Elèves en échec scolaire, adultes en perdition face à un parcours professionnel chaotique ou des relations sociales inexistantes, c’est tout un pan de la population qui recherche aujourd’hui des réponses qui se trouvent parfois derrière une architecture cérébrale différenciée. A contrario, certaines études scientifiques s’opposent au postulat du handicap que représente la douance, arguant que les surdoués qui vont bien ne consultent pas forcément. Effectivement, il existe sans conteste tout une partie d’êtres humains dont le QI est supérieur à 130 et qui le vivent très bien.
Il existe cependant également une autre catégorie de surdoués : ceux qui ne rentrent pas dans la case de ceux qui vont mal mais qui sont suffisamment atypiques pour être dans le doute de qui ils sont vraiment, ceux qui ont une famille, des amis, un emploi mais qui évoluent dans un questionnement perpétuel et une recherche active et constante de leur « soi intérieur ».
On peut voir quotidiennement à l’œuvre des personnes extrêmement brillantes, des esprits vifs et précis. Généralement, elles ne sont pas surdouées mais sont dotées d’une intelligence très robuste et ont compris comment l’utiliser. Un surdoué n’a pas compris cela, il est affaibli devant ses ressentis, ses sentiments, tout cela le freine et crée des obstacles insurmontables devant lesquels il reste figé. Il débute, se bloque et cesse ses activités. Il s’intéresse à un sujet, s’impatiente et se retire bien avant de le maîtriser. En découle ce que le surdoué considérera comme une relative médiocrité, l’enfermant dans un cercle vicieux dont il aura bien de mal à sortir.
Ce qui fait la particularité des surdoués, c’est le cumul d’une intelligence puissante bridée par des émotions fortes, constantes et persistantes qui sont le manque de confiance en eux, l’hyper lucidité sur le vaste champ des possibles et l’hypersensibilité.
Les surdoués comprennent vite et travaillent efficacement. Quand on possède ces facultés, difficile d’accepter un quelconque irrémédiable échec. La souffrance ressentie par le surdoué se révèle alors étonnamment puissante, débouchant sur une perte totale de confiance en soi, trop lucide qu’il est sur la réalité de la survenance de ces échecs et la fatalité de la régularité de leurs apparitions. Si peu nombreux soient-ils, c’est tout un travail de reconstruction qui s’établit à chaque fois. Ce manque de confiance en soi se traduit par une discrétion absolue et une grande fragilité intérieure.
Les surdoués détestent la routine et les tâches répétitives. Trop conscients de l’éphémérité de la vie, il est une chose que le surdoué ne peut supporter : l’ennui. Il passe alors pour un être intolérant à la frustration, immature. Mais comment s’enfermer dans une mission, voire une vie qui ne nous convient pas quand le champ des possibles du monde est si vaste à explorer ? Certains pensent qu’il n’a pas conscience de la chance, du bonheur qu’il possède déjà, alors qu’il n’en a que trop conscience, et c’est ce qui le pousse à déplacer ses repères, à ne pas gâcher la chance qui lui est offerte de vivre une vie qui aurait un sens.
Les surdoués sont hyper-stimulés intellectuellement et hypersensibles émotionnellement. Cela engendre forcément un particularisme de vie qui peut créer de réelles difficultés d’intégration dans une société qui nécessiterait davantage de nuances. Parfois en haut de la vague, avec un débordement d’énergie, d’assurance, d’estime, de joie et parfois au creux, mélancolique, inquiet, désespéré, fataliste sur toutes les facettes de cette vie qu’il ne maîtrise pas. L’adulte surdoué est rarement lui-même. Il est cet autre-soi qu’il a appris à développer, faisant semblant de comprendre le monde dans lequel il vit là où les doutes et interrogations sont si forts que sans cette suradaptation, il n’aurait pas été possible d’avancer.
Les surdoués que l’on pourrait nommer « discrets », ont trouvé un pilier stable en leur famille et leurs amis et occupent un emploi, même s’ils peuvent évoluer parfois difficilement dans le monde du travail, qui demande à être moins naïf, moins ouvert, moins vrai. Mais, qu’ils soient heureux ou malheureux, qu’ils aient réussi à utiliser leurs capacités ou non, qu’ils soient reconnus pour cela ou non, ils ressentent au fond d’eux un profond vide ou un simple décalage, dans les deux cas un « je ne sais quoi » qui les rend imperceptiblement mais fondamentalement différents.
Or, pour comprendre un surdoué, il faut prendre en considération les personnalités qui l’habitent, les façades qu’il a érigées, les paradoxes qui gouvernent sa personne et les particularités qui façonnent son quotidien. Aujourd’hui, il serait vraiment primordial que le sujet devienne si banalisé qu’il soit possible d’en parler autour de soi sans craindre jalousie et incompréhension. Cela est encore beaucoup trop difficile dans notre société de jugement et de comparaison. Il est pourtant vital de pouvoir se construire sur ce que l’on est.
