Pour Paul Jorion, la " drôle de crise " se situe entre l’été 2007 et la fin de l’été 2008. Elle fut caractérisée par un tarissement généralisé du crédit. Quant à la crise elle-même, elle est généralement admise comme ayant débuté en février 2007 par la crise des subprimes. L’auteur décrit cette dévastation sans précédent de la " valeur " au plan mondial (on estime qu’un montant correspondant à 50 % du PIB, 25 000 milliards de dollars, est parti en fumée).Il explique de façon très détaillée les enchaînements qui, de " bulle en bulle ", ont conduit à des aberrations économiques portant le prix de l’énergie à des montants exorbitants. Conséquences désastreuses s’il en est, puisque simultanément les compagnies aériennes et les constructeurs automobiles américains ont été conduits au bord de la faillite en même temps que le grain venait à manquer dans les pays du Sud, déclenchant des émeutes de la faim. Quel rôle a joué la Chine dans ce processus ? Les leçons des crises antérieures ont-elles été censurées ? Le capitalisme surmontera-t-il la crise ?
Paul Jorion s’appuie sur son expérience avérée des marchés financiers, " dans lesquels il a longtemps exercé ses talents ", pour apporter un nouvel éclairage sur cet événement majeur du début du XXIe siècle. Peut-on espérer que la " nature " de la sphère économique (et des sciences qui y sont attachées) soit aussi maîtrisée par l’homme " comme il a su le faire pour les autres sciences " ?
Source : Le Cercle Turgot