Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS au Centre d’études européennes de politique comparée de Sciences Po " ayant pour titre "Cmment la stratégie Low cost ont intensifié et abîmé le travail ..." On pourrait rajouter l'emploi !
Quels impacts le concept de dormance peut il avoir sur les sciences de Gestion
La recherche sur le concept de dormance, lorsqu’elle est transposée aux sciences de gestion, peut avoir des impacts significatifs en enrichissant pour notre compréhension des dynamiques organisationnelles. Voici quelques axes :
1. La dormance peut être interprétée comme une phase naturelle dans le cycle de vie d’une organisation (naissance, croissance, dormance, renaissance ou déclin). Elle permettrait de considérer que les phases d’inactivité ou de ralentissement apparent ne sont pas nécessairement des échecs, mais des périodes stratégiques de récupération ou de réorganisation.
2. En sciences de gestion, la dormance peut expliquer pourquoi certaines organisations restent figées dans des modèles dépassés malgré des signaux de changement. Dans ce cas, l'état de dormance peut être comparé à une hypnose collective où l’organisation suit des routines sans esprit critique, piégée par un imaginaire institué (normes rigides, objectifs court-termistes). Ce serait par exemple le cas d'une entreprise incapable de se réinventer face aux transformations technologiques ou écologiques.
3. La dormance peut servir de métaphore pour la résilience organisationnelle : un ralentissement temporaire pour économiser les ressources et mieux rebondir. .
4. En s’inspirant de la pensée complexe d’Edgar Morin, la dormance peut être vue comme une opportunité pour intégrer des perspectives nouvelles et réorganiser les structures internes. Reconnaître les signaux faibles et transformer la dormance en un incubateur d’innovation.
5. Le concept de dormance offre un cadre pour repenser le rôle du leadership dans les organisations :
Le leader n'est pas la pour endormir les acteurs mais pour les maintenir éveiller devant les défis que doit accomplir l'ogranisation. .
6. La dormance peut éclairer la difficulté qu'on certaines organisations à accepter le changement. En témoigne la difficulté la trantistion climatiques
7. Réflexion sur les imaginaires en gestion
Inspiré de Castoriadis, le concept de dormance peut ouvrir la voie à une réflexion critique sur les imaginaires dominants en gestion, comme l’obsession pour la croissance ou la compétitivité prix.
Conclusion
La recherche sur la dormance peut transformer les sciences de gestion en introduisant une vision plus nuancée et organique des organisations. Elle invite les gestionnaires à reconnaître les phases d’inactivité comme des opportunités stratégiques, à repenser les cycles de vie organisationnels et à concevoir des modèles plus adaptatifs et résilients. En articulant ce concept avec des idées comme la pensée complexe ou les imaginaires institués, la dormance devient un levier pour anticiper et accompagner les transitions majeures du XXIe siècle.
1. La dormance peut être interprétée comme une phase naturelle dans le cycle de vie d’une organisation (naissance, croissance, dormance, renaissance ou déclin). Elle permettrait de considérer que les phases d’inactivité ou de ralentissement apparent ne sont pas nécessairement des échecs, mais des périodes stratégiques de récupération ou de réorganisation.
2. En sciences de gestion, la dormance peut expliquer pourquoi certaines organisations restent figées dans des modèles dépassés malgré des signaux de changement. Dans ce cas, l'état de dormance peut être comparé à une hypnose collective où l’organisation suit des routines sans esprit critique, piégée par un imaginaire institué (normes rigides, objectifs court-termistes). Ce serait par exemple le cas d'une entreprise incapable de se réinventer face aux transformations technologiques ou écologiques.
3. La dormance peut servir de métaphore pour la résilience organisationnelle : un ralentissement temporaire pour économiser les ressources et mieux rebondir. .
4. En s’inspirant de la pensée complexe d’Edgar Morin, la dormance peut être vue comme une opportunité pour intégrer des perspectives nouvelles et réorganiser les structures internes. Reconnaître les signaux faibles et transformer la dormance en un incubateur d’innovation.
5. Le concept de dormance offre un cadre pour repenser le rôle du leadership dans les organisations :
Le leader n'est pas la pour endormir les acteurs mais pour les maintenir éveiller devant les défis que doit accomplir l'ogranisation. .
6. La dormance peut éclairer la difficulté qu'on certaines organisations à accepter le changement. En témoigne la difficulté la trantistion climatiques
7. Réflexion sur les imaginaires en gestion
Inspiré de Castoriadis, le concept de dormance peut ouvrir la voie à une réflexion critique sur les imaginaires dominants en gestion, comme l’obsession pour la croissance ou la compétitivité prix.
Conclusion
La recherche sur la dormance peut transformer les sciences de gestion en introduisant une vision plus nuancée et organique des organisations. Elle invite les gestionnaires à reconnaître les phases d’inactivité comme des opportunités stratégiques, à repenser les cycles de vie organisationnels et à concevoir des modèles plus adaptatifs et résilients. En articulant ce concept avec des idées comme la pensée complexe ou les imaginaires institués, la dormance devient un levier pour anticiper et accompagner les transitions majeures du XXIe siècle.