Recruteurs, managers et autres décisionnaires : découvrez ces surdoués discrets que vous ne soupçonnez pas, tenez compte des paramètres de leurs cerveaux et vous donnerez un second souffle à ces profils atypiques aux qualités insoupçonnables.
Il existe cependant également une autre catégorie de surdoués : ceux qui ne rentrent pas dans la case de ceux qui vont mal mais qui sont suffisamment atypiques pour être dans le doute de qui ils sont vraiment, ceux qui ont une famille, des amis, un emploi mais qui évoluent dans un questionnement perpétuel et une recherche active et constante de leur « soi intérieur ».
On peut voir quotidiennement à l’œuvre des personnes extrêmement brillantes, des esprits vifs et précis. Généralement, elles ne sont pas surdouées mais sont dotées d’une intelligence très robuste et ont compris comment l’utiliser. Un surdoué n’a pas compris cela, il est affaibli devant ses ressentis, ses sentiments, tout cela le freine et crée des obstacles insurmontables devant lesquels il reste figé. Il débute, se bloque et cesse ses activités. Il s’intéresse à un sujet, s’impatiente et se retire bien avant de le maîtriser. En découle ce que le surdoué considérera comme une relative médiocrité, l’enfermant dans un cercle vicieux dont il aura bien de mal à sortir.
Ce qui fait la particularité des surdoués, c’est le cumul d’une intelligence puissante bridée par des émotions fortes, constantes et persistantes qui sont le manque de confiance en eux, l’hyper lucidité sur le vaste champ des possibles et l’hypersensibilité.
Les surdoués comprennent vite et travaillent efficacement. Quand on possède ces facultés, difficile d’accepter un quelconque irrémédiable échec. La souffrance ressentie par le surdoué se révèle alors étonnamment puissante, débouchant sur une perte totale de confiance en soi, trop lucide qu’il est sur la réalité de la survenance de ces échecs et la fatalité de la régularité de leurs apparitions. Si peu nombreux soient-ils, c’est tout un travail de reconstruction qui s’établit à chaque fois. Ce manque de confiance en soi se traduit par une discrétion absolue et une grande fragilité intérieure.
Les surdoués détestent la routine et les tâches répétitives. Trop conscients de l’éphémérité de la vie, il est une chose que le surdoué ne peut supporter : l’ennui. Il passe alors pour un être intolérant à la frustration, immature. Mais comment s’enfermer dans une mission, voire une vie qui ne nous convient pas quand le champ des possibles du monde est si vaste à explorer ? Certains pensent qu’il n’a pas conscience de la chance, du bonheur qu’il possède déjà, alors qu’il n’en a que trop conscience, et c’est ce qui le pousse à déplacer ses repères, à ne pas gâcher la chance qui lui est offerte de vivre une vie qui aurait un sens.
Les surdoués sont hyper-stimulés intellectuellement et hypersensibles émotionnellement. Cela engendre forcément un particularisme de vie qui peut créer de réelles difficultés d’intégration dans une société qui nécessiterait davantage de nuances. Parfois en haut de la vague, avec un débordement d’énergie, d’assurance, d’estime, de joie et parfois au creux, mélancolique, inquiet, désespéré, fataliste sur toutes les facettes de cette vie qu’il ne maîtrise pas. L’adulte surdoué est rarement lui-même. Il est cet autre-soi qu’il a appris à développer, faisant semblant de comprendre le monde dans lequel il vit là où les doutes et interrogations sont si forts que sans cette suradaptation, il n’aurait pas été possible d’avancer.
Les surdoués que l’on pourrait nommer « discrets », ont trouvé un pilier stable en leur famille et leurs amis et occupent un emploi, même s’ils peuvent évoluer parfois difficilement dans le monde du travail, qui demande à être moins naïf, moins ouvert, moins vrai. Mais, qu’ils soient heureux ou malheureux, qu’ils aient réussi à utiliser leurs capacités ou non, qu’ils soient reconnus pour cela ou non, ils ressentent au fond d’eux un profond vide ou un simple décalage, dans les deux cas un « je ne sais quoi » qui les rend imperceptiblement mais fondamentalement différents.
Or, pour comprendre un surdoué, il faut prendre en considération les personnalités qui l’habitent, les façades qu’il a érigées, les paradoxes qui gouvernent sa personne et les particularités qui façonnent son quotidien. Aujourd’hui, il serait vraiment primordial que le sujet devienne si banalisé qu’il soit possible d’en parler autour de soi sans craindre jalousie et incompréhension. Cela est encore beaucoup trop difficile dans notre société de jugement et de comparaison. Il est pourtant vital de pouvoir se construire sur ce que l’on est.
Recruteurs, managers et autres décisionnaires : découvrez ces surdoués discrets que vous ne soupçonnez pas, tenez compte des paramètres de leurs cerveaux et vous donnerez un second souffle à ces profils atypiques aux qualités insoupçonnables.
Présentation de l'auteure : Pauline Maillard-Cornu
Pauline Maillard-Cornu est Responsable Projets dans une société de gestion de fonds d’investissement. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Clermont-Ferrand, elle s’intéresse de près à ce sujet passionnant qui reste méconnu.