Résumé :
" Au sujet de l’interculturalisme. Accueillir sans renoncer à soi-même " - Un article publié dans le journal Le Devoir, Montréal, édition du vendredi 22 janvier 2010, page A9
L’édition du Devoir du 12 janvier nous apprend que Gérard Bouchard travaillerait à la préparation d’un important symposium portant sur le modèle québécois d’intégration des immigrants. Anticipant la polémique dont ce symposium sera inévitablement le théâtre, Bouchard met au défi les détracteurs de ce modèle d’intégration (l’interculturalisme) de proposer des solutions de rechange à ce modèle plutôt que de se cantonner à sa critique. Je crois utile de dégager ce qui m’apparaît constituer l’arrière-plan de ce débat. Cette mise en contexte me fournit également l’occasion de revenir sur quelques polémiques récentes relatives à la définition du " nous collectif " québécois.
Je voudrais ainsi relier des éléments apparemment disparates, mais formant à mon sens un ensemble très cohérent, dans lequel se dessine une véritable philosophie politique ou, si l’on préfère, l’éthos des relations intercommunautaires au Québec. Cette philosophe politique me semble dominée par le consensualisme, l’ouverture à la différence, l’égalitarisme et le respect des droits fondamentaux. A l’inverse, elle est hostile aux appartenances nouées dans l’histoire et dans la culture, de même que réfractaire à l’affirmation de la majorité soupçonnée de vouloir contrevenir aux droits des minorités et de se fermer à l’expression de leur différence. - Jacques Beauchemin -
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L’édition du Devoir du 12 janvier nous apprend que Gérard Bouchard travaillerait à la préparation d’un important symposium portant sur le modèle québécois d’intégration des immigrants. Anticipant la polémique dont ce symposium sera inévitablement le théâtre, Bouchard met au défi les détracteurs de ce modèle d’intégration (l’interculturalisme) de proposer des solutions de rechange à ce modèle plutôt que de se cantonner à sa critique. Je crois utile de dégager ce qui m’apparaît constituer l’arrière-plan de ce débat. Cette mise en contexte me fournit également l’occasion de revenir sur quelques polémiques récentes relatives à la définition du " nous collectif " québécois.
Je voudrais ainsi relier des éléments apparemment disparates, mais formant à mon sens un ensemble très cohérent, dans lequel se dessine une véritable philosophie politique ou, si l’on préfère, l’éthos des relations intercommunautaires au Québec. Cette philosophe politique me semble dominée par le consensualisme, l’ouverture à la différence, l’égalitarisme et le respect des droits fondamentaux. A l’inverse, elle est hostile aux appartenances nouées dans l’histoire et dans la culture, de même que réfractaire à l’affirmation de la majorité soupçonnée de vouloir contrevenir aux droits des minorités et de se fermer à l’expression de leur différence. - Jacques Beauchemin -
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