Résumé :
Comment juger la compétence d'une personne ? Cette question fait l'objet de remise en cause dans la période actuelle, les entreprises renouvelant les procédures d'évaluation des salariés.
Elle préoccupe les pouvoirs publics, l'importance du chômage de longue durée faisant naître des interrogations sur l'employabilité d'une part de la population active. Elle intéresse enfin au premier chef les salariés eux-mêmes qui doivent en de nombreuses circonstances argumenter leurs propres compétences et les chômeurs, qui s'interrogent sur les raisons de leur exclusion. F. Eymard-Duvernay et E. Marchal renouvellent la compréhension de cette question de deux points de vue.
Ils observent de près des situations concrètes de recrutement, particulièrement de cadres et d'employés qualifiés. Le lecteur peut ainsi accéder à la formation du jugement des recruteurs, en voir les certitudes et la pluralité des contraintes. Ni arbitraire, ni prédéterminé, le jugement est conventionnel, comme nous le montrons les auteurs. Cet ouvrage pose en second lieu la question de la justice au-delà des controverses habituelles qui opposent les méthodes scientifiques et pratiques irrationnelles.
A quelles conditions peut-on dire d'un jugement porté sur la compétence d'autrui qu'il est juste ? Les auteurs dégagent la notion d'un idéal de jugement que l'on peut dire " équilibré " au sens où il mobilise différentes conventions et maintient la tension entre plusieurs façons contradictoires de juger : à distance et au moyen de critères pré-établis ou, au contraire, en présence des personnes ; en prenant appui sur des repères collectifs tels que les diplômes ou, au contraire, en accédant directement aux compétences individuelles et à la personnalité, etc.
Contre les approches universalistes de la compétence, actuellement dominantes, les auteurs défendent ainsi une approche pluraliste en considérant qu'elle est la seule à pouvoir résorber les déséquilibres actuels du marché du travail.
Fiche de lectures, cliquez ici
Elle préoccupe les pouvoirs publics, l'importance du chômage de longue durée faisant naître des interrogations sur l'employabilité d'une part de la population active. Elle intéresse enfin au premier chef les salariés eux-mêmes qui doivent en de nombreuses circonstances argumenter leurs propres compétences et les chômeurs, qui s'interrogent sur les raisons de leur exclusion. F. Eymard-Duvernay et E. Marchal renouvellent la compréhension de cette question de deux points de vue.
Ils observent de près des situations concrètes de recrutement, particulièrement de cadres et d'employés qualifiés. Le lecteur peut ainsi accéder à la formation du jugement des recruteurs, en voir les certitudes et la pluralité des contraintes. Ni arbitraire, ni prédéterminé, le jugement est conventionnel, comme nous le montrons les auteurs. Cet ouvrage pose en second lieu la question de la justice au-delà des controverses habituelles qui opposent les méthodes scientifiques et pratiques irrationnelles.
A quelles conditions peut-on dire d'un jugement porté sur la compétence d'autrui qu'il est juste ? Les auteurs dégagent la notion d'un idéal de jugement que l'on peut dire " équilibré " au sens où il mobilise différentes conventions et maintient la tension entre plusieurs façons contradictoires de juger : à distance et au moyen de critères pré-établis ou, au contraire, en présence des personnes ; en prenant appui sur des repères collectifs tels que les diplômes ou, au contraire, en accédant directement aux compétences individuelles et à la personnalité, etc.
Contre les approches universalistes de la compétence, actuellement dominantes, les auteurs défendent ainsi une approche pluraliste en considérant qu'elle est la seule à pouvoir résorber les déséquilibres actuels du marché du travail.
Fiche de lectures, cliquez ici