Résumé :
Le thème du déclin des valeurs et de la morale est omniprésent : dans les conversations courantes, mais aussi dans la littérature sociologique.
Plusieurs analystes voient le passage de la modernité à la postmodernité comme discontinu, et se traduisant par une disparition des valeurs, ou du moins des valeurs qui ne peuvent se justifier de manière fonctionnelle. Une analyse de données issues d'enquêtes sur les valeurs mondiales permet de réfuter ce diagnostic. Elle porte sur sept pays occidentaux et étudie les relations entre âge et valeurs, ainsi qu'entre niveau d'instruction et valeurs.
On en tire une impression de continuité plutôt que de discontinuité les jeunes et les plus instruits apparaissent comme ayant des systèmes de valeurs très structurés s'agissant de divers sujets : famille, politique, travail, religion, moralité notamment. Les jeunes veulent approfondir les valeurs des aînés plutôt qu'ils ne s'y opposent. A partir d'outils proposés notamment par Durkheim et par Max Weber, on peut lire dans ces données une illustration de l'idée durkheimienne selon laquelle " l'individualisme ne commence nulle part " et de l'hypothèse weberienne de la " rationalisation diffuse ", cette rationalisation tendant à un approfondissement de l'individualisme, qui, loin de représenter une vision du monde particulière, résume un " programme " fondamental.
D'où vient alors l'impression que les sociétés occidentales contemporaines sont " déboussolées " ; que les intellectuels et les médias émettent sur les sociétés modernes des analyses que l'observation infirme ?
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Plusieurs analystes voient le passage de la modernité à la postmodernité comme discontinu, et se traduisant par une disparition des valeurs, ou du moins des valeurs qui ne peuvent se justifier de manière fonctionnelle. Une analyse de données issues d'enquêtes sur les valeurs mondiales permet de réfuter ce diagnostic. Elle porte sur sept pays occidentaux et étudie les relations entre âge et valeurs, ainsi qu'entre niveau d'instruction et valeurs.
On en tire une impression de continuité plutôt que de discontinuité les jeunes et les plus instruits apparaissent comme ayant des systèmes de valeurs très structurés s'agissant de divers sujets : famille, politique, travail, religion, moralité notamment. Les jeunes veulent approfondir les valeurs des aînés plutôt qu'ils ne s'y opposent. A partir d'outils proposés notamment par Durkheim et par Max Weber, on peut lire dans ces données une illustration de l'idée durkheimienne selon laquelle " l'individualisme ne commence nulle part " et de l'hypothèse weberienne de la " rationalisation diffuse ", cette rationalisation tendant à un approfondissement de l'individualisme, qui, loin de représenter une vision du monde particulière, résume un " programme " fondamental.
D'où vient alors l'impression que les sociétés occidentales contemporaines sont " déboussolées " ; que les intellectuels et les médias émettent sur les sociétés modernes des analyses que l'observation infirme ?
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