Résumé :
" Il n’est pas aisé, de savoir exactement pourquoi le sens commun et les philosophes ont creusé un fossé entre la certitude et la croyance. Est-ce, comme on le dit quelquefois, parce que la croyance comporte une foule de degrés, tandis que la certitude est absolue ? Mais la croyance, au sens usuel comme au sens philosophique du mot, n’est-elle pas, en bien des cas, cette adhésion pleine, entière, absolue, sans aucun doute possible, qu’on appelle la certitude ? Les religions fausses ont eu des martyrs dont l’adhésion à des idées erronées était psychologiquement indiscernable de la certitude du savant. Dira-t-on que le propre de la certitude est de s’imposer à l’esprit sans aucune résistance possible, de dompter la raison la plus rebelle, de contraindre la liberté, tandis que la croyance laisse une place à la liberté et au sentiment, suppose de la part du croyant une certaine bonne volonté et exige, comme on dit, qu’il y mette un peu du sien ? " - Victor Brochard -
